A1 : voie réservée au covoiturage en expérimentation

Voie de gauche réservée

L’expérimentation prévoit que la voie de gauche soit réservée aux véhicules ayant au moins deux occupants, aux transports en commun et aux véhicules 100% électriques, sur une portion de 10 km entre Dourges et Seclin, au sud de Lille, lorsque la circulation est dense et que la limite de vitesse sur cette route est ramenée à 70 km/h.

L’un des trafics routiers les plus importants de France

« Le trafic routier aux portes de Lille est l’un des plus importants de France avec 200.000 véhicules par jour dans les deux sens de circulation », dont 150.000 passent sur cet axe au niveau de Seclin, souligne quant à elle la préfecture.

La nouvelle voie devrait permettre aux covoitureurs de gagner jusqu’à 7 minutes de temps de trajet sur cette portion. Le trafic y est particulièrement dense les matins entre 6H00 et 10H00, certains soirs et les dimanches après-midi.

Des vois réservées légales depuis 2019

Depuis 2019, la loi française permet de réserver des voies au covoiturage, un concept qui s’inspire d’une pratique en vigueur depuis de nombreuses années aux Etats-Unis.

Plusieurs voies de ce type ont été d’ores et déjà mises en service à Lyon, Grenoble ou à Bordeaux.

Une petite révolution des usages automobiles

L’expérimentation de cette voie réservée « dynamique » (c’est à dire, dont l’usage s’adapte en fonction du trafic, et n’est donc pas figé) sur l’A1 constitue une « petite révolution » des usages de la voiture, selon le préfet Georges-François Leclerc. A l’heure actuelle, seuls 18% des véhicules circulant sur l’A1 ont au moins deux personnes à bord, a constaté Xavier Delebarre, directeur interdépartemental des routes Nord. Rappelant qu’il y a 15 ans, ce taux n’était que de 11%, ce qui prouve une « évolution des comportements », selon lui. Une tendance que l’expérimentation tente d’accélérer.

Incitations financières

Les conducteurs faisant usage de la voie covoiturage, alors même qu’ils ne respectent pas les critères d’usage, s’exposeront à partir d’octobre à une amende de 135 euros.

Cette initiative s’ajoute au dispositif « changer ça rapporte », voté par la Métropole de Lille en décembre. Ce dernier prévoit le versement d’un bonus aux automobilistes pratiquant le covoiturage en voiture aux heures de pointe sur les axes les plus embouteillés, notamment l’A1 et l’A23.

Le gouvernement s’est fixé quant à lui pour objectif 3 millions de trajets en covoiturage par jour en 2027, contre 900.000 aujourd’hui. Il a annoncé en décembre une prime de 100 euros pour les automobilistes se mettant au covoiturage.

Notre avis, par leblogauto.com

Intéressant : il ne s’agit plus d’écouler le trafic, entendez par fluidifier le passage de véhicules, mais de transporter le maximum de personnes en réduisant le plus possible les émissions polluantes. L’unité de base prise en compte n’est plus le véhicule, mais bien l’usager. Avec cette nouvelle notion, on pourrait aboutir à l’établissement de statistiques en calculant non pas le nombre de véhicules/ heure, mais le nombre d’usagers / heure.

Sources : AFP

Un commentaire

  1. Ce qui est aberrant, c’est qu’une voiture remplie à 40% (2 personne sur 5 places classiquement) c’est OK… Et qu’un 2 roues qui ne peut être sous les 50% (1 motard minimum pour 2 places max) c’est non!

    Donc l’histoire « d’unité de base » a un petit problème de cohérence. Un problème qui se posera d’ailleurs encore plus fortement pour les bus hors strictes heures de pointes (ou c’est 90% de sièges vides qu’on ballade)!

    Les ventes de poupées gonflables risquent de croître… On va même probablement voir des modèles chauffants régulés à 37°C pour baiser (!!) les caméras thermiques.

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