Importations d’hydrogène : un marché entre 100 et 700 milliards d’euros en Europe
Le futur marché des importations d’hydrogène en Allemagne et en Europe pourrait représenter entre 100 et 700 milliards d’euros par an, selon les applications de l’hydrogène et d’autres sources d’énergie qui en découlent, selon les chercheurs de l’Institut allemand.
Des défis sous-estimés
« Le sujet de l’importation d’hydrogène vert dans toute sa complexité est encore trop peu compris, et les défis et les tâches qui restent à résoudre à l’avenir sont donc en partie sous-estimés », indique le rapport, soulignant de fortes incertitudes concernant les futurs prix d’importation, les critères de durabilité , la disponibilité de capitaux, la coopération internationale, entre autres.
Des analyses centrées sur les coûts de production
Les chercheurs soutiennent que de nombreuses analyses existantes sous-estiment considérablement les prix futurs des importations d’hydrogène car elles se concentrent sur les coûts de production tout en négligeant d’autres éléments de prix, tels que la fiscalité, les bénéfices, les primes de risque et les dépenses de recherche et développement, ou même les effets sur les cours de la rareté des minéraux.
Manque d’aperçu global de l’offre et de la demande
Le rapport indique également que les études actuelles se concentrent principalement sur les prévisions de l’offre et de la demande pour chaque pays.« Ce qui manque, cependant, c’est un aperçu global du potentiel d’offre ainsi qu’un aperçu global du potentiel de la demande et dans quelle mesure ils peuvent s’accorder. Pour une analyse complète, il faudrait identifier et analyser les pays producteurs potentiels du monde entier. «
Notre avis par leblogauto.com
L’hydrogène est considéré comme un élément essentiel d’un futur approvisionnement énergétique respectueux du climat. En Allemagne, constructeurs automobiles, groupes énergétiques et gouvernement se veulent très moteurs sur le sujet. Tentant d’être leader dans le domaine, histoire d’offrir emplois et avenir au secteur industriel d’outre Rhin.
Néanmoins, la plupart des experts et le gouvernement allemand affirment que l’Allemagne dépendra massivement des importations car elle ne dispose pas de suffisamment d’espace pour produire de l’hydrogène à partir d’énergie renouvelable.
50 EPR
ça ne prend pas beaucoup d’espace
Un super tokamak…
ITER forever… je parle du temps de développement bien sûr…
la moitié des cyclistes de l’ex-équipe deutsche telekom…
Reste le rendement pourri à même pas 30% du puits à la roue, et le fait qu’il faut consommer de l’énergie pour conserver cet hydrogène… ça va droit dans le mur, mais il faut bien arnaquer les gouvernements pour piquer l’argent public.
« Production décarbonée d’hydrogène : un rendement de 90 % »
http://www.industrie-mag.com/article5237.html
Vous avez lu l’article ?
il faut de la vapeur d’eau à 150°
puis de l’énergie électrique décarbonée
l’énergie électrique n’étant pas chargée de créer la vapeur, juste de transformer à raison de 3.9 KWh électrique pour produire 3.6 kWh d’hydrogène
Par contre l’énergie nécessaire à la vapeur ne compte pas ?
Peut être est ce réalisé avec un four solaire ?
C’est bizarre mais ça ressemble beaucoup à l’utilisation d’un EPR …
encore plus étonnant : la « technique » provient du CEA
et notre très coûteux président a laissé entendre qu’il autoriserait bien les 6 EPR voulus par EDF … après tout à 20 milliards l’unité ça ne fait que 120 milliards à financer par nos enfants et petits enfants (60 ans la durée de vie).
Loin des autres considérations avec lesquels je suis ok, prenons les 120 milliards sur 60 ans de durée de vie.
