La compagnie entend faire rouler un train par jour dans chaque sens entre des terminaux multimodaux à aménager à Cherbourg d’une part –en correspondance avec les ferries pour l’Angleterre et l’Irlande– et à Mouguerre, près de Bayonne, d’autre part.
« Après la période de montée en charge, ce sont environ 20.000 remorques qui pourront être acheminées chaque année depuis/vers le port de Cherbourg, soit l’équivalent du volume Angleterre actuellement traité sur Cherbourg », a indiqué la compagnie bretonne dans un communiqué.
« Brittany Ferries après avoir pris la mer va prendre le rail! », a déclaré son président Jean-Marc Roué. « Le Brexit est consommé, le besoin de renforcer les échanges nord-sud s’impose. Relier l’Espagne au Royaume-Uni et (à) l’île d’Irlande en associant la route, le rail et le transport maritime s’inscrit dans la transition énergétique et responsable de notre entreprise », a-t-il souligné, cité dans le communiqué.
Ports de Normandie (le gestionnaire public des ports de Caen-Ouistreham, Cherbourg et Dieppe) doit aménager le terminal de Cherbourg pour un coût de 7 millions d’euros, financés par la région Normandie, le département de la Manche, la communauté d’agglomération du Cotentin et l’Europe.
« En élargissant l’hinterland du port de Cherbourg, ce projet vise tout à la fois à poursuivre le développement de ce port aux qualités nautiques rares, sans compromettre le trafic transmanche sur Dieppe et Ouistreham », a relevé Hervé Morin, le président de l’établissement portuaire et de la région Normandie.
L’investissement pour Brittany Ferry est » supérieur à 30 millions d’euros » pour l’acquisition de wagons auprès de la société alsacienne Lohr et la construction du terminal intermodal de Mouguerre, selon le communiqué.
Par AFP
Une initiative qui semble aller das le bon sens.
Et si on développait le ferroutage en France ?
Les syndicats ont le ferroutage, le service était catastrophique
pour cela, il faudrait faire payer aux camions le juste prix de l’utilisation de la route. Dès lors, l’usage du train sera compétitif (et on aura des routes moins défoncées dont on n’a pas les moyens d’entretenir au rythme où ça se dégrade)
Il faut mettre le prix des dégâts sur le diesel !
Pollueur-payeur
+ + + , ce devrait être en place depuis longtemps !
https://www.google.fr/maps/dir/Cherbourg-Octeville,+Cherbourg-en-Cotentin/Bayonne/@43.7433684,-9.4243099,5z/data=!4m14!4m13!1m5!1m1!1s0x480c970b9d33188d:0x40c14484fb97e90!2m2!1d-1.622137!2d49.6337308!1m5!1m1!1s0xd51408b63ded46f:0x9d4bd7d3d9323d5c!2m2!1d-1.474841!2d43.492949!3e0
Ici, j’ai comme des doutes sur la viabilité du projet.
C’est trop contraignant pour les industriels donneur d’ordre, avec beaucoup d’inconvénients pour un gain minime.
Circuler sur les routes en France, c’est gratuit. Faut juste payer le salaire (quelques heures de conduite) et le carburant. Avec des chauffeurs bulgares, ça ne doit pas couter très cher….
Via le ferroutage, il faudra payer l’intégralité des couts (cout du chemin de fer, de son amortissement, de son entretien, du wagon, etc…). Tout au plus, ça permet au chauffeur de se reposer, avant de reprendre le volant en arrivant.
Il y a trop de transbordements. Il faudrait que les routiers amènent leur camions depuis le client expéditeur (espagnol) jusqu’à Bayonne, puis charger sur le train, puis descendre du train, puis monter dans le ferry, puis descendre du ferry, puis reprendre la route jusqu’au client final. Il faudra prendre une marge en arrivant au quai, puisque si retard, alors attendre le jour suivant. Surement que les places sont déjà réservées et payées (peu semblable de voir les routiers arriver et demander s’il y aurait encore de la place pour embarquer), donc si on rate son train, il faudra payer quand même. Un peu de marge ici à attendre, un peu de marge là-bas, au final, on y serait arrivé plus vite en roulant.
Bref, quitte à faire un ferroutage, qui soit attractif pour les clients, il faudrait faire partir depuis le sud de l’Espagne, ratisser la marchandise depuis le Maroc ou le sud de l’Espagne. 2000, 3000 ou 5000km de ferroutage, là, c’est rentable d’en emprunter cette solution.
Si c’est un train Brittany Ferries, c’est a eux de se débrouiller pour partir à l’heure. Un train qui est à l’heure est prioritaire sur le réseau, il n’a donc aucune raison de ne pas être à l’heure à l’arrivée.
Un accident sur le réseau ça peut arriver, mais sur l’autoroute aussi. D’ailleurs l’autoroute est payante alors le « Circuler sur les routes en France, c’est gratuit » ça ne marche pas, a moins qu’ils s’amusent à faire du Cherbourg-Bayonne par les nationales mais là j’ai un doute quand même.
Une fois le chargement sur le train, rien ne les empêche de le laisser sur le train pour continuer le ferroutage vers le sud de l’Espagne dans quelques années si l’expérience est concluante mais il faut bien commencer quelque part.
