Bosch Rodez menacé ? diversification hydrogène suspendue

La conversion des activités industrielles de Bosch Rodez vers l’hydrogène gelée

La direction du groupe allemand a ainsi annoncé  auprès de La Tribune sa décision de suspendre la conversion des activités industrielles de son usine de Rodez vers l’hydrogène. « Le projet Fresh 2 est suspendu, et nous pensons que cela durera plusieurs années », précise la direction du groupe Bosch.

« Depuis avril dernier, nous travaillions sur l’industrialisation du produit. Mais nous restons persuadés que cela reste une bonne technologie et que le marché à terme en aura besoin (…) Seulement, nous faisons face à un manque de visibilité du développement de la mobilité hydrogène et encore plus quand il s’agit des remorques frigorifiques » précise l’entreprise.

La décision a été prise à l’issue d’une réunion qui s’est tenue le 21 juin à Stuttgart (Allemagne), au sein du siège international de Bosch, avec sa direction France, la direction des activités R&D et les représentants du personnel des sites de Rodez et Vénissieux (métropole de Lyon), également impliqué dans ce projet.

La bouée de sauvetage prendrait-elle l’eau ?

Or, rappelons que c’est justement en quelque sorte cette véritable « bouée de sauvetage » que constitue la production de pile à combustible pour les remorques frigorifiques qui avait été choisie pour garantir l’avenir à long terme du site industriel de Rodez. Alors que 700 emplois ont dû être supprimés sur le site – un temps sur la sellette – compte-tenu à la fin de ses activités en lien avec la motorisation diesel.

La diversification de l’activité du site tournée vers l’hydrogène devait rassembler 130 personnes en 2025 et 248 en 2027. Mais déjà, il y a 6 mois, les chiffres sont revus à la baisse. La direction n’annonçant plus que 60 à 70 emplois.

Bosch promet d’identifier une nouvelle activité d’ici fin 2023

L’équipementier allemand promet d’identifier une nouvelle activité d’ici fin 2023.

Reste que les syndicats se disent prudents.

« Après 2028, le maintien du site est vraiment en danger » estime Pascal Raffanel, délégué syndical CFE CGC Bosch. 

« C’est un gros coup dur pour nous. Mais nous ne sommes pas surpris par cette annonce, nous nous y attendions. Depuis plusieurs mois, le projet Fresh 2 battait de l’aile », indique quant à lui Cédric Belledent, représentant du syndicat Sud au sein du site industriel.

Reste que les représentants du personnel ont signé un accord juridique avec la direction, lequel prévoit la transformation du site de Rodez  afin d’assurer de l’activité pour la moitié des effectifs du diesel.

Plusieurs dizaines de milliers d’euros d’investissements sont prévus. « On a bien l’intention de faire respecter cet accord au groupe », assure Pascal Raffanel.

Sources : LA Tribune, France 3

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