Cela fait 2 milliards d’€ par an. Soit…+4 à +5 centimes de taxes sur les carburants par exemple 🙂
Mais avec ces sommes il est peut être préférable de financer des études et l’industrialisation de technologies plus pérennes et moins dangereuses pour nos descendant à base de panneaux solaires, d’éolien, de four solaire … de biogaz à partir de déchets, de fabrication de bio carburants à partir de végétaux …
parce que 120 milliards c’est la construction, ensuite il reste le coût de fonctionnement et la gestion des déchets à financer
la cour des comptes a estimé que le coût de production de l’EPR allait être entre 120 et 130 € ht le MWh, c’est 3 à 4 fois le coût des centrales actuelles et c’est au moins 2x le coût du solaire ou de l »éolien terrestre …
économiquement le nucléaire est largué, alors, est il normal de tout miser sur cette énergie ?
Soit un EPR de puissance 1650MW
A chaque heure, il produit 1650MWh d’électricité, ou 1.65GWh
Une année entière non stop, il produira 14400GWh
Avec disons 10% de son temps à l’arrêt, pour maintenance et divers, il produira 13000GWh
En 60 ans de fonctionnement, il produira 780000GWh
780.000GWh
780.000.000MWh
780.000.000.000kWh
En augmentant de 1 centime le kWh, sur 60 ans, alors ça rapportera:
780.000.000.000ct
soit 7.800.000.000€
20 milliards d’euros, c’est juste 3 centimes d’augmentation du kWh
Est ce qu’une augmentation de 3cts, c’est beaucoup ou non? Actuellement, c’est quoi la différence du kWh entre la France et l’Allemagne….
maintenant, ça serait incroyablement crétin et incompétent si arrivé au 7eme exemplaire, ils feraient encore les même conneries que lors du premier ou deuxième réacteur…
à moins que ce soit du sabotage de la part de certains employés qui seraient anti-nucléaire au fond d’eux
https://www.bfmtv.com/sciences/une-vanne-de-l-epr-de-flamanville-montee-a-l-envers_AN-201309050031.html
on a tous déjà bricolé sur la plomberie de sa maison, pour changer un robinet. On va à Castorama, achète ce qu’il faut, puis bosser chez soi. Même sur un simple robinet, un simple raccord, il est impossible de monter à l’envers, même en étant très débile. Alors, n’est ce pas incroyable qu’on puisse monter une vanne à l’envers lors de la construction d’une centrale nucléaire, non?
EPR de Flamanville est un prototype… Son prix ne peut pas être pris comme une référence.
20 milliards c’est Flamanville. ce sont les fournisseurs d’acier et de Béton qui s’empiffrent.
moins de 8M€ pour un EPR construit en Chine avec la techno française et qui produit déjà
Techno franco chinoise, et pas uniquement française.
et c’est parce que les chinois sont impliqués qu’EDF construit un EPR en UK.
Areva c’est aussi engagé à produire le combustible en Chine, avec transfert de compétences.
Sur les 4 autres centrales prévues sur le site, 2 autres devraient être des EPR, les deux dernières étant de technologie classique.
D’après le rapport sur Flamanville, avant de démarrer les chinois ont étudié ce qui c’était passé sur les deux EPR précédents. Mais les délais n’ont pas été tenus (passage de 5 à 9 ans) ni le budget (8 milliards prévus, au final ce serait 13 milliards). Par contre la Chine possède des entreprises capables de réaliser des soudures de qualité, ce qui n’est plus le cas en France.
effectivement, mon père était soudeur et a beaucoup bossé pour le nucléaire. Son employeur a été liquidé en 2000. Et auparavant il avait repris de multiples PME de chaudronnerie en France afin de conserver un savoir faire. Mais sans constructions de nouvelles centrales en France, en Europe et dans le monde, ce savoir faire c’est perdu.
De toute façon, l’Allemagne ferait bien de relancer son programme nucléaire…
Pour arrêter plus rapidement ses centrales thermiques, garantissant le respect de l’environnement et l’indépendance énergétique.
« l’indépendance énergétique. »
quelle indépendance ?
il n’y a que 4 ou 5 pays qui produisent l’uranium.
c’est à dire moins que le pétrole ou le gaz naturel
Non mais dans le nucléaire, contrairement au pétrole, la source est multiple et ridiculement petite.
Pour la même puissance, le prix est 70 X moins cher.