Non seb
Tu ne m’as pas compris
Je n’ai pas dit un retard du train et dont il faudrait prévoir large
J’ai dit qu’il faut prévoir large pour pouvoir embarquer sur le train
https://www.youtube.com/watch?v=apfVL8m2wsk
Par exemple, tu dois prendre le TGV à 9h à Bordeaux pour aller à Roissy. Il faut 30 minutes en temps normal pour aller de chez toi à la gare. Est ce que tu partirais à 8h27 pour y arriver à 8h57 juste à temps pour le train de 9h???
Non. Tu vas prendre une marge au cas où il y aurait des difficultés de circulation entre chez toi et la gare
Idem, l’avion partirait à 13h. Avec ce TGV qui arriverait à 11h30, ça serait suffisant. Mais en cas d’un léger retard du TGV, alors tu manqueras l’avion.
De ce fait, tu prendras le TGV précédent partant à 8h et arriver à 10h30. Et pour cela, tu partiras de chez toi à 7h. Si tout circules bien, alors tu attendras à la gare, et attendras à l’aéroport.
C’est pareil ici avec le ferroutage.
Suppose que le train part à minuit de Bayonne
Tu es un producteur légume espagnol à Malaga.
Il faut 12h de route à 90km/h pour arriver à Bayonne. Mais compte tenu de l’incertitude de la circulation sur ce trajet, tu ne peux pas te permettre de partir de Valence à midi pour arriver peu avant minuit pour le train. Ton chauffeur va prendre au minimum 2h de marge, et partir à 10h dernier délai. Et si ça roule bien, alors il arrivera à 22h et attendra 2h…
Voilà, à chaque fois qu’il y a rupture, transbordement, changement, alors il y a une perte de temps : le temps de déchargement/rechargement, MAIS aussi le temps de marge à prendre pour ne pas rater le moyen de transport suivant.
http://french.china.org.cn/business/txt/2019-03/16/content_74578942.htm
Charger ce train en Chine, puis rouler directement jusqu’en EUrope, c’est envisageable
En revanche, changer plusieurs fois de moyens de transport, alterner camion, train, bateau, train, camion, train…., ça devient très pénalisant à chaque jonction
Et donc ici, pour que le projet soit intéressant, il faudrait que ce soit un long trajet. Il ne vient à personne l’idée de faire un ferroutage juste pour traverser la Belgique, et reprendre le camion avant/après. En revanche, le ferroutage trans-russie, ça vaut le coup. Ce projet Brittany Ferry est trop court. Si Bayonne était un gigantesque bassin d’industriel façon Shanghai, alors ça se justifie. Mais là, ce projet devra ratisser très large, avec des camions qui viendront de loin pour remplir le train, l’unique train de la journée… Trop contraignant.
Seb, il est fréquent que les camions empruntent les nationales lorsque c’est plus rentable. (Temps perdu vs dépenses en moins)
Tu n’as qu’a te renseigner sur la N10 vs A10. Et ça coûte une fortune aux contribuables…
Elon devrait faire un tube pneumatique géant de section parallélépipèdique pour envoyer à 2000km/h les containers directement aspirés des navires. Voilà, c’est ma contribution à la recherche d’une solution pour éviter des milliers de camionneurs bulgares et autres sur les routes.
De toute manière, un train automatique de camions sur autoroute revient grosso modo au même : reste plus qu’à poser les trolley.
Les camions sont bien mieux traités que les voitures. Leur dépollution est très controlée, pas de « desactivation autorisée pour préserver le moteur quand il fait froid ou trop chaud »
La seule desactivation possible concerne les camions faisant des trajets UE-extra UE. Le chauffeur coupe le système de traitement non exigé par l’UE quand il est de l’autre côté (et il arrive parfois qu’il desactive « par erreur » dans l’UE)
J’espère que les ferries seront propulsés au gaz naturel liquéfié.
la sncf adore saborder le fret ferroviaire, c’est pas gagné
La SNCF a flingué le Fret car il était devenu trop compliqué de faire cohabiter des trains lourds et lent et des trains légers et rapide sur le même réseau. Les contraintes et exigences ne sont pas les mêmes. Le feroutage n’a d’avenir que s’il circule sur un réseau dédié et si la concurrence n’est pas trop avantagée. Mais avant de faire payer aux compagnies de transport routier les dégâts qu’ils infligent aux infrastructures, vous pouvez toujours rêver. C’est comme si on demandait que l’acheminement des marchandises par cargo de l’autre bout du monde soit facturé au vrai cout que vont couter aux générations futures leurs émissions polluantes. En plus, ça serait un coup a recréer de l’emploi chez nous…?
Cherbourg a beaucoup d’atouts. Malheureusement la mairie socialiste a laissé mourir cette belle ville avec pas mal de mauvaises décisions:
– Projets engagés puis annulés avant l’inauguration (hydroliennes…)
– Enclavement progressif: Ligne SNCF en mauvaise état avec du matériel roulant d’un autre temps
– Ville tournée vers le tout-bagnole
– Extension du centre commercial Les Eléis, qui a vidé le centre-ville
– Patrimoine construit par Vauban laissé à l’abandon
…
Cherbourg mérite un meilleur avenir