Après les paroles exhortant au développement de l’hydrogène …. des actes. C’est en tout cas ce que viennent de demander au gouvernement les régions de France et les industriels du secteur. Souhaitant ainsi obtenir un réel soutien gouvernemental, au delà des beaux discours.
Demande d’un soutien pérenne
Régions et industriels veulent désormais du concret. Demandant au gouvernement d’assurer un soutien pérenne à la filière de l’hydrogène.
Dans une lettre adressée au Premier ministre, Régions de France – institution qui représente les régions françaises auprès des pouvoirs publics français et des institutions européennes – et l’Afhypac (association rassemblant les entreprises du secteur) appellent désormais « à sa pleine concrétisation, mais surtout à sa pérennisation pour les prochaines années ».
« Forte d’une recherche de haut niveau et d’acteurs industriels présents sur toute la chaîne de valeur, la France a tous les atouts pour prendre sa place dans la compétition mondiale », soulignent-ils dans la requête. Laissant tout de même entendre ainsi que la France se doit d’être présente sur un marché porteur, et ce dès maintenant … sous peine de louper le coche …
Plan gouvernemental annoncé en juin 2018
Cette demande intervient près d’un an après l’annonce d’un plan gouvernemental en faveur du développement du secteur de l’hydrogène.
Annoncé en juin 2018, le volet financier du projet prévoit le versement d’une enveloppe de 100 millions d’euros dès 2019 pour permettre le développement d’une filière française. Tant pour la mobilité, que pour le stockage d’électricité et les besoins industriels.
Objectif affiché pour ce plan : atteindre 5 000 véhicules à hydrogène en circulation d’ici à 2023.
Un des autres enjeux ciblés par le projet : aboutir à une production plus écologique de ce gaz, obtenu essentiellement à l’heure actuelle à partir d’hydrocarbures.
D’ici 2023, 10% de l’hydrogène utilisé en France devra être issu d’électricité de sources renouvelables (éolien, solaire, hydraulique). L’objectif est d’aboutir à un taux compris entre 20% et 40% en 2028.
Manque de visibilité
Certes, constate Philippe Boucly, président de l’Afhypac, s’exprimant en marge d’un séminaire sur l’hydrogène organisé conjointement avec Régions de France, si la « filière est en ordre de marche », il déplore toutefois un manque de visibilité. Affirmant a contrario que les industriels ont besoin d’une visibilité à horizon « cinq ans, voire dix ».
L’avis de Leblogauto.com
A l’heure où les constructeurs européens sont confrontés à de nouvelles normes environnementales de plus en plus drastiques, l’hydrogène pourrait constituer une alternative.
Néanmoins le développement de la filière suppose des investissements majeurs qui nécessitent un engagement franc du gouvernement sur le devenir du secteur.
Sources : AFP, Afhypac
Qui a décidé que la voiture 100% électrique serait l’avenir? Des politiciens à la solde des lobbys écologistes, des chinois riches de leurs métaux rares, Tesla et ses buzz pour marquer l’opinion public, mais cela ne sera jamais, non jamais une technologie écologique, accessible à tous et pérenne dans le temps. Alors oui il faudrait donner sa chance à cette technologie hydrogène et mettre l’investissement nécessaire. La France a les ingénieurs qu’il faut mais comme à chaque fois cela restera au stade expérimental par manque d’ambition, de courage politique et de vision à long terme.
et l’hydrogène, tu comptes l’obtenir comment?
(et puis, on sait tous que le platine dans ces piles à combustible, c’est un métal très très abondant, et pas cher du tout)
@Wizz
Il y a des pistes d’améliorations sur les PAC avec des matériaux « non-nobles » comme d’autres sur l’amélioration des rendements de la production de l’hydrogène.
L’hydrogène est aussi et surtout une alternative de stockage pour les EnR.
EnR + hydrogène vont remarquablement ensemble.