C’est pratiquement impossible d’être en panne d’uranium.
On en avait déjà parlé, l’argument ne marche pas !
8 pays produisent en quantité de l’uranium + d’autres en plus petites quantités.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/Uranium-ressources-2010.svg
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/16/HD.15.087_%2811840452474%29.jpg
L’energie la plus propre est celle que l’on ne consomme pas.
le chocolat qui ne fait pas grossir est celui qu’on ne mange pas
Plus on invite du monde à sa table, plus il faut acheter des gâteaux.
« Elle est où la poulette? »
à part le pommier qui pousse au fond du jardin sans traitement, sinon ne pas consommer d’énergie, c’est ne rien consommer tout court., ne rien faire tout court. Tous les biens de consommation sont d’énergie. Il va falloir renoncer à beaucoup au niveau de vie qu’on mène
production avec un tres mauvais rendement.
infrastructures enormes a mettre en place.
pour moi, ca reste une mauvaise solution.
Pour le transport, les sociétés y travaillent.
https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/vallourec-se-prepare-a-l-apres-petrole-en-misant-sur-le-transport-d-hydrogene-et-de-co2-liquefie_AV-202002200256.html
si l’EPR de Flamanville est un prototype qu’est donc l’EPR Finlandais ?
une maquette ? un échantillon ?
Si vous reprenez la communication de l’époque, l’EPR Finlandais a été vendu comme une évolution du nucléaire existant, puis devant l’incapacité d’Areva associé à Siemens à le construire c’est EDF qui a repris Areva et l’a transformé en prototype …
même topo avec Flamanville quelques années plus tard
Pour les EPR chinois : dépassement de 60% du budget, et 5 ans de retard … et pourtant les chinois n’ont jamais cessé de construire des centrales.
Pareil, l’un, ne peut servir de l’autre pour la mise au point et pour essuyer les plâtres, ils sont de la même époque.
« et pourtant les chinois n’ont jamais cessé de construire des centrales. »
Cela ne fait longtemps que les Chinois font des centrales nucléaires civiles (1991)
Non,
EPR Finlandais : contrat signé en 2003, début des travaux en sept 2005
EPR Français : contrat signé en 2005, début des travaux en 2007
Il y a 2 ans d’écart.
Ces centrales n’ont jamais été présentées comme des prototypes, mais comme des têtes de série destinées à montrer aux clients potentiels le savoir faire d’Areva / Framatome / EDF
C’est réussi 😉
La fait que la Chine n’ai jamais cessé de construire des centrale fait que les équipes savent gérer ce type de gros chantier. Et encore, 5 an de retard et 60% de budget supplémentaire, il y a du y avoir quelques mises aux placards dans l’encadrement.
Moui, enfin 2 ans dans l’industrie lourde, ce n’est malheureusement pas assez et ce n’est pas 100 % des équipes qui passent d’un chantier à un autre chantier d’EPR comme à l’époque Messmer des années 70-80 en France.
Là, il avait l’effet de série.
La « tête de série » était aussi le terme utilisé pour le porte-avions CDG, son « sister-ship » aurait dû coûter théorique de 30 à 50 % moins cher et dans des délais bien plus rapides… et il n’est jamais venu.
On repartira avec un unique porte-avions « prototype » ou « têtes de série » au coût énorme.
Prototype ou tête de série, c’est exactement la même chose : c’est être le premier exemplaire construit.
On dit prototype quand ça reste dans le laboratoire, dans les bureaux R&D, chez un industriel, et sans être vendu
Tête de série, c’est lorsque c’est acheté par un client, c’est être en exploitation commerciale
Mais dans les 2 cas, c’est la même chose, techniquement.
