52 géants des hydrocarbures ont rejoint la Charte de décarbonisation du pétrole et du gaz
S’exprimant dans le cadre de la conférence énergétique CERAWeek mardi, Al Jaber a déclaré que 52 sociétés pétrolières et gazières internationales et nationales avaient déjà rejoint la Charte de décarbonisation du pétrole et du gaz, représentant 44% de la production pétrolière. « Ce sont des progrès majeurs. Mais ce n’est pas suffisant, » a déclaré Al Jaber, appelant les autres sociétés pétrolières et gazières à « s’engager et à signer.
La CNPC répond au final à l’appel
En décembre dernier, la présidence de la COP28 d’Al Jaber a annoncé l’établissement de cette charte lors du sommet climatique des Nations unies à Dubaï, réunion où près de 200 pays ont convenu de recourir à d’autres sources d’énergie que les combustibles fossiles.
La CNPC ne s’était pas immédiatement exprimée sur le sujet. Le géant énergétique chinois avait préalablement déclaré viser un pic de ses émissions de carbone vers 2025, atteignant des émissions presque nulles d’ici 2050, une décennie avant l’objectif de neutralité carbone de la Chine pour 2060.
Une présidence controversée
Parmi les signataires de la charte figurent BP, Eni, ExxonMobil, Aramco et ADNOC, dont Al Jaber est le directeur général. Les activistes climatiques avaient critiqué le sommet se tenant aux Émirats arabes unis, l’un des principaux exportateurs de pétrole et membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Jaber, qui préside également la société d’énergie renouvelable des Émirats arabes unis, Masdar, a déclaré que son expérience dans toutes les formes d’énergie s’avérait au final bénéfique.
Notre avis, par leblogauto.com
Reste qu’en août 2023, le Tchad a épinglé le géant pétrolier CNPC pour ses conditions de travail déplorables et sa pollution. Le 13 août, les autorités annonçaient la suspension des activités de la CNPC à Koudalwa pour « violation flagrante des normes environnementales ».
Sur le site, des milliers de litres de pétrole issus des tests de rendement des puits, qui devraient être récupérés, sont brûlés ou déversés sans protection dans des tranchées creusées à même le sol. De quoi provoquer la colère du ministre tchadien, Djerassem Le Bemadjiel indiquant que la CNPC n’était même pas équipée de camion pour aspirer le brut déversé, le plaçant dans des trous et demandant aux employés tchadiens de le récupérer avec des gobelets.
Une adhésion à une charte pour verdir son blason ? En toute « hypocrisie » …. Pour ne pas dire plus ?
Sources : Reuters, Presse africaine