C’est ce qu’ont dû se dire Villepin et ses conseillers en se livrant cette fois à un habile jeu de communication. Comment engranger encore plus de rentrées fiscales quand le prix du baril de brut se fait encore plus… brutal? C’est simple, il faut se servir de l’argument écologique. D’un côté, on augmente le crédit d’impôts pour l’achat de véhicules propres (de 1525 à 2000 pour l’achat d’une voiture hybride, au GNV ou électrique) qui ne représentent qu’une infime partie du marché et de l’autre on double le prix des cartes grises des autos considérées comme polluantes, même d’occasion. Et là, pactole, car il y en a plus de 2 millions!
Ainsi, si vous voyez votre pouvoir d’achat baisser à cause de la flambée du prix des carburants, vous pouvez toujours vous consoler en vous disant que c’est une manne pour l’état, puisque en outre, plus le tarif au litre monte, plus la TVA rapporte. Et comme il n’est pas question de réactiver la TIPP flottante…
Enfin, on se demande bien pourquoi ce gouvernement soucieux d’écologie et d’économie d’énergie favorise aussi peu les carburants verts, comme par exemple l’huile de colza. Les agriculteurs qui en fabriquent et roulent avec sont toujours poursuivis pour… non acquittement de la TIPP!