Les EPR finlandais, français et chinois sont tous des « prototypes ». Pour que le 2eme exemplaire et les suivants ne soient pas considérés comme prototype, il faudrait avoir terminé le premier exemplaire, de faire des réunions, des feedback, un bilan, pour comprendre ce qui ne va pas, ce qui est à améliorer, à changer. Et donc à divers degrés, les EPR finlandais, français et chinois sont tous des prototypes partiellement. La Chine a beau avoir plusieurs centrales construites dernièrement, avoir des gens qualifiés, mais ce n’est pas suffisant. Les composants, les process et bien autres d’un EPR sont différents d’une autre centrale. La Chine doit monter elle aussi cette filière spécifique. Sinon, si tous les réacteurs se ressemblent, et qu’un savoir faire sur le réacteur Westinghouse suffirait, alors pourquoi la Chine avait elle exigé un transfert technologique du EPR??? Les 2 réacteurs chinois sont aussi des prototypes, partiellement.
Le problème, il y en a eu plusieurs.
Areva a été trop gourmand, ou trop ambitieux, et a voulu être maitre d’oeuvre. Or, il y a des métiers dont Areva ne maitrise pas.
Couler du béton pour faire sa petite terrasse, tout le monde peut le faire.
Mais couler du béton pour une grande construction, c’est un métier très spécialisé, très pointu. Ceci n’est pas le métier d’Areva.
Idem pour tant d’autres métiers entrant dans la construction d’une centrale nucléaire. Areva aurait dû confier la gestion de chaque corps de métier à des spécialistes.
Ensuite, il y a eu perte de savoir faire, plus ou moins selon les pays, plus ou moins selon les industriels. Pour le réacteur finlandais, ce fut Mitsubishi qui avait coulé la cuve, et il n’y a pas eu de problème. Et pour Flamanville, le taux de carbone est élevé par endroits, risquant de fragiliser la cuve. C’est un savoir faire qui n’est plus d’actualité chez nous.
Idem aussi pour d’autres métiers. Faire quelques soudures pour le rajout d’un lavabo à côté du jardin, n’importe quel plombier sait le faire. Mais souder les tuyauteries d’un réacteur nucléaire, ce n’est pas la même chose
Puis aussi les retraités.
Les premiers ingénieurs avaient conçu les premières centrales. Les autres suivants ont amélioré.
Pour les dernières centrales construites, il n’y avait rien à faire : juste appliquer les consignes et les plans. Donc lorsqu’on avait attaqué en Finlande, puis en France, alors ceux qui avaient le vrai savoir faire en conception de réacteur étaient déjà à la retraite, voire morts de vieillesse. La connaissance de la « jeune » génération n’est pas suffisante pour commencer une nouvelle génération de réacteur
Tout à fait @wizz, 99 % d’accord, mais juste une petite nuance.
Le « prototype » n’est pas le matériel qui est destiné à rester au laboratoire… C’est le rôle du démonstrateur ou de l’appareil expérimental.
Dans l’aviation, EAP est le démonstrateur du Eurofighter Typhoon, Rafale A est le démonstrateur des rafales de série.
Dash 80 est le démonstrateur du Boeing 707 ou C-135, etc.
Les Américains ont leurs avions X expérimentaux, donc pour les laboratoires, qui peuvent devenir des avions Y qui sont les prototypes en vue d’un développement vers les avions de série, les prototypes (tous) sont confrontés à une utilisation opérationnelle avec leurs futurs clients, ils sont mis à l’épreuve avec des provocations d’avaries pour simuler une utilisation opérationnelle… Bien loin du milieu des laboratoires.
Les Russes ont pour habitude de faire les débuts de série le « boulot » en partie des prototypes…Mêmes dans les sous-marins nucléaires, ils sont parfois déclassés assez rapidement tellement qu’ils sont parfois dangereux pour leurs utilisateurs.
Mais oui, sinon, tous les EPR actuellement sont des prototypes !
Prototype, démonstrateur ou appareil expérimental, c’est la même chose.
https://group.renault.com/wp-content/uploads/2014/09/800×452-blog.jpg
est ce que c’est un prototype, ou démo, ou…???
Non pas vraiment ce n’est pas vraiment la même chose…
Un appareil expérimental permet de défricher des nouveaux domaines.
Un Démonstrateur peut représenter l’avenir comme avec les concepts cars.
Une Prototype sert pour la mise au point d’un appareil destiné à la production.
