Il n’est « pas question » pour le groupe Bolloré d’entrer dans le capital du carrossier et designer italien Pininfarina, a affirmé jeudi en Bretagne Cédric Bolloré, directeur des activités industrielles du groupe … et cousin du désormais célébrissime Vincent.
Début janvier, la presse italienne avait pourtant communiqué des informations laissant envisager le contraire.
« Il y a eu des rumeurs sans fondement, il n’est pas question de monter dans le capital de Pininfarina », a dit Cédric Bolloré, à Ergué-Gaberic, près de Quimper, à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle usine du groupe.
Le 8 janvier, le quotidien italien Il Sole 24 Ore indiquait que Pininfarina serait en train de négocier l’entrée de Bolloré à son capital. Mais à la même date, le groupe italien avait démenti « catégoriquement » cette information, l’estimant « privée de fondement ».
Fournisseur pour divers constructeurs automobiles comme Mitsubishi, Ford ou Alfa Romeo, Pininfarina réalise plus de 500 millions d’euros de ventes, mais devrait afficher une perte nette en 2007 d’une trentaine de millions d’euros. La valeur de son action a reculé de près de 50% en un an. L’arrivée de la Bolloré serait donc une bouffée d’air pour le groupe italien, endetté au point qu’une recapitalisation est évoquée.
Mais en janvier, Pininfarina affirmait haut et clair « que les rencontres avec Bolloré » étaient « exclusivement destinées à la constitution d’une société commune qui réalisera la voiture électrique ».
La rumeur était en effet apparue suite à la création en décembre d’une coentreprise à 50/50 entre le groupe Bolloré et Pininfarina pour produire et commercialiser un véhicule 100 % électrique.
En vue de mettre à profit leur complémentarité et leurs compétences respectives, dans les batteries haute performance pour Bolloré et dans le design automobile pour Pininfarina, les deux groupes ont en effet décidé de créer une filiale commune.
Etablie sur la base de la Blue Car de Bolloré, cette voiture devrait être conçue en Italie, à environ un millier d’exemplaires d’ici à la mi-2009 et à dix mille exemplaires par an d’ici à 2012, dans le cas où elle provoquerait un véritable engouement. Cette quatre places devrait pouvoir atteindre les 130 km/h et offrir une autonomie de 250 kilomètres en parcours urbain, sans émettre le moindre gramme de CO2.
Il n’y a donc pas de fumée sans feu, même quand on parle de voiture propre. Et ce, d’autant plus que l’homme d’affaires Vincent Bolloré souligne néanmoins aujourd’hui que « si demain matin les Pininfarina ont besoin qu’on entre, on le fera ». « On peut le faire s’il y a besoin », a-t-il ajouté.
Monsieur Bolloré apprécierait-il de se faire « courtiser » ?
Sources : AFP, PerformanceBourse
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