Un accord doté d’une clause de revoyure
Les ministres de l’Environnement des 27 pays membres de l’UE sont parvenus cette semaine à un accord stipulant que les émissions de CO2 des voitures neuves vendues en 2035 devront être réduites de 100 % par rapport à leur niveau de 2021.
En l’état actuel des développements industriels, cela équivaut de facto à interdire à partir de cette date la vente de voitures neuves dotées de moteurs thermiques. Les dirigeants se sont toutefois accordés pour reconsidérer la question en 2026 « en tenant compte des développements technologiques », acceptant ainsi de revoir la question des hybrides rechargeables et des carburants de synthèse.
Le cas des hybrides rechargeables et carburants de synthèse revu en 2026
« Nous sommes neutres technologiquement, a déclaré Frans Timmermans, le vice-président de la Commission chargé du Pacte Vert, lors d’une conférence de presse. « Certains constructeurs automobiles estiment que les véhicules hybrides pourront nous permettre d’atteindre les objectifs. Pour l’instant, ce n’est pas le cas, […] mais nous évaluerons cette possibilité comme nous nous y sommes engagés, en 2026 » a-t-il ajouté.
Le commissaire européen n’a pas non plus fermé la porte aux carburants de synthèse. « Cela ne semble pas réaliste […], ces carburants semblent exorbitants en termes de coût, mais si les constructeurs nous apportent la preuve du contraire, tant mieux. La balle est dans leur camp, la Commission fera preuve d’un esprit d’ouverture sur ce point », a-t-il déclaré.
L’utilisation de carburants de synthèse, fabriqués à base d’hydrogène et de CO2 capté dans la nature ou issu d’activités industrielles, permettrait de donner un nouveau souflle aux moteurs thermiques, sans être contraints de les bannir. Cette technologie demeure néanmoins fort coûteuse et énergivore à l’heure actuelle, sans éliminer les émissions d’oxyde d’azote (NOx).
Carburant de synthèse : l’Allemagne arrive à ses fins
Si la question d’une clause de revoyure en 2026 avait jusqu’à présent été écartée par la Commission européenne, la ministre de l’Environnement allemande, Steffi Lemke, a proposé mardi un amendement afin que soient autorisés les « carburants neutres en CO2 ».
Soutenue notamment par l’Italie, l’Allemagne est finalement arrivé à ses fins, obtenant gain de cause.
A noter toutefois que la position de Steffi Lemke avait été contestée au sein du gouvernement allemand, en particulier par le ministre des Finances, Christian Lindner.
L’Italie et Ferrari obtiennent également gain de cause
L’Italie a quant à elle plaidé pour une prolongation de cinq ans des moteurs thermiques – soit jusqu’en 2040, afin d’adoucir le choc de la transition pour la filière et protéger Ferrari …
C’est dans un tel but que les ministres des 27 ont parallèlement approuvé l’amendement permettant aux véhicules de niche d’être exemptés de contraintes jusqu’à la fin de 2035, voté par les eurodéputés le 8 juin dernier – et parfois dénommé « amendement Ferrari » .
Désormais, les constructeurs qui vendent moins de 10.000 véhicules par an (essentiellement les marques de luxe ou sportive) verront l’exemption de contraintes en matière de CO2 – qui devait initialement prendre fin en 2030 – reportée à 2036.
Les équipementiers satisfaits de voir les carburants « renouvelables » non écartés
L’association des équipementiers automobiles européens (Clepa) s’est félicitée quant à elle des avancées des discussions et de la porte d’ouverte à d’autres alternatives . « Nous défendons depuis longtemps une approche technologique ouverte », a rappelé sa secrétaire générale, Sigrid de Vries.
« Nous sommes satisfaits de voir le Conseil soutenir les carburants renouvelables. Nous prévoyons un fort développement des véhicules électriques, mais il existe déjà des solutions prêtes à l’emploi pour les véhicules hybrides, ainsi que pour les voitures et les poids lourds déployés sur les routes », a-t-elle ajouté.
Notre avis, par leblogauto.com
Une position qui pourrait « arranger » à la fois les constructeurs – alors que les hybrides rechargeables (PHEV) sont de plus en plus critiqués pour leur aspect écologique très controversé – et l’Allemagne, les constructeurs germaniques et les politiques d’outre Rhin ne cessant de plaider pour l’e-fuel, carburant qui permettrait notamment à Porsche de faire face à un large défi industriel et commercial, en proposant à ses clients une autre alternative que de bolides certes somptueux … mais électriques. Comprenez : moins puissants.