C’est plus clair pour les avions, un North American X-15 est un Avion expérimental au même titre que le projet Fever de Renault sur R21 et break Laguna expérimentait la PAC H2… Voiture biplace.
Un British Aerospace EAP est Avion expérimental démonstrateur destiné à déboucher sur une nouvelle génération d’avions de combat (futur Eurofighter Typhoon) comme le projet Renault-Nissan ZEV H2 :
http://tpe09.free.fr/images2/v2.jpg.
Un prototype, doit être le proche possible de la série, il est armé pour les avions de combat et doit servir à la mise au point des avions de série et de préparer la chaîne de fabrication, dans les autos, les modèles sont camouflés et tournent un an avant la commercialisation.
Parfois, la présérie complète la mise au point des prototypes.
Le « plan Hulot »‘ de 2018-2019 pour l’hydrogène c’est 100 millions d’euros, les Allemands c’est 9 milliards d’euros. 😉
100 millions pour le CNRS pour la recherche sur l’hydrogène, c’est largement suffisant
9 milliards, c’est beaucoup. Mais si c’est pour mettre l’hydrogène en pratique, alors c’est du peanut
En revanche, on peut mettre 8.9 milliards pour aider à isoler les logements, surtout ceux qui se chauffent au fuel et gaz, et 100 millions dans la recherche laboratoire.
Une isolation, ça dure plusieurs dizaines d’années. Après, le fuel et gaz que ces logements ne consommeront plus pendant toutes ces prochaines années, on pourra s’en servir pour alimenter les trains, les camions, les bateaux.
Après 20 ans de recherche, les laboratoires arriveront à une technologie surement très très supérieure à celle actuelle. Il sera alors « rentable » de faire la transition vers l’hydrogène, avec une technique beaucoup plus mure que celle d’aujourd’hui. Imaginez que les Verts auraient gagné les élections dans de nombreux pays dès l’an 2000, et auraient décidé l’hydrogène tout de suite. Cela aurait couté des centaines de milliards pour des voitures PAC minables (cherchez la voiture PAC de Mercedes il y a 20 ans….)
Bref, c’est largement plus intelligent de faire ainsi. Se contenter de la recherche limitée aux laboratoire le plus longtemps possible, et faire le changement qu’une fois que ça vaut le coup, et vaut le cout. Pendant ce temps là, les centaines de milliards qu’on n’aurait pas gaspillés dans le déploiement massif d’une technologie immature, on pourrait les dépenser dans d’autres besoins : isoler les batiments, chaleur solaire, construction des corridors ferroviaires, réaménager le territoire….
Merci Wizz d’en revenir à la base et là où il faudrait agir en effet. Mais c’est plus complexe à mettre en œuvre qu’une taxe.
60% de dépassement de budget c’est malheureusement classique avec les contrats publics. pour avoir les contrats, les privés font des offres les moins-disantes possibles avec des « trous » dans le contrats. et ils s’empiffrent sur les travaux supplémentaires, modifications, retards (c’est le maitre d’oeuvre qui est responsable même si le retard est imputable à un des sous-traitants).
bref le coût c’est d’abord des dépassements de temps, d’immobilisation d’équipes, de matériels.
pour Flamanville on approche les 300%….
Les EPR ne sont pas une solution.
Il faut revenir sur la décision dans les années 1960 de faire le nucléaire civil à l’uranium car on mutualisé les coûts avec la bombe.
L’autre nucléaire à base de Thorium avait l’immense avantage de ne pas être proliférant (voyez les soucis avec l’Iran) et le démonstrateur avait des sécurités passives, refroidissement par air, pression atmosphérique, etc…
Le Thorium fait moins de déchets et de 300 ans, oui 300 ans.
Le démonstrateur était à sels fondus fluorés, à neutrons rapides cela permet de consommer les déchets du nucléaire à Uranium… Écolo avant l’heure…
Maintenant l’astuce est de construire en usine, comme des avions et non sur site, se sont des petits réacteurs 200/300 MW. Vous en assemblez 10 pour un équivalent EPR. Vous n’êtes pas très embêté quand un est à l’arrêt.