Les PAC à hydrogène sont la meilleure des solutions pour les véhicules lourds et sur les longues distances.
https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/Perves/hf-jpp_08.jpg
analysons cela
une puissance cumulée de 187.000MW, avec des éoliennes de 5MW environ (à cette époque, dans le cas favorable). Ça fait combien d’éoliennes, et de milliards dépensés? (je fais grace des nymby)
vu que les éoliennes sont espacées les unes des autres, il faudra les raccorder. Compter 500m d’espacement, dans le meilleur des cas. Ça fait combien de km de ligne moyenne tension? Et accessoirement combien de milliards? (je fais grace des nymby)
tout ça pour une puissance moyenne en dessous de 40.000MW (3 EPR ou 4 anciens réacteurs classiques)
donc non seulement on aura déjà dépensé une p***** de fortune pour construire ces éoliennes, pour leur installation, on va en plus dépenser une autre fortune pour la filière hydrogène renouveleable en électrolysant « le surplus », spécialement vu le rendement électrolyse, puis PAC????
SGL
es tu idéaliste, naif, faible niveau scolaire ou ultra riche?
la France, l’Europe a t elle tant de moyens que ça?
à ma connaissance, la France, l’Italie, la Grande Bretagne, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et bien d’autres….sont tous des pays ayant un déficit budgétaire et déficit commercial. Combien d’éoliennes faudrait il encore installer, et combien de milliards aussi, avant d’être dans cas où on pourra dire « on a trop d’ENR. Faisons de l’hydrogène avec…. »
C’est une alternative complémentaire aux autres solutions @Wizz.
Rien ne peut se faire du jour au lendemain, mais cela marche déjà relativement en 2019… alors en 2030 !
https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/hydrogene-le-nouveau-petrole-c-est-une-energie-infinie-et-ecologique-1151430.html
L’installation des éoliennes se fait à coup de subventions et à coup de « loyer » aux communes qui trouvent là une aubaine financière.
Sur ma commune il y a un projet (montant non dévoilé) qui prévoit 3 éoliennes pour 10,8 MW installés…des machins de 180 m jusqu’au bout des pales.
10,8 MW installés soit 108 000 euros de « rente » à la commune. Qui cracherait dessus ?
Bon, les 3 éoliennes sont installées pour 1 sur une terre agricole (c’est pas comme si les terres agricoles disparaissaient…) et pour 2 dans une petite forêt « sans grand intérêt »…oups.
Bon on les met à 600 m de la première maison car on reconnait que le bruit peut-être gênant…mais on les colle aussi près de la 4 voies comme cela hein c’est noyé dans le brouhaha des voitures.
Mais….on les bride la nuit pour limiter le bruit et les nuisances (ah déjà c’est moins bucolique).
Et tout cela pour ? une estimation de 25 millions de kWh par an.
Soit 2,85 MW de puissance continue pour 10,8 installée…snif le rendement.
Bon allez, haut les coeurs, cela doit en alimenter ca des foyers…ouais bon ok…entre 5 et 8 000 foyers. C’est pas si mal.
Mais bon… 2,85 MW pour 3 éoliennes quand 1 réacteur c’est 1450 MW. On a donc 1526 éoliennes pour 1 réacteur.
Et c’est une électricité « intermittente » et non mobilisable à l’envie et qu’il faut stocker oui.
Bon ils sont chouettes ces moulins à vent…mais pas tellement rentables ni écolos en fait 🙂
En France, à date, on est à 63 GW de puissance nucléaire installée et en fonctionnement. 66 300 éoliennes pour remplacer (sans compter les tampons).
On considère qu’un parc éolien « clé en main », c’est 1,5 million d’euros le MW.
95 milliards d’euros pour remplacer les centrales, rien qu’en éolien.
Après si on compare avec un EPR (3 milliards en théorie) pour 1570MWe nets, c’est sûr que c’est « rien ».
Le coût du MW est moindre en éolien qu’en nucléaire. Si on ne compte pas les effets de bord et donc les tampons, les possibilités de manques, etc.
Pourquoi vouloir à tout pris sabrer les centrales qui ont encore des années devant elles pour subventionner des ventilateurs géants ?
une éolienne se démantèle sans laisser de grosses traces, une centrale nuke, c’est entre 10000 et 100000 ans de déchets garantis…
Et ça c’est sans Tchernobyl ou Fukushima…
Ah mais je ne dis pas le contraire. Je ne fais que comparer les coûts.
