Des publicités pas toujours bio dans l’automobile…

L’Alliance (regroupement d’ONG et associations qui militent pour le respect de l’environnement), vient de créer l’Observatoire Indépendant de la publicité. Chargé de « critiquer et alerter sur les publicités irresponsables », il pointera du doigt les annonceurs, et notamment les constructeurs automobiles, qui utilisent des arguments pas toujours fondés… La preuve par l’exemple.

Sous le nom « la publicité peut nuire gravement à l’environnement », Mais que fait le BVP ? , l’Alliance a réuni dans un corpus, une trentaine de publicités « mises à l’index ».

Le constat de l’Alliance est le suivant « de plus en plus de publicités font une utilisation abusive et mensongère de l’argument écologique en vantant les qualités écologiques d’activités et de produits en réalité polluants. Cet usage abusif trompe le consommateur sur la réalité du produit et vient à l’encontre des efforts des associations pour l’inciter à consommer de manière plus responsable« .

Parmi les mauvais élèves, pris en exemple, figure notamment Peugeot, mais aussi Land Rover, Jeep, Volvo, Honda ou encore Lexus. L’Alliance accuse les constructeurs de ne pas donner les chiffres exacts d’émission de CO2 :

« Les chiffres démissions de CO2 figurant sur les publicités en gramme de CO2/km (obligation provenant de la Directive européenne 1999/94/CE) en minuscule dans la série des éléments techniques sont mesurés selon une base normalisée correspondant à un cycle de conduite standard. Pourtant, celle-ci exclut la mise en route des accessoires de sécurité et de confort et le respect des limitations de vitesse.

On sait pourtant quun accessoire comme la climatisation engendre lors de son fonctionnement une surconsommation assez importante de carburants. Quant aux limitations de vitesse, on sait très bien quelles ne sont pas toujours respectées, loin sen faut. Au final, ce double constat conduit à un décalage assez net estimé à -20 à 25 % entre les chiffres officiels présentés sur les publicités et les taux constatés dans le cadre dun usage réel ».

Toutes les publicités étudiées sont critiquées, et un renvoi au point de loi correspondant permet de se faire une idée. La charte du BVP en matière d’argument écologiques sert de base. Et l’on voit que nos constructeurs ne sont pas toujours dans les clous…

C’est particulièrement l’article 2-12 qui pose problèmes. « Le choix des signes ou des termes utilisés dans la publicité, ainsi que des couleurs qui pourraient y être associées, ne doit pas suggérer des vertus écologiques que le produit ne posséderait pas »…

Pourtant, bien souvent, c’est en pleine nature, au milieu de peuples lointains, ou avec de superbes graphismes d’inspiration écolo que les voitures sont représentées… Parfois c’est même avec un ours (ci-contre) espèce pourtant pas totalement favorable aux émissions de CO2, que les 4×4 sont représentés.

Alors que faire, qui croire ? Souvent l’interprétation, les points de vue à l’égard de la publicité sont une question personnelle.

Certains trouveront toujours que les associations en font trop (on est tout de même pas rendu aux mouvements anti-pub), mais ce corpus est passionnant, et permet, de se forger un sens critique face aux annonces. Si vous avez d’autres exemples…

Mais il y a aussi de bonnes campagnes, avec un argumentaire plus développé. Les Renault eCO2 notamment. U sine aux normes 14001, émissions de CO2 réduites, masse valorisable, on préfère lorsque les contructeurs travaillent sur du concret, même si ce n’est qu’un début…

Source : L’Alliance via Bien et Bio

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