La technologie est disponible, pour 10 milliards vous avez un début de séries, c’est le surcoût de Flamanville.
La force de l’habitude et l’ignorance des politiques feront que nous ne le feront pas.
Les indiens et les chinois investissent sur cette ancienne voie.
Nous achèterons chinois ou Indien dans 15 ans…
combien d’éoliennes ?
combien d’hectares de panneaux solaires ?
combien de four solaires à haute température ?
avec 10 milliards …
et sans déchets qu’on ne sache pas gérer, et sans risques de maladies professionnelles pour le personnel et les sous traitants qui entretiennent ensuite
La facture pétrolière oscille entre 20 et 70 Mds €.
La facture de l’uranium est de 500 à 800 M€.
Je suis pour plus d’EnR, parce que c’est l’avenir à long terme, en partie au-delà de nos vies, mais le nucléaire doit rester la base de la production d’électricité pour les 60-80 prochaines années.
vVDB
https://www.sortirdunucleaire.org/Le-reacteur-au-thorium-une-nouvelle-impasse
La filière thorium n’est pas aussi rose
Ensuite, remplacer un gros réacteur de 1500MW par 10 petits réacteurs de 150MW n’est pas toujours judicieux
D’abord, ce n’est pas moins cher. Sinon les constructeurs automobiles nous auraient fait des voitures avec 4 monocylindres au lieu d’un moteur 4 cylindres
Opter pour les petits réacteurs, ce serait valable si c’est fabriqué en très très très grand nombre
Ensuite, l’avantage de la modularité de 10 petits réacteurs vs 1 gros réacteur n’est pas toujours vrai….parce que tout dépend de l’échelle, du contexte.
-exemple 1: une ile isolée, genre Guadeloupe.
Peut-être qu’un seul EPR suffirait pour satisfaire la consommation électrique de l’ile. Le problème est qu’en cas de panne, de maintenance, de consommation saisonnière variable, on est en mode ON ou OFF avec un seul réacteur. Avec 10 petits réacteurs, on peut ne faire fonctionner que 2, ou 3, ou 7 selon la saison. C’est la saison basse conso, moitié moins. 5 petits réacteurs en marche, et les 5 autres à l’arrêt. Ou encore faire la maintenance sur quelques uns et avoir les autres en marche et produire de l’élect pour l’ile
-exemple 2: un grand pays, voire un ensemble de pays relié
Le parc nucléaire français était de 59 réacteurs pour 63GW.
Disons 60 réacteurs de 1000MW chacun, pour simplifier la compréhension de mon exemple
Devra t on les remplacer par 10 petits réacteurs de 100MW et avoir la modularité?
La réponse est non
C’est la saison basse consommation, moitié moins. Il suffit d’arrêter 30 réacteurs, soit la moitié du parc. Avec des mini réacteurs, on arrêtera 300, soit exactement la moitié aussi
Chaque centrale a 2 réacteurs ou plus. Chaque centrale peut arrêter un réacteur
La France a un réseau électrique interconnecté sur tout son territoire, et même avec ses voisins. On peut couper les réacteurs d’une région et être alimenté par les réacteurs de la région voisine.
On peut arrêter un réacteur ici, et 2 à côté, ou 3 plus loin. L’électricité ira ci et là quand même.
.
Par contre, le jour où on pourra faire des gigaIter, d’une puissance de 60GW, alors doter la France de ce réacteur, c’est devenir du tout ou rien, tout comme un unique EPR pour la Martinique, donc pas un bon choix, trop rigide, pas assez souple comme avec 60 réacteurs REP……
….MAIS là aussi, c’est une question d’échelle. Les pays européens sont interconnectés. Il suffirait qu’on ait des lignes HT suffisamment dimensionnées pour pouvoir faire transiter plusieurs centaines, ou milliers de GW à l’autre bout du continent.
C’est la saison basse conso, moitié moins
GigaIter Espagne OFF. GigaIter France ON. Et on a une production ajustée à 50%
.
