DE MEO (Renault) appelle à la flexibilité sur la transition VE
par Elisabeth Studer

DE MEO (Renault) appelle à la flexibilité sur la transition VE

S’exprimant dans les colonnes du quotidien économique Les Echos, le patron de Renault, Luca De Meo, a exprimé des doutes sur le calendrier de transition vers les véhicules électriques en Europe, ajoutant que le constructeur automobile devait réduire ses coûts s'il voulait atteindre ses objectifs en matière de véhicules électriques.

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De Meo demande de la flexibilité

"Nous avons besoin d'un peu plus de flexibilité dans le calendrier", a déclaré M. De Meo, lequel préside également – rappelons-le - le groupe de pression automobile européen ACEA.

Nuançant toutefois ses propos, il estime toutefois que « ce serait une grave erreur stratégique d'abandonner purement et simplement l'objectif en raison du ralentissement actuel du marché."

Répondant à une question sur une éventuelle révision des objectifs VE du groupe automobile - alors que le marché domestique demeure faible et que l’ambition de Renault est d’avoir à terme 100 % de sa production européenne de voitures avec une motorisation électrique, Luca de Meo a déclaré : "Nous ne pouvons pas nous permettre d'abandonner purement et simplement l'objectif » à cause d’un marché moins performant que prévu.

D’autant plus que l'industrie automobile a "investi des dizaines de milliards d'euros dans la transition" vers l'électrique et qu'il ne faut pas "les jeter par les fenêtres", selon ses propres termes.

Un objectif irréaliste

"La vérité est que nous ne sommes pas encore sur la bonne trajectoire pour atteindre 100 % de voitures électriques d'ici 2035. Voilà la vérité. Si les clients ne nous suivent pas, nous sommes tous responsables. Nous devons réduire les coûts » a-t-il martelé.

Luca De Meo réagissait ainsi à la décision prise en fin de semaine dernière par Ursula von der Leyen, récemment réélue présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, laquelle a réaffirmé l'objectif de l’Union européenne.

"Basculer en douze ans de 10% de parts de marché pour les VE à 100%, c'est vraiment très compliqué", a déclaré le dirigeant aux Echos et à trois titres de la presse européenne.

Rappelant que lorsque la décision d'interdire la vente de moteurs thermiques d'ici à 2035 a été prise "la position de la France et celle de Renault Group ont été plutôt de dire que 2035 c'était trop tôt et qu'il fallait plutôt viser 2040".

"La question c'est celle du rythme", explique encore Luca de Meo, mettant en avant que "la majorité des pays n'ont pour l'instant pas dépassé les 7% de part de marché dans l'électrique à ce jour".

Selon lui, il « faut que l'écosystème avance ensemble, tous ensemble » .

Une demande VE ralentie

Les ventes mondiales de véhicules électriques ont augmenté de 35 % en 2023, mais ont chuté en 2024.

En juin, cependant, les ventes de voitures neuves dans l'Union européenne ont augmenté de 4,3 % pour atteindre leur plus haut niveau depuis juillet 2019, tandis que les immatriculations de voitures électriques à batterie ont légèrement diminué.

Sources : Reuters, Les Echos, BFM

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Pour résumer

S’exprimant dans les colonnes du quotidien économique Les Echos, le patron de Renault, Luca De Meo, a exprimé des doutes sur le calendrier de transition vers les véhicules électriques en Europe, ajoutant que le constructeur automobile devait réduire ses coûts s'il voulait atteindre ses objectifs en matière de véhicules électriques.
Luca De Meo réagissait ainsi à la décision prise en fin de semaine dernière par Ursula von der Leyen, récemment réélue présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, laquelle a réaffirmé l'objectif de l’Union européenne.

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