BP : projet d’hydrogène bleu au Royaume-Uni

Objectif de BP : produire 20 % de l’objectif que s’est fixé le Royaume Uni

Objectif : fabriquer d’ici 2030 à Teesside 1 GW d’hydrogène soit 20% de l’objectif que s’est fixé le Royaume-Uni. BP précise qu’il étudie actuellement la faisabilité de ce projet. En fonction des conclusions, une éventuelle décision d’investissement pourrait intervenir en 2024 pour une mise en place opérationnelle en 2027.

Production d’hydrogène « bleu »

Le site de BP produirait de l’hydrogène « bleu », c’est-à-dire tiré du gaz naturel avec captage du CO2. Ce procédé serait moins onéreux que celui associé à la production d’hydrogène « vert » obtenu avec de l’électricité renouvelable par électrolyse.

Néanmoins, la production d’hydrogène à partir de gaz naturel nécessite de capter le CO2 émis. BP estime que deux millions de tonnes de CO2 par an devront être captées et stockées.

Le projet devrait être intégré à des initiatives pour transporter et stocker du CO2 qui doivent voir le jour dans le courant des années 2020 dans cette région qui borde la mer du Nord.

Un hydrogène « bleu » utilisable comme carburant pour le transport

L’hydrogène produit par BP a pour vocation de fournir de l’énergie pour l’industrie et les ménages, et pourra être utiliser comme carburant pour le transport.

« L‘hydrogène propre est un complément essentiel à l’électrification sur le chemin vers la neutralité carbone » et « peut fournir l’échelle et la fiabilité nécessaire au secteur industriel », a tenu à souligner Dev Sanyal, responsable chez BP du gaz et des énergies à faible émission carbone.

BP veut réduire sa dépendance aux hydrocarbures

Un tel projet s’inscrit dans la volonté de BP d’investir dans la transition énergétique et de réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Lesquels constituent toujours à l’heure actuelle la grande majorité de ses revenus.

Le groupe a promis d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il a déjà annoncé vouloir multiplier par 10 ses investissements dans les énergies à faibles émissions carbone d’ici 2030, pour atteindre 5 milliards de dollars par an, notamment dans les renouvelables et en particulier dans l’éolien en mer.

BP table sur une année 2021 meilleure que 2020, période durant laquelle il a enregistré une perte nette de 20,3 milliards de dollars du fait du choc de la crise sanitaire.

Il compte jusqu’à présent sur un rebond des prix du pétrole et la reprise attendue de l’économie.

Notre avis, par leblogauto.com

BP n’a guère le choix. Face à la réduction de la consommation des carburants qui devrait en toute logique découler de la transition énergétique, il se doit de trouver un autre cheval de bataille pour préserver ses revenus. Ce pourquoi il mise désormais sur l’hydrogène.

Sources : BP

(9 commentaires)

  1. C + O2 -> CO2, et avec dégagement d’énergie

    de même, 2.H2 + O2 -> 2.H2O, et avec dégagement d’énergie

    et de même donc, CH4 + 3.O2 -> CO2 + 2.H2O, avec dégagement d’énergie

    Donc si l’objectif est de produire de l’hydrogène à partir du gaz naturel, du méthane, pour le transport, alors autant alimenter directement les moteurs avec du gaz. On peut concevoir des moteurs essence (ou modifier des moteurs diesel) optimisés pour fonctionner avec du gaz. Grâce à son formidable indice octane, on peut avoir des moteurs avec de très forts taux de compression, supérieur à 16:1, gage d’un excellent rendement énergétique

    Pour le transport, il n’y a aucun sens à faire de l’hydrogène à partir du gaz:
    -il y a toujours autant de CO2 dégagé (à la différence est qu’on peut le séquestrer, mais cela consommera beaucoup d’énergie)
    -dans le moteur, on perd l’énergie du carbone, qui aurait pu y bruler et fournir de la puissance pour le véhicule
    -et il faudra investir des sommes astronomiques dans le réseau de distribution de l’hydrogène, ainsi que le développement de la pile à combustible

    1. Sauf que l’hydrogène n’est pas utilisé dans un moteur à combustion mais dans une pile à combustible… meilleur rendement et pas de pollution atmosphérique locale.
      Ceci dit, l’hydrogène « bleu » reste cependant une hérésie à cause en effet du CO2 à capter. Le « vert » à plus de sens, mais bon, on doit pas vraiment s’attendre à ce qu’une solution environnementale arrive de BP…

      1. sylver

        merci d’avoir précisé que l’hydrogène n’est pas utilisé dans un moteur à combustion mais dans une pile à combustible…

        …parce que ma dernière phrase n’était pas très très très explicite :
        « -et il faudra investir des sommes astronomiques dans le réseau de distribution de l’hydrogène, ainsi que le développement de la pile à combustible »

        1. @Wizz “alors autant alimenter directement les moteurs avec du gaz” … c’est pas moi qui le dit. Soyons bien clair, si c’est pour alimenter un moteur à combustion, effectivement autant brûler directement gaz. Mais plus personne n’utilise l’hydrogène comme cela donc la comparaison est nulle.

          1. quand je disais gaz, j’avais précisé précédemment que c’était le gaz naturel, le méthane.

            « Donc si l’objectif est de produire de l’hydrogène à partir du gaz naturel, du méthane, pour le transport, alors autant alimenter directement les moteurs avec du gaz.

            On peut concevoir des moteurs essence (ou modifier des moteurs diesel) optimisés pour fonctionner avec du gaz. Grâce à son formidable indice octane, on peut avoir des moteurs avec de très forts taux de compression, supérieur à 16:1, gage d’un excellent rendement énergétique »

  2. Sur Android, Firefox bloque la lecture automatique de la vidéo !
    La fenêtre apparaît, mais la lecture n’est pas activée.
    Pas de pub, pas de Florent Malouda, juste un clic pour fermer le fenêtre.

    1. Moi j’ai rien à cliquer, car rien à fermer. Rien ne se lance, juste l’article et les médias associés, les commentaires et les menus.

      Mais j’utilise une méthode de contraception publicitaire particulière.

      Mon terminal, Mon choix.

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