Bref, les petits réacteurs modulaires, ce n’est pas toujours un meilleur choix
LA SEULE façon pour que ça soit un meilleur choix, c’est si on veut utiliser sa chaleur fatale pour fournir de la chaleur aux usines, aux batiments, eau chaude.
Avec 600 petits réacteurs au lieu de 60 gros réacteurs, on pourra mettre un ou plusieurs petits réacteurs dans les grandes villes françaises
https://cdn.futura-sciences.com/buildsv6/images/mediumoriginal/2/c/0/2c0c63b044_25762_34719-centrales-nucleaires-france-ide-01.jpg
Bayonne, Pau, Toulouse, Carcassonne, La Rochelle, Nantes, Brest, Quimper, etc…
Un réacteur produisant 100MW d’électricité, ça donne aussi 200MW de chaleur, équivalent de 200.000 radiateurs 1kW, de quoi chauffer « gratuitement » tous les logements d’une petite ville
« l’Allemagne dépendra massivement des importations car elle ne dispose pas de suffisamment d’espace pour produire de l’hydrogène à partir d’énergie renouvelable. »
L’Allemagne est quand même l’un des plus grand pays de l’Union Européenne.
L’Allemagne est parcouru par des grands fleuves et peu enclin à la sécheresse, comparée à l’Australie.
L’Allemagne est assez éolienne.
Quand on n’accepte pas de mettre en œuvre chez soi une bonne solution, c’est que ce n’est pas une si bonne solution.
Si un pays comme l’Allemagne est trop densément peuplée pour ne plus avoir de place dédié à la production de son énergie, c’est que ce pays à atteint une limite. Mais laquelle ? démographique, matérialiste…
Ah quand un catalogue de nos réelles ressources et un inventaire de nos besoins en fonction, de nos objectifs de confort et de démographie? Parce que c’est facile pour un Allemand de compter sur l’Amazonie pour respirer, mais de quel droit l’Allemagne ( ou tout autre pays) pourrait sacrifier le développement et le confort des autres au seul profil du sien.
Qu on redonne ces territoires volées aux Allemands et ils auront de l’espace. C’est vital l’espace pour les allemands ….
L’uranium, il y en a « un peu partout ».
La suite, c’est selon la concentration du minerai, du cout d’exploitation, de stratégie à long terme, etc…
En France aussi, on a de l’uranium. On a eu des mines dans le passé, toutes fermées depuis.
C’est beaucoup moins cher d’exploiter l’uranium au Niger qu’en France.
Et plus tard, si jamais on en a besoin, alors il sera toujours temps d’exploiter notre uranium
Le solaire est moins cher que le nucléaire.
Oui…et non. Tout dépend jusqu’à où on veut regarder.
Prenons l’exemple d’une voiture électrique, d’une discussion entre 2 amis
-j’ai revendu ma Passat break, et ai acheté une eUp. La différence de cout, c’est énorme. Ce n’est pas cher de rouler en eUp par rapport à ma Passat. Juste 2€/100km. Ma dépense pour la voiture est ridiculement faible.
-et pour tes vacances, tu fais comment?
-je loue une voiture chez Hertz, 4 semaines de loc en été, et un week end sur deux le reste de l’année
-alors finalement, ton budget automobile est plus chère, en tenant compte de tes locations…
Voilà. Pendant que le soleil est là, le kwh sorti du panneau photo-voltaique est peu cher (surtout lorsque le panneau est chinois).
MAIS si on doit posséder aussi une centrale thermique qui fonctionnera tous les soirs, et les jours sans soleil, les journées d’hiver trop court, alors il faut tenir compte aussi du cout de cette centrale, ainsi que de son combustible, du personnel, de la maintenance….
Et si on utilise des batteries pour stocker l’élect pendant la journée, et l’utiliser la nuit, alors il faudrait augmenter le nombre de panneaux PV, donc le cout de l’infrastructure, puis le cout des batteries.
