Chrysler a dévoilé le concept Chrysler Halcyon, incarnant l'avenir entièrement électrique de la marque. Le premier véhicule électrique à batterie de la marque est prévu pour 2025. Ne rêvez pas, ce sera un dérivé d'un véhicule Stellantis existant, politique maison oblige. Mais, ce concept s'inscrit dans le plan Dare Forward 2030 de Stellantis, visant une réduction de 50% de l'empreinte carbone d'ici 2030. Pour Chrysler, la gamme devrait offrir du tout électrique en 2028.
Le design extérieur du Halcyon, sur la plateforme STLA Large, propose une vision aérodynamique et épurée. L'intérieur offre une expérience immersive, alliant autonomie et conduite personnalisée, avec une utilisation de matériaux durables. Voilà pour la fiche succincte. L'extérieur semble dicté par l'aérodynamique avec des courbes simples. A l'avant une barre de LED très basse est proposée. Cela change des véhicule avec un capot très haut. Cet avant arbore le nouveau logo Chrysler, dévoilé en catimini courant 2023. Ultra-simplifié il se veut dans l'héritage des anciens logos ailés.
Le véhicule est posé sur des roues de 22 pouces avec des pneus à faible résistance. Les portières sans poignées et les rétroviseurs caméra améliorent l'aérodynamisme. La cinématique des ouvrants est assez bluffante. La portière avant sans montant fait écho à celle de l'arrière. On notera l'absence de pied milieu. Et pour améliorer encore l'accès à bord, le toit s'ouvre aussi ! Cela dégage totalement l'habitacle. Bon, on sait qu'en série ce genre d'ouvertures restent très très rarement.
Comme les voitures de l'an 2000 imaginées en 1960
L'intérieur du concept est finalement plutôt réaliste. On a comme souvent depuis quelques années (et depuis Tesla en gros) une planche de bord ultra-simple, dominée par un grand écran tactile de 15,6 pouce. Cet écran s'escamote pour encore plus de simplification des lignes de la planche de bord. Il est complété par une immense vitre pour afficher plein d'informations en réalité augmentée.
Côté technologies, Stellantis parle de STLA Brain, STLA SmartCockpit et STLA AutoDrive. STLA Brain est un assistant interne à la voiture, qui va pouvoir être mis à jour à distance (OTA over the air). STLA Autodrive comme son nom l'indique est une conduite autonomisée de niveau 4. En gros dans certaines circonstances on peut se reposer entièrement sur la voiture. C'est un concept rappelons-le. Quant à STLA SmartCockpit, ce sont des technologies qui permettent de vous accueillir comme dans votre salon, avec vos réglages personnalisés, mais aussi en fonction de la météo, etc.
Mais, le plus intéressant là-dedans c'est ce qu'il y a dessous. On trouve des batteries lythium-souffre (alias Li-S) fonctionnant sous 800 volts. Sans nickel, ni cobalt ni manganèse, ces batteries ont une empreinte écologique plus faible à la construction. On estime à 60% de moins sur l'empreinte carbone par exemple par rapport aux meilleures batteries du marché. Hélas, Stellantis n'évoque pas de kWh embarqué, même si on sait que STLA Large doit permettre de construire des véhicules avec plus de 700 km d'autonomie sur une seule charge. Pas de puissance évoquée non plus.
Chrysler propose un concept au sens noble du terme, avec des fonctionnalités que l'on peut imaginer avoir dans un futur plus ou moins lointain comme des modes d'accueil, de conduites (autonomisée ou non), mais aussi un mode de parking autonome, communiquant avec les piétons et autres usagers vulnérables qui entourent la voiture. Une vision où la voiture invite même à regarder les étoiles par le toit transparent, en position allongée pendant qu'elle conduit.
Notre avis, par leblogauto.com
Reste que le concept Halcyon est une jolie proposition de style dans un monde de SUV ! Un joli stream liner avec une courbe pure pour le pavillon de l'avant à l'arrière. A voir ce que Chrysler en fera en série. Si déjà on a droit à une berline, ce sera pas mal.
Pour les curieux, le halcyon est un oiseau de mer, mythologique, au chant langoureux et plaintif qui serait un heureux présage pour les marin qui le croisent car annonciateur d'une mer calme. Plus prosaïquement c'est le genre ornithologique des martin-pêcheurs, martin-chasseurs. Quant aux clichés de la galerie, ils ont été pris à la villa du désert par Kendrick Bangs Kellogg. Une vision futuriste qui date de la fin des années 80...