L’AIE exhorte l’Allemagne à limiter la vitesse

Première crise énergétique mondiale selon l’AIE 

« Il s’agit de la première crise énergétique mondiale, qui est bien plus grave que les crises pétrolières des années 1970 », a déclaré le responsable de l’AIE. « Heureusement, cependant, nous avons déjà des alternatives en place cette fois-ci, par exemple des sources d’énergie renouvelables et des voitures électriques »  a-t-il ajouté.

L’AIE  pour une limitation de vitesse en Allemagne

Fatih Birol a  par ailleurs averti que les mois à venir deviendraient difficiles en termes de sécurisation d’un approvisionnement en pétrole et en gaz  à hauteur de la demande  à travers l’Europe, mais des mesures comme une limitation de vitesse pourraient aider à alléger le fardeau.

 « Il ne s’agit pas seulement de l’Allemagne. Tous les pays doivent abaisser les limites de vitesse et également réduire la température de chauffage moyenne de deux degrés [Celsisus] », a déclaré le chef de l’agence, ajoutant que « nous ne passerons pas le prochain semestre sans inconvénients ».

Prolonger la durée de fonctionnement des 3 centrales nucléaires allemandes 

Des durées de fonctionnement étendues pour les trois centrales nucléaires restantes en exploitation en Allemagne  seraient « techniquement réalisables », a par ailleurs déclaré Fatih Birol. « Je ne pense pas qu’il faille construire de nouvelles centrales nucléaires ; cela prendrait une éternité. Mais cela peut aider à tirer le meilleur parti des usines existantes.  

L’AIE exhorte le gouvernement allemand à trouver des « réponses structurelles » à la crise  

Fatih Birol  a par ailleurs appelé le gouvernement allemand à trouver des « réponses structurelles » à la crise pour réduire la dépendance aux alternatives fossiles comme le charbon et à ne pas verrouiller les investissements dans les énergies fossiles

L’économie  allemande dans une situation « risquée »

Comme la plupart de ses homologues de l’UE, le gouvernement allemand a lancé plusieurs initiatives pour réduire la dépendance du pays aux combustibles fossiles russes, telles que la recherche de sources alternatives, l’expansion des énergies renouvelables et la réduction de la demande grâce à une plus grande efficacité et des économies d’énergie.

 Un arrêt complet du commerce énergétique avec la Russie aurait de graves conséquences pour l’économie du pays et pourrait causer des dommages durables à bon nombre de ses principales industries. 

Notre avis, par leblogauto.com

Ces propos de l’AIE interviennent  alors qu’une  limitation générale de la vitesse sur les autoroutes allemandes et une extension de la durée de fonctionnement des centrales nucléaires outre Rhin ont été à plusieurs reprises rejetées comme des solutions viables par des personnalités gouvernementales de premier plan.  

Néanmoins,  mi-mai, une décision de principe pour le moins historique a  été prise : en marge d’un sommet de deux jours sur les enjeux environnementaux, les différents ministres fédéraux de l’écologie se sont tous mis d’accord pour bannir  le principe d’une vitesse illimitée.

A l’appui d’une étude de l’Agence fédérale de l’environnement démontrant qu’une généralisation à l’ensemble du territoire des limitations de vitesse permettrait d’économiser plusieurs millions de tonnes de CO2 d’émissions polluantes, les partisans de la fin de « l’exception culturelle allemande » ont eu le dernier mot.

La crise énergétique engendrée par le conflit en Ukraine, qui a encore plus mis en lumière la dépendance énergétique de l’Allemagne, et les derniers rapports alarmants du GIEC ont pesé lourdement  sur la balance.

Reste  que la mesure n’est pas encore ratifiée et il revient au Bundestag de donner le feu vert définitif, avant de passer la main aux Länder qui devront transcrire cela dans leurs lois.

Si durant longtemps, les constructeurs allemands ont représenté un puissant lobby capable de bloquer  la limitation de  vitesse, désormais, les temps ont changé.

Quant à la France … rappelons que Elisabeth Borne préconise  quant à elle une  limitation de vitesse à 110 Km/h. 

Sources :  Frankfurter Allgemeine Zeitung  (FAZ)

(7 commentaires)

  1. pour Christophe et son objectif de neutralité carbone

    tu vois que la vitesse idéale est entre 50 à 80km/h
    pas à 130km/h, même dans une Citroen C1

    ça va résoudre tes problèmes de trajet entre la gare de St Pierre des Corps et Le Mans

    1. j’imagine que cette courbe de vitesse est valable pour les véhicules thermiques. pour un véhicule électrique, la variation de la consommation est continue et proportionnelle à la vitesse.
      D’un autre côté une moyenne de 7l/100 à 70 kmh, le graphique ne doit pas être très jeune… par comparaison c’est en gros 70KWh, soit la conso d’une électrique à + 200 km/h.
      je suis pour une limitation de la consommation et non de la vitesse! maxi 200w/h au km….

  2. En attendant, nos hiérarques macronistes vont et reviennent de WE en Falcon aux frais de la princesse comme si de rien n’était… Les bouchons sur des routes à l’entretient de plus en plus lamentable (on verra, quand on sera au niveau de l’Afrique, si se trainer sur des routes du même tonneau est bon pour les consommations de carburants), c’est pour les gueux.
    Puis le Jet A1 étant détaxé…

    1. je confirme : il faut un tgv avec voiture privatisée et écarter tous les badauds des ponts et gares par lesquels passe le train

  3. comme en 1976, on va avoir de vraies mesures d’économies d’énergie et pas qu’en Allemagne

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