Opter pour une petite voiture électrique pas chère pour l’essentiel de l’année, alors le problème « intermittente » (devoir louer une grosse voiture) est faible en proportion
En revanche, l’intermittence du solaire, c’est pratiquement les 2/3 du temps. Opter pour le solaire, c’est devoir traiter les moments où le solaire n’est pas là. C’est donc de solliciter très souvent la centrale thermique, ou solliciter la batterie de stockage dont la capacité dépasse notre imagination. Si pour vous, un super pick up américain électrique avec une tonne de batterie est déjà trop, alors oublier le stockage solaire dans des batteries pour les besoins d’un pays.
Suffit de demander à des chinois et des japonais.
c’est pareil
faut arrêter de couper les cheveux en quatre, et de vouloir enculer les mouches tous les matins
-il y a le stade où c’est du développement, peu importe du comment on appelle la chose
-puis on arrive au stade où c’est validé, homologué, vendu, accessible aux clients
Non mais ce n’est pas grave @wizz, « c’est pareil » pour des non-spécialistes.
Perso, je ne connais pas d’appareil expérimental débouché directement sur de la série… C’est presque radicalement l’inverse pour les prototypes qui servent à la mise au point en vue d’une mise en service.
C’est immensément différent, la passerelle serait éventuellement le « démonstrateur » qui en fonction de l’avancement des technologies est plus ou moins proche de l’expérimentaux ou du proto.
L’image de la Renault, est typiquement un « démonstrateur », pas vraiment un proto… Pas de série directe pas la suite… Pas vraiment expérimental, ça ne ressemble pas à une usine à gaz sur roues.
La plupart de temps, dans le domaine automobile, les concepts cars ressemblent beaucoup aux démonstrateurs, typiquement l’intermédiaire entre l’expérimental et le prototype de la série.
Enfin… Utilisation concrète de l’hydrogène !
Je pense que pour les poids lourds électriques, l’hydrogène va se généraliser, et même s’imposer d’ici 2030.
https://www.moteurnature.com/30715-mercedes-avec-linde-pour-des-poids-lourds-hydrogene-liquide
Super….liquéfions le H2 pour perdre encore plus en rendement 🙂 et compliquer encore plus la manipulation pour faire le plein 🙂 😀
Il faut croire aux progrès que l’on ne connaît pas encore en 2020.
« Le premier démonstrateur n’est pas attendu avant 2023 » ça laisse du temps pour des améliorations.
Si l’on fait comme en temps de guerre ou de compétition à la course à la Lune, d’ici 2030, rentable, c’est envisageable, je pense.
@wizz
L’isolation est formidable… Avec l’augmentation de l’énergie, cela se fera « tout seul »
Mais le boulot en R&D est immense pour les progrès pour le H2 en général… Il faudra être prêt en d’ici 2030.
pour être prêt en 2030, il est alors inutile de construire et vendre des véhicules H2 dans l’immédiat. Doter le CNRS d’un budget de 100 millions est suffisant…
alors qu’il est plus simple et immédiatement faisable d’isoler les logements, de remplacer leur chaudière fuel ou gaz par l’élect, et de réserver ce fuel et gaz pour des usages mobiles, comme les camions….
lorsqu’on aura supprimé tous les usages immobiles de pétrole et gaz, alors il sera temps d’en faire autant pour les usages mobiles
@SGL : ce ne sont pas des progrès, c’est de la physique pure…compresser du H2 pour le mettre liquide demande une énergie qui même avec un rendement à 100% est de l’énergie perdue.
Quand on connait un peu la physique, on comprend pourquoi on compresse entre 350 et 700 bars plutôt que plus, ou plutôt moins.
Et surtout pourquoi on ne liquéfie pas le H2 sauf à vouloir le transporter sur de grandes distances, en grande quantité.
https://www.moteurnature.com/30715-mercedes-avec-linde-pour-des-poids-lourds-hydrogene-liquide
« ……..Sans oublier l’autonomie du poids lourd, qui avec cette énergie très dense et légère, devrait être très proche de celle du gazole. »
donc on va dépenser une fortune, pour quelque chose qui se rapprocherait de ce que propose le gasoil!!!
donc c’est bien ce que je dis depuis toujours : que les maisons se chauffent à l’électricité, et réservons le fuel domestique, ce gasoil coloré par Bercy, pour les usages mobiles