Tiroirs de linsolite : Amilcar C6

6 cylindres double arbre à cames en tête, plus de 100 chevaux au litre, 7000 tours minutes et 200 km/h dans sa version la plus poussée, lAmilcar C6 est lévolution ultime, brillante et désirable du cyclecar. Le tout il y a 80 ans !

A vrai dire lesprit de la loi Le Troquerde de 1920 nétait pas de faire naître des automobiles sportives, mais plutôt de favoriser lessor de lautomobile. Mais en limitant le poids à 350kg, la cylindrée à 1100cm3 et le nombre de place à deux, il y avait de quoi se frotter avec les limites du législateurSi Bédélia est le précurseur du genre cyclecariste, Amilcar est la figure emblématique d’un mouvement dont l’état d’esprit s’accorde avec les années folles. Par lentremise dun pilote de course, André Morel, deux investisseurs lancent le projet de cyclecar dEdmond Moyet. Le nom dAmilcar est construit à partir du nom des investisseurs, messieurs Lamy et Akar. Cest un succès immédiat, dautant que les cyclecars construits dans le 10ème arrondissement de Paris sillustrent brillamment en course.

En septembre 1925, alors même qu’elle vient de déménager à St Denis et que lavantage fiscal accordé aux cyclecars disparaît, la firme présente la C6. 74 victoires dès sa première année en course,1926, 6 cylindres puissant et lyrique, ligne aussi sportive quélégante, légèreté et agilité, lAmilcar est de tous les superlatifs. Une version client est proposée, mais vendue 50% plus cher quune Bugatti 37 elle ne convaincra quune quarantaine de sportifs fortunés. Cependant, Amilcar ne se relèvera véritablement jamais de sa faste période cyclecar et séteindra avec la deuxième guerre mondiale.

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