Même chose pour l’Italie et Ferrari. Electrique et sportives ne font pas forcément « bon » ménage.
Pour près de la moitié des besoins des Français, les PHEV sont l’idéal
Car les 50 km suffisent dans 80 % des cas et n’obligent pas à avoir une 2ème voiture pour l’unique aller-retour des grandes vacances.
Son autonomie correspond à une VE des plus 50 k€… Même l’excellente Mégane E TECH a les jambes encore un peu courtes.
Après, si c’est pour faire plus de 30 % de trajets routier longs à vitesse élevée n’est totalement pas recommandable.
Mais l’association avec les carburants alternatifs rend les PHEV viables bien au-delà de 2035.
N’oubliez pas que nous avons un doute sur la quantité de batteries pour les VE à terme !
et si tu dois produire avec des ENR, et fournir un même service rendu, ça aurait couté combien?
UN des gros défauts des PHEV vient surtout que la partie du GMP électrique est associée à une mécanique essence… Le pire des choix possibles.
Les GMP électriques sont imbattables sur les courtes distances (-50 km) à froid et en zone urbaine… Ça tout le monde ne remet pas ça en cause.
Mais utiliser un GMP thermique essence est le pire des choix, les motorisations essence manquent de couple et les PHEV pèsent le poids d’un âne mort, ils surconsomment sur la route et donc ils finissent par polluer encore bien plus.
De plus le delta du prix essence–diesel tente de disparaître totalement avec l’évolution des normes.
Malheureusement, depuis VWgate le diesel est devenu un gros mot… Et tout le monde est perdant dans l’histoire !
Surtout les constructeurs Européens.
« Mais utiliser un GMP thermique essence est le pire des choix, les motorisations essence manquent de couple et les PHEV pèsent le poids d’un âne mort, ils surconsomment sur la route et donc ils finissent par polluer encore bien plus. »
SGL, en écrivant cela, tu n’as rien compris sur le fonctionnement d’une voiture hybride, qu’elle soit rechargeable ou pas
https://www.lesnumeriques.com/voiture/labo-la-motorisation-hybride-rechargeable-diesel-du-mercedes-glc-300-de-n166585.html
https://www.turbo.fr/mercedes/gle/essai-auto/essai-mercedes-gle-350de-phev-2021-rouler-diesel-est-il-visionnaire-178086
on va continuer à critiquer, descendre le diesel. mon avis ne vaut rien, mais depuis mi juin je suis repassé hier prendre 14 litres d’excellium pour 29,99 euros. C’est payant, mais ça reste pour moi très économique . Critiquer l’hybride est de la même hérésie. 2035, c’est presque maintenant tant ça va vite. Je ne vois pas autorité en la matière. Pour l’instant je prends acte juste d’une menace. A suivre.
Tout à fait @labradaauto
Tant que :
1er – la VE capable de faire des longues distances d’une seule traite à des prix raisonnables et à 130 km/h
Même dans le HdG, c’est presque de la SF.
2e – le nombre de bornes sur les bords des routes, totalement ridicule même avec 100.000 opérationnelles
Des calculs parlent de nombre de bornes sur chaque aire de repos de chiffres délirants.
3e- la capacité de production d’électricité délirante pour alimenter 100 % d’un parc de véhicules totalement électrique.
4e- le désert des points de recharge privés à bas prix pour pouvoir recharger tranquillement la nuit sa VE en zone urbaine…
Cela touche + de 50 % de la population.
Tout cela, avec l’évolution des carburants alternatifs, donne un potentiel de longues vies pour les PHEV qui ne sont qu’au début de leur évolution.
Renault prouve qui est possible de faire de PHEV, sous les 40 k€, surclassant en autonomie de VE à 70 k€.
Les deux techniques, heureusement, vont évoluer !
Mais le 100 % VE n’est pas possible avant 2035… Cela sera une folie !
3e- la capacité de production d’électricité délirante pour alimenter 100 % d’un parc de véhicules totalement électrique.
dixit celui qui prone pour la voiture à hydrogène, fabriqué avec de l’électricité, avec un rendement minable : il faut 4x plus d’énergie pour faire un même kilométrage. Et étrangement, dans cette situation, H2, SGL n’a jamais évoqué la quantité délirante d’électricité nécessaire…
pour contre argumenter ton exemple de hybride rechargeable diesel, je vais tout simplement reprendre un de tes précédents commentaires : » les meilleurs batteries au monde sont de BASF, mais les batteries abordables sont ceux des Chinois Byd, CATL, etc…. »
dans l’absolu, tu vas gagner un chouia avec un PHEV diesel, mais son prix le