On peut vouloir une électricité plus « propre » mais aussi plus chère.
La dernière centrale en France a été construite et terminée dans les années 90. Je crois que c’était aussi la dernière centrale construite en Europe. Dans cette décennie, le nombre de centrales construites en Europe se comptait sur les doigt d’une main. Pas beaucoup plus dans le reste du monde. La majorité des centrales construite en France et en Europe l’a été dans les années 70-80, et donc aussi la force vive. La majorité des employés a été embauchée à cette époque. Cela veut dire que la majorité des employés expérimentés sont déjà à la retraite, et que ceux qui restent n’ont que peu d’expérience.
Peugeot, Renault, VW, Toyota ont des dizaines d’années d’expérience, ont produit des voitures sans discontinuité. Et pourtant, les prototypes coutent la peau du cul…. Malgré toute cette expérience, régulièrement, on apprend les rappels des constructeurs pour des défauts de leurs véhicules, et ce avec des normes de sécurité très inférieures à celles que l’on exige aux centrales nucléaires.
Ceux qui construisent l’EPR en Europe sont donc des rookies, sur un prototype. Un doublement, triplement du budget, dans de telles conditions, je ne trouve pas ça excessif. « Socialement » pas acceptable. Mais « industriellement », c’est assez normal. Le contraire aurait été alarmant, aurait été suspect (genre des employés inexpérimentés qui auraient construit un prototype avec 2 ans en avance pour la moitié du budget prévu….). Et donc lorsqu’on aura des retours d’expérience, on peut raisonnablement penser que ça coutera 2 à 3 fois moins cher en série, si jamais le nucléaire renait massivement, autant que dans ces années 70_80
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Oui, Tchernobyl fut une catastrophe. Ceci dit, quelle idée aussi de mettre du graphite (« charbon » donc) dans le réacteur… Un combustible, une température au-dessus du point de combustion. Il ne manque plus que la présence d’air pour bruler, entrainant dans la colonne d’air chaud des matériaux radioactifs. Sans ce graphite, on aura de l’uranium en fusion mélangé avec de l’acier en fusion, entrainant une dilution et passer sous le seuil de réaction continue. La dispersion de la radioactivité serait bien moindre.
La zone d’exclusion de Tchernobyl fait 2600km². Mais il y a des gens qui y vivent, y travaillent (quelques centaines de personnes). C’est tellement dangereux que des touristes du monde entier y viennent visiter. Quant à la faune et la flore, mieux vaut supporter les atomes que les humains.
A titre de comparaison, le barrage des 3 gorges, c’est 1000km², pour 1 million de personnes déplacées. Et en cas de rupture, mieux vaut ne pas être en aval. Et ils sont des millions à habiter en aval. La France et l’Italie ont connu des ruptures de barrage dont les dimensions seraient des maquettes comparées à celui des 3 gorges….
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/32-ans-apres-tchernobyl-l-essor-du-tourisme-nucleaire-en-ukraine_123415
https://www.nouvelobs.com/sciences/20151006.OBS7115/loups-sangliers-elans-tchernobyl-le-paradis-des-animaux.html
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Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima. Des catastrophes radioactives très très très dangereux pour l’homme. Ouais…
….ouais parce que depuis 1945, plus de 500 essais nucléaires l’ont été dans l’atmosphère, contaminé l’air et les océans. Et depuis cette date, l’humanité est passé de 2 à 7 milliards, ayant bouffé presque tous les poissons de l’océan. Je trouve que les hommes supportent assez bien toute cette radioactivité militaire, très très très largement supérieure aux 3 accidents civiles
En ce qui concerne les Français, l’Ukraine est à 2600km de la France. Reganne, dans le sud de l’Algérie est aussi à la même distance, le lieu où la France avait procédé à ses premiers essais nucléaires, et aériens. Et puisque nous sommes sur un site automobile, le célèbre épreuve de rallye : Paris-Alger-Dakar, en passant par le désert algérien!!!
