Xiaomi EV en passe de reprendre Borgward

Borgward, la brève renaissance

La nouvelle branche véhicule électrique du groupe, Xiaomi EV Inc, dont la création a été officialisée par le grand patron sur le réseau social Weibo le 1er septembre, prévoit de gagner en capacité de production de véhicules le plus rapidement possible grâce à un modèle à double usine. Il s’agira d’abord d’acquisitions – comme celle de Borgward – ainsi que de la construction d’installations ultérieures pour assurer la capacité de production future.

Après avoir connu une première vie entre 1933 et 1961, le constructeur allemand Borgward renait en 2014 grâce à un partenariat avec le constructeur chinois Foton qui est lui-même une des filiales du groupe chinois BAIC. Après des débuts difficiles, Borgward commercialise néanmoins plusieurs SUV avant d’être repris par UCAR mais les ventes s’effondrent de nouveau en 2020. La gamme des SUV, bien que récente, n’y peut rien mais la marque souffre à la fois de la crise du marché chinois, de la crise sanitaire et les déboires fiscaux de Lu Zhengyao, le président-directeur général d’UCAR. Le début d’année 2021 est catastrophique puisqu’en 5 mois et avec une gamme faite de 3 véhicules, le constructeur automobile n’a vendu que 2630 SUV.  A la fin du printemps, la coupe est pleine et il vaut mieux liquider la marque et ses actifs plutôt que de continuer à perdre de l’argent sans espoir de ses redresser.

Un projet déjà bien avancé

L’usine de fabrication actuelle de Borgward est située dans le parc Miyun, à Pékin, parmi un groupe d’installations industrielles et de haute technologie de la région. L’association financière chinoise a indiqué que l’usine de Borgward était inactive depuis plus d’un an et fonctionnait auparavant selon les pratiques de fabrication allemandes de l’industrie 4.0. La capacité de fabrication annuelle de 180 000 unités correspond à un objectif de la première phase, alors que l’installation peut accueillir le double de ce volume à 360 000 unités par an lors de la deuxième phase. Le processus de fabrication est présenté comme complet, de l’emboutissage à la carrosserie en passant par la logistique et les technologies de l’information. L’installation a la capacité de produire à la fois des véhicules à combustion et électriques.

Président du groupe Xiaomi, Lei Jun aurait déjà visité plusieurs sites de fabrication automobile nationaux, bien que les plans n’aient pas été finalisés à l’époque. Au cours des cinq mois écoulés depuis que Xiaomi a annoncé ses plans de fabrication de véhicules électriques, il a constitué une équipe de près de 300 personnes à partir de plus de 20 000 candidats. Selon certaines sources, Xiaomi prévoit de lancer son VE en 2024.

Notre avis, par leblogauto.com

Alors que le « projet Titan » d’Apple a pris un peu de plomb dans l’aile avec une cascade de départs de personnes clés et qu’un partenariat avec Toyota est apparemment en discussions, Xiaomi semble agir avec pragmatisme et convoite un outil industriel déjà existant afin de se positionner dès 2024 sur le marché, ce qui est somme toute rapide. N’oublions pas aussi Foxconn, le fameux sous-traitant phare d’Apple, qui est aussi sur les rangs avec sa propre plate-forme EV.

source : carsnewschina

Un commentaire

  1. Sacrées bagarres en prévisions entre ces industriels venant des nouvelles technologies et pas de l’industrie lourde …
    en Europe, les nouveaux arrivants sont … eu … mais si … il doit bien y avoir des capitaines d’industries qui sont prêts à investir pour le futur ….

    Ah, non, il investi dans la presse et dans son candidat populiste pour les futures élections … il a raison, ça permettra de ne jamais avoir de contrôle fiscal. Et puis l’industrie c’est sale !

    Heureusement il y a encore de petits constructeurs comme MLT en Ardèche !
    Mais leur produit est à la dimension de la taille de l’entreprise : une 2 cv !

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