Mise en place d’un péage urbain à New-York

La ville de New York a lancé dimanche 5 janvier, son programme de péage urbain pour les automobilistes souhaitant accéder au centre de Manhattan. Une mesure – dénommée Congestion pricing incluse dans le Central Business District Tolling Program – loin de plaire à Donald Trump.

Péage urbain de 9 dollars

En novembre 2024, la gouverneure démocrate de l’État de New York, Kathy Hochul, avait annoncé que les automobilistes entrant dans l’île de Manhattan au sud de Central Park paieraient 9 dollars pendant les heures de pointe et 2,25 dollars le reste du temps.

Objectifs recherchés : la réduction de la pollution atmosphérique et le financement des travaux de rénovation du métro, critiqué pour son coût (2,90 dollars le trajet) et sa vétusté.

Les utilitaires et certains bus devront s’acquitter d’une somme plus élevée – 14,40 dollars en heures de pointe – tandis que les cars touristiques devront payer un droit d’entrée de 21,60 dollars aux mêmes horaires.

A noter que près de 700 000 véhicules circulent chaque jour, à 11 kilomètres-heure de moyenne, dans la zone concernée par cette taxe, de la 60e rue vers le sud de Manhattan.

Initialement prévue au printemps 2024, la mesure avait été temporairement mise à l’arrêt par la gouverneure de New York.

Mais la démocrate a ressuscité l’impopulaire projet après les élections générales de novembre, en réduisant le montant des taxes dont doivent s’acquitter les conducteurs de véhicules motorisés et en prévoyant de les augmenter progressivement dans les années à venir.

Donald Trump farouchement opposé

La mise en place de cette mesure à quelque jour de l’investiture du président élu Donald Trump n’a rien d’un hasard. Si le projet a l’approbation de l’actuel chef de la Maison Blanche, Joe Biden, il est loin de plaire au milliardaire. Laissant présage de futures querelles entre Trump et les autorités locales de la Grande Pomme.

Le futur chef de l’État a d’ores et déjà exprimé sa « forte opposition » au péage urbain. Selon lui, ce dernier « va heurter les travailleurs, les familles et les entreprises ».

New York Times rappelle quant à lui que “le président élu Donald J. Trump a affirmé que l’une des premières mesures qu’il prendrait à son arrivée à la Maison-Blanche serait de mettre fin à ce dispositif”.

De fortes oppositions

Le sujet pourrait faire l’objet d’une redoutable bataille dans les mois qui viennent, provoquant une opposition de plusieurs types.

La mesure provoque l’ire des agglomérations voisines de New York, lesquelles estiment que le péage a un impact nuisible selon eux sur leurs entreprises et sur la capacité de leurs habitants à se rendre à leur travail dans Manhattan.

Vendredi, un juge a rejeté un recours de dernière minute porté par des responsables de l’Etat voisin du New Jersey. Ces derniers arguant des conséquences environnementales néfastes du projet sur les régions adjacentes.

Les associations de conducteurs de taxis ont également fait part de leur opposition, alors que leurs clients doivent désormais payer une surcharge pour les courses impactées par la mesure.

De nombreuses exemptions au péage existent cependant. Une réduction pour les bas salaires ou pour les automobilistes qui entrent plus de dix fois par mois dans la zone a également été mise en place.

Notre avis, par leblogauto.com

Fait notable, la ville de New-York est la première grande ville nord-américaine à faire payer l’entrée dans son centre-ville.

De grandes métropoles européennes, telles que Londres ou encore Milan, ont déjà mis en place de telles mesures.

(6 commentaires)

  1. C’est une mesure coercitive… Donc impopulaire, oui !
    Mais le trop et le toujours plus à ses limites… Partout dans le monde… Même pour les piétons sur les sites touristiques.
    Les voitures polluent, même en VE, donc c’est un peu logique !
    Le libéralisme à fond dans tous les domaines à ses limites.
    C’est facile pour les populistes de se dire être contre ce qui pourrait être associé à une privatisation d’une liberté.

    1. non une voiture électrique qui roule ne pollue pas (ou si peu). Vous confondez avec le scope 3 (la fabrication). Là il s’agit d’une mesure pour réduire les embouteillages

      1. @Amiral, la VE limite les dégâts… Oui, mais ça pollue… Sinon vous donnez des arguments aux anti-VE qui aiment bien crier au mensonge voire au complot.
        Donc la VE est évidemment mieux pour l’environnement, mais pour ne pas détourner cette vérité, il faut dire qu’elle pollue également… Même si c’est indubitablement moins !

        Nota : embouteillages = pollution

    2. Impopulaire à Manhattan ?
      On n’est plus dans les années 80 ! A Manhattan il n’y a plus que des riches depuis longtemps.

  2. New York a un réseau de transports en commun dense et très performant (dont l’exceptionnel métro 2hh/24h!!!)
    Manhattan est ingarable , c’est très logique
    Meme le pays de la voiture sature de voitures
    Notons qu’à Londres le peage urbain est devenu populaire

  3. C’est le sud de Manhattan et personne ne s’y déplace en voiture – à part ceux qui y habitent.
    75% des voitures sont des taxis.
    Bref, les populistes hurlent au déni de liberté pour pas grand chose, comme d’habitude.
    Attention les distance sont plus grande qu’il n’y parait à Manhattan – j’ai perso renoncé à faire Time Square – Battery Park à pied, même si ça descend, mais le métro est largement plus clean qu’à Paris.
    Quant à conduite à NY, c’est assez facile, les rues sont larges et toutes à sens unique.

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