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Les déchets nucléaires, de la filière prévue par la France, consiste à concentrer ces déchets, à les vitrifier (dans des verres spéciaux), mis dans des multiples futs/container de plomb, d’acier inox, de béton, enfouis profondement sous terre dans une couche imperméable. Et cela émeut l’opinion publique sur le risque de sa présence, de sa possible fuite…
Mais en plus de ces 500 essais nucléaires atmosphériques, il y a eu 1500 essais en sous sol, où la radioactivité n’est ni confiné dans du verre, ni dans de l’inox, etc… Et tout cela n’a pas empêché l’humanité de se multiplier jusqu’à souffrir de la surpopulation…
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Alors, oui, le nucléaire est dangereux. On peut y mourir du nucléaire et très rarement de l’éolienne. Mais si on fait l’effort de placer le nucléaire dans le contexte sociétal humain, là, on relativise un peu plus ce risque. Il y a bien des choses très largement plus dangereux qui nous entoure, à commencer par l’automobile par exemple, ou la cigarette, ou la clop en conduisant…
un EPR c’est 3 md€ ??? c’est une blague ?
on est entre 10 et 14mds, et encore sans compter les pertes de recettes par la non production à Flamanville.
les EPR Chinois semblent moins chers que ça et plus rapide à construire, mais le coût est il transparent ????
@Zeboss : oui un EPR c’est 3 Milliards. Le reste c’est la France 😉
Les politiques ont mis la transition écologique à l’agenda. Non la France ne manque pas d’ingénieurs . La France a aussi de gros défis à relever. Rien que le réseau routier puisque le climat sociétal n’a pas même autorisé les portiques pour les Poids lourds étrangers.Dans les départements on a même pas de sous avant le vote du budget pour changer 1 pneu de tractopelle. Le pays est complètement endetté. Mais les dépenses sociales pour des gens qui ont élu domicile ci et là continuent à peser sur les entreprises subsistantes qui se battent pour joindre les 2 bouts – Lancer des emprunts encore sur les marchés financiers. Qui a le sourire ? pas le résident contribuable moyen ! Nous vivons une période que tous ne savourent pas. Il n’y a que les acteurs politiques en campagnes sur les podiums qui ont le sourire. Ils ne savent quoi inventer pour taxer….quand ils y parviennent aussi. Depuis 74 tous les budgets sont déficitaires. On nous murmure qu’on va privatiser les nationales à doubles voies. ça a parfum de tirelires. Du super, du gasoil, du gaz, de l’Ethanol, de l’électricité : Une grande majorité des foyers qui consommait sans regarder il y a encore 15 ans regarde avant de dépenser. Nous avons avancé pas mal de pions dans l’avion, le rail.Ce qui reste de l’industrie auto se bat surtout . Bien sur l’hydrogène c’est le top , mais j’attends de voir ce que ça va coûter en infrastructure , stockages, réseau de distribution etc…
Bon, je suis ignare en la matière et risque donc enfoncer des portes ouvertes ou raconter des énormités mais, si j’ai bien compris, l’hydrogène ne sert qu’à alimenter un moteur électrique.
Donc le dilemme n’est pas voiture électrique vs voiture à hydrogène mais voiture électrique alimentée par batteries vs voiture électrique alimentée par hydrogène.
Jusque là j’ai juste ?
@gigi4lm : tout à fait. L’hydrogène n’est que ce que l’on appelle un vecteur d’énergie.
Il permet de prendre de l’énergie à un instant t et un point A, pour la restituer à un instant t’ et un endroit B.
Comme une batterie en somme.
Au final, la motorisation reste électrique, avec les avantages que cela procure (rendement, couple instantané, durabilité, facilité de mise en oeuvre, etc.) mais aussi les inconvénients (effondrement en limite de plage de fonctionnement, etc.).
Le seul souci du H2, c’est qu’en tant que réserve d’énergie, il est très gourmand.
En fonction des équipements mis en oeuvre, on est entre 40 et 20% de rendement au global.
Donc 10 kWh consommés donnent 2 à 4 kWh restitués (production, compression, rendement de la PAC).
Concernant les véhicules, ceux-ci peuvent avoir une PAC puissante qui va être sollicité directement par le moteur.
