Tout s'emballe depuis quelques jours du côté de Cerizay et à Niort. Primo, un dépôt de bilan. Secundo, une demande de placement en redressement judiciaire. Tertio, une réquisition du procureur de la République suivie par le tribunal de commerce de Niort validant ce redressement judiciaire. Quarto, et enfin, des repreneurs potentiels qui sortent du bois (quand d'autres y retournent pour longtemps ou même toujours). Tout ceci mélangé ne garantit en rien la pérennité d'Heuliez mais offre un peu de répit aux salariés. Les acteurs politiques ne pouvaient évidemment pas rester en marge de ces différents épisodes successifs. Le premier à dégainer pour donner son point de vue est finalement le ministre de l'industrie. Un coup d'avance donc pour Christian Estrosi dans cette "bataille" médiatique l'opposant à Ségolène Royal sur le dossier Heuliez.

"Il y a des repreneurs sérieux", a déclaré hier le ministre de l'industrie oubliant peut-être qu'à l'époque, à un moment des faits, il avait tenu des propos plus ou moins similaires au moment d'évoquer le groupe BKC ou le groupe Brightwell. Et de poursuivre : "Deux d'entre eux ont décidé de se révéler eux-mêmes".

Cependant "il y a d'autres dossiers qui n'ont pas décidé de se révéler eux-mêmes", a-t-il indiqué se refusant à communiquer leur identité. Finalement,

Christian Estrosi de conclure : "Si le tribunal de commerce de Niort estime qu'un de ces dossiers est un dossier solide, le gouvernement sera prêt à accompagner le choix qui sera fait". Comment ? Via l'enveloppe de 10 millions d'euros toujours en attente au Fonds stratégique d'investissement (FSI), somme destinée au capital d'Heuliez. Au tour de Ségolène Royal de communiquer sa position.

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Source : AP.