Freinage et batterie mis en avant mais les normes sur les émissions d’échappement toujours plus strictes
« Le vote d’aujourd’hui sur l’Euro 7 met l’accent là où cela importe le plus – sur les défis orientés vers l’avenir tels que les émissions de freinage des véhicules pour les voitures et les camionnettes et les exigences en matière de batterie pour les véhicules électriques », a déclaré Sigrid de Vries, Directrice Générale de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA).
« Mais ne vous méprenez pas : l’Euro 7 resserre toujours les émissions d’échappement et les procédures de test. En particulier, les constructeurs de camions et d’autobus seront confrontés à des règles considérablement plus strictes, alors qu’ils font déjà face à une montée en puissance pour atteindre les objectifs de décarbonisation de 2030 qui approchent rapidement en l’absence de conditions d’habilitation vitales. »
Moment critique
Les normes d’émissions arrivent à un moment critique alors que l’industrie automobile européenne se détourne du moteur à combustion au profit de groupes motopropulseurs électriques. Elle est également confrontée à une concurrence accrue de la part de la Chine et des États-Unis et à des coûts croissants pour pouvoir se faire une place au soleil sur le marché VE européen.
Des progrès substantiels mais …
Il n’en demeure pas moins que des progrès substantiels ont été réalisés : une réduction de 90% des émissions des véhicules est enregistrée entre la première norme Euro et la première version de l’Euro 6.
Mais pour atteindre véritablement l’objectif de l’Euro 7, les décideurs politiques doivent faire davantage pour remplacer les véhicules plus anciens et plus polluants sur les routes par des modèles plus récents équipés des technologies d’émission les plus avancées estime l’ACEA.
L’ACEA pour un équilibre entre environnement et compétitivité
Selon l’Association, il ne s’agit pas seulement de mettre en place des incitations pour stimuler l’adoption sur le marché de véhicules plus récents, mais aussi d’établir un cadre réglementaire qui permette de maintenir une mobilité abordable pour tous les Européens.
Les décideurs devront encore statuer sur des éléments clés par le biais de la législation secondaire, et plusieurs incohérences importantes dans le texte doivent encore être corrigées de manière appropriée estime encore l’ACEA.
Laquelle ajoute qu’elle continuera à travailler pour garantir un Euro 7 « réaliste et proportionné » qui équilibre les préoccupations environnementales et la compétitivité.
Notre avis, par leblogauto.com
L’ACEA laisse ainsi entendre à demi mots qu’à vouloir être le leader mondial dans l’établissement des normes d’émissions, l’Europe pourrait se tirer une balle dans le pied … mettant en place elle-même des contraintes qui risquent de nuire à sa propre compétitivité industrielle.
Sources : ACEA