Soit avoir une batterie tampon et une PAC moins puissante. Le moteur puisant dans la batterie plutôt que la PAC.
Intérêt de cette 2nde solution, elle demande moins de refroidissement, les « petites » PAC on sait faire depuis un bout de temps et avec une petite batterie tampon on peut avoir des pics de puissance suffisants pour frimer entre deux feux rouges (ou doubler).
Heu oui, une voiture à PAC hydrogène est une VE, l’hydrogène et la pile remplacent la lourde batterie.
C’est pour cela que ça « tient la route » pour les véhicules et pour les grandes distances.
Camion, gros SUV et monospace, train, navire, c’est idéal !
Quand un constructeur français sort un modèle à PAC de série, même s’il ne s’adresse pas aux particuliers.
(flotte d’entreprise, administration, taxis, etc.)
pourquoi? quel interet? où fera-t-il le plein? qui acheterait ça?
Comme Thibaut explique plus haut, pour 10kWh consommé, une PAC resitue 2 à 4 kWh.
L’hydrogène, c’est bon pour les pétroliers, ça leur permet de garder la manne du pétrole : il faut des produits pétroliers, une infrastructure de fabrication et de distribution
Il faut cibler les modes de transport.
La PAC a l’hydrogène n’est pas adaptée pour tout.
Une Zoe à PAC est une aberration.
Hydrogène doit rester un complément et doit dans le futur exclusivement produit par les EnR ou le parc nucléaire quand il est disponible.
RATP, SNCF (train et car), Armées, Flottes de taxis et VTC, entreprise de livraison et de transport de marchandises.
etc.
SGL
prends parfois du recul pour analyser les choses
si tu as le nez juste au-dessus du problème, ne voit que ça, alors tu parviens à une conclusion
et si tu prends du recul, afin de voir autour, afin de voir ce qui se passait en amont, ce qu’il y aura en aval en implication, alors tu pourrais arriver à une autre conclusion
Actuellement, tu es focalisé sur l’hydrogène ET uniquement sur son utilisation: voitures H2 vs. camions H2, avec la flotte captive, usage régulier, parcours réguliers…. Et tu conclues que l’hydrogène pour les camions, c’est bien.
MAIS dans cette manière d’analyse, tu pars sur le fait qu’on a déjà produit de l’hydrogène. On a tant de tonnes de H2. Que fait on? Quels usages? etc…. Et l’orientation, les usages, la conclusion que tu as fait, ça se défend, ça se tient….
Ce serait le cas comme par exemple, en 2035, tu deviens Président de la République. Tes prédécesseurs avaient massivement investi dans les ENR, qui produisent désormais 2000TWh (ps: la consommation électrique actuelle, c’est 500TWh). On en a jusqu’à ne plus savoir quoi en faire. On ne va quand même pas mettre à la casse les 2/3 de ce parc ENR…
Devant cet état, ce fait accompli, la meilleure des choses à faire serait de trouver un débouché pour ce surplus d’énergie ET remplacer les autres énergies. En plus des voitures électriques pour les petits déplacements, fabriquer de l’hydrogène pour les voitures à longue distance, pour les camions, pour les avions, en se substituant au pétrole importé, alors on dira oui, c’est une excellente idée monsieur le président….
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….MAIS ce n’est pas encore le cas
Notre voisin, l’Allemagne, a déjà dépensé 250 milliards d’euros depuis 2000 dans les ENR, et qui produit 40% de son électricité.
Dans cet ensemble dit ENR, il y a l’hydroélectricité qui existant déjà avant 2000, donc pas concerné par les 250 Mds €
La biomasse y est incluse aussi dans les ENR. Il y a la méthanisation (on plante le maïs, ramasse tout y compris les graines, et les met dans le méthaniseur), pour produire de l’électricité, plus facile à transporter que de devoir amener des conduits. Mais dans la biomasse de l’ENR, l’Allemagne compte aussi les incinérateurs d’ordure! Cette partie non plus n’est pas concerné par cet investissement de 250Mds €
On dira alors qu’un peu plus de 200 milliards d’euros auraient été à destination des éoliennes et solaires, pour 25% de la production électrique (qui est de 650TWh). Ne nous pinaillons pas sur 10 ou 20 milliards. Ça ne change pas les ordres de grandeurs, entre très très très très cher ou très très très cher seulement, c’est pareil
En Allemagne, il n’y a pas encore de dispositifs de stockage des surplus ENR intermittent. Quand le vent ne souffle pas, et/ou que le soleil n’éclaire pas, alors ce sont les centrales gaz et charbon qui prennent le relai.
->donc 200Mds pour 25% de production, soit 800Mds pour 100%, sans stockage. C’est déjà très cher
->le stockage, ça implique des pertes de rendement. Pour avoir 650TWh utilisable à tout moment, il faudra peut-être produire 750, ou 900TWh, etc… Disons 25% de perte, soit 1000Mds € dans le dispositif de production, éolienne et solaire
https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/hydroelectricite-stations-de-transfert-d-energie-par-pompage-step
->en France, on a « de nombreux » barrages. Mais les vrais STEP, dispositifs de stockage des surplus d’élect, c’est 6-7TWh. Les autres barrages, ce sont des barrages de retenu. On consomme environ 500TWh d’élect, et donc nos STEP, ça suffit pour seulement 5 jours de consommation. Une semaine hivernale sans vent, couvert de nuage, ça arrive.
Ceci donne une idée sur le nombre de STEP, sur le dispositif de stockage nécessaire dans le scénario ENR éolienne/solaire…
=> et donc si les Allemands veulent une électricité verte, éolienne/solaire, cela leur couterait plus de 1500 milliards € (ps: voilà pourquoi on n’est plus à 10 ou 100Mds près pour pinailler, pour ordre de grandeur), qu’il faudra recommencer plus tard (durée de vie barrage 100 ans??? et 30/40 ans pour les éoliennes/panneaux solaires???)
=> et pour la France, ça serait disons 1200 milliards, presque 2 années de budget de l’Etat, environ la moitié du PIB annuel
QUESTIONS
L’Allemagne enchaine balance commerciale positive année après année. La dernière année de déficit allemande, je ne me souviens pas
La France enchaine déficit sur déficit. La dernière année positive, j’étais surement pas né, ainsi que la plupart de ceux qui me liront. Est ce que la France a vraiment les moyens financiers pour se lancer dans les ENR, dans les éoliennes et solaires photovoltaiques?
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Rendement de la filière STEP
-quelques % de perte en ligne à l’aller
-moteur élect, 98-99%
-pompe, 95%
-turbine, 95%
-alternateur, 98-99%
-perte en ligne, trajet retour, vers les consommateurs
Rendement global de la filière STEP, disons 75%
Rendement de l’électrolyse, 50%. Rien que ça, on a changé les ordre de grandeur
Ensuite, il faudra le comprimer, le stocker, etc…. Et puis, un rendement de 50% dans la PAC.
Exprimé en terme du puit à la roue, de l’éolienne à la roue, il faudrait 5kWh produits par l’éolienne pour avoir 1kWh à la roue
La France est elle si riche que ça pour se permettre de perdre 80% de l’électricité verte éolienne pour opter pour la filière hydrogène dans le transport??? (sachant que les éoliennes coutent déjà très très très cher)
Un camion consomme disons 30 litres au 100km. Avec le rendement du moteur diesel, disons que 10 litres ont été transformé en force mécanique (et le reste en chaleur perdue)
Tous les 100km, les roues du camion auront besoin de 120kWh. Avec de l’hydrogène provenant des surplus d’éolienne, il faudra que cette dernière produise 600kWh
http://www.fntr.fr/lactualite/actualites/les-chiffres-de-la-consommation-gazole-en-france-0?field_domaine_tid=All&field_expertise_tid=All
Les camions en France consomment environ 7 milliards de litres de gasoil, donc environ le tiers aux roues, d’après le rendement habituel des moteurs à explosion
Il faudra environ 25 milliards de kWh aux roues (ou à la sortie du moteur électrique du camion), donc 125 milliards de kWh à produire par les éoliennes, soit 125000GWh, ou 125TWh. Combien de milliards d’euros faudra t il encore dépenser???
Pour la mobilité camions et voitures H2 by surplus ENR, il faudra 6 fois plus
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EN dépensant des sommes faramineuses, que l’on n’a pas, on pourra conserver notre société dans son état (et ses contraintes) et passer en ENR, en éoliennes. Mais n’y a t il pas mieux à faire avec cette somme, ou une partie de cette somme?
Exemple: la Bretagne et sa formidable concentration d’élevage et qui nourrit une bonne partie de la France…..en ayant recours au transport!
Et si l’Etat rachète les 3/4 des exploitants bretons, les faire fermer. Puis l’Etat va accompagner ces exploitants pour leur nouvelle installations dans le sud-ouest où pousse le maïs, dans le bassin céréalier parisien, dans le sud-est. Ces agriculteurs seront plus près des consommateurs, donc moins de transport. Plus près des céréales pour nourrir leur animaux. Les tonnes de déjections animales seront répandues dans les grands champs de mais, de blé, de culture maréchaire au lieu sur une faible superficie, et empoisonner l’eau du surplus de nitrate…
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En conclusion.
Si on était devant le fait accompli, avec une installation ENR déjà faite, avec des surplus, alors oui, utilisons ces surplus là où c’est possible, pour réduire d’autres dépenses énergétiques, pour réduire les importations de pétrole, pour que voitures et camions ne rejètent que de l’eau au lieu du CO2 et NOx
Mais pour le moment, on est encore sur la ligne de départ. On n’a pas encore dépensé de l’argent massivement dans cette filière éolienne, avec des surplus pour faire du H2. N’y aurait il pas de mieux à faire avec 2000 milliards d’euros, genre une formidable occasion pour refaire, pour réorganiser notre société, pour la reconstruire autrement et moins dépendre de la consommation d’énergie une fois pour toute???
Voilà SGL. Si tu prends du recul, beaucoup de recul, alors tu verras de plus en plus de paramètres qui entreront dans l’analyse. Tu verras alors que la marche forcée vers les ENR, vers les éoliennes, avec le surplus pour produire du H2 pour le secteur transport, finalement, ce n’est pas une très bonne idée, spécialement pour un pays endetté, avec une population endettée, en voie de paupérisation…
@SGL : pourquoi une Zoe à PAC est une aberration selon vous ?
60 kWh dans une Zoe ou équivalent, c’est 400 km env.
La masse de piles c’est 240 kg environ actuellement, auquel on ajoute le poids du châssis. On va dire 300 kg environ de batterie.
De l’autre, une PAC de 100 kW (largement suffisant pour une Zoe) c’est 50 kg. On rajoute le ou les réservoirs en carbone filé, de la tuyauterie…allez on est à quoi ? 100 kg max.
Sacré avantage de poids pour une petite voiture non ?
Donc aberrant en quoi selon vous ?
Bon… Ben, j’ai tort dans ce cas.
Vous avez prouvé du contraire.
Enfin, il me semble qu’il est plus judicieux d’économiser du poids des grosses VE dont la batterie pèse 600 à 800 ( ?) kg.
Alors dans un camion, l’avantage commence par faire énorme et se transforme automatiquement en charge marchande supplémentaire !
Mais là, il faut taxer le gasoil en Europe pour ces raisons. (les raisons sont multiples dans l’intérêt général sur le long terme.)
Ah mais que ce soit plus judicieux pour les mammouths électriques ça oui.
Mais même pour des citadines ce n’est pas forcément aberrant d’avoir une PAC.
Une petite PAC de 15 kW (20ch), un réservoir de H2 à 700 bars (gazeux donc) contenant 3 kg par exemple soit 100 kWh.
Cela permet théoriquement de circuler au quotidien dans un commuter péri-urbain (ou quadricycle) durant 800 km au moins (donc on peut même réduire le poids dans le réservoir).
Le seul pbm, on en revient toujours à cela, c’est qu’il faut en gros 200 kWh d’électricité pour avoir 100 kWh de H2 sous 700 bars…
Ceci étant posé, j’en reviens toujours à un constat, si les TC étaient plus performants et plus étendus, 75% des français ne prendraient peut-être plus leur voiture pour aller au travail. 🙂
n’oublions pas qu’un plein de H2 s’évapore en 3 jours, donc la citadine à hydrogene qui fait un plein de 800km, elle aura roulé 60km avant que son réservoir soit vide.
Ca a peut etre du sens pour les camions, voire les bus. Au dela ça me semble etre du marketing pour ramasser les subventions
Il me semblait qu’il existe plein d’installations existantes qui peuvent être converties sans frais pour stocker l’hydrogène !
Pour le réservoir d’hydrogène, il y a le mode du stockage solide qui semble être une solution d’avenir.
De toute façon, il faudra mettre en concurrence (vers 2023-25) PAC hydrogène et batterie solide de nouvelle génération.
J’allais poser la question concernant la proposition de l’hydrogène … et j’ai trouvé ça :
https://www.planeteenergies.com/fr/medias/decryptages/comment-fabriquer-l-hydrogene
Donc le problème n’est pas de savoir comment l’utiliser mais comment la fabriquer.
La production de l’hydrogène bien sûr
Ton lien ne fonctionne pas @gigi4lm.
Sinon oui, 96% de l’hydrogène est actuellement produit par le pétrole.
L’état actuel du bilan est plutôt mauvais, c’est l’avenir qui est prometteur.
Certain que si le baril exploserait à plus de 150 $ , comme par hasard, des pas de géant seraient réaliser d’office !
Il y a longtemps, 1 siècle, avant la démocratisation du transport sur route, l’organisation de notre société était différente. Tout était soit de proximité, soit concentré autour des axes de transport, rail, fluvial ou maritime. Ainsi, autour de Paris, il y avait des champs, des agriculteurs, des éleveurs. Il était impensable, économiquement pas possible de faire transporter toute la nourriture depuis l’autre bout du pays, voire du continent. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. De meme pour les activités économiques, avec des entreprises regroupées autour des gares, que l’on appelle des grandes zones industrielles, pour pouvoir bénéficier d’un moyen de transport bon marché. Avec l’avènement des camions, on trouve désormais des ZA partout, même au milieu de la campagne. Et les camions feront 50, 100, 200km pour livrer ses clients alors que c’était juste à côté au début du siècle passé. Et les gens ne pouvaient pas se permettre de faire 50km pour aller travailler. C’était à côté du boulot, proche du boulot, et tant pis si la loi offre/demande et espace disponible faisaient que les gens avaient des petits logements, chers, vivant les uns sur les autres…
Demain, si jamais le pétrole devient très très très cher, rendant impossible ce mode de vie, alors il n’est pas dit qu’on va développer une autre filière énergétique presque aussi cher (hydrogène) pour remplacer le pétrole et conserver notre mode de vie, notre organisation telle quelle. Ça serait peut-être un changement de l’organisation de la société, un regroupement des activités industrielles pour éviter les transports (par camion), autour des axes ferroviaires, existantes ou nouvelles. Idem pour l’habitat, adieu le reve américain, les banlieues, les lotissements pavillonnaires tranquilles mais loin de tout (commerce, activité, travail)
Demain, un pétrole très cher, à 300$ rendra impossible notre société actuelle. Mais il n’est pas dit que ça sera possible avec une hydrogène à 250$ (ps: 250$ en équivalent énergétique).
L’hydrogène à 50$, oui, et ça se saurait si c’était possible d’en avoir à ce prix là
L’hydrogène à 500$, surement pas…
@Wizz
Il a y plus d’un siècle, il avait plus de VE et aussi l’invention de Rudolf Diesel qui fonctionnait avec de l’huile végétale. (et non avec du gazole)
Le pétrole n’est pas obligatoire !
Les biocarburants et autres alternatives existent en pagaille… Mais sous les 100 $ du baril, ça ne se développe pas.
Selon plusieurs ONG (et le patron de VW) le cout CO² de l’hydrogène est une aberration, le rendement CO² d’un VEB est meilleur qu’un VEPAC et somme toute encore meilleur qu’un VT…
La production de l’H² comme celle du réservoir consomme une part trop importante de Co², même si on produit l’H² comme « réservoir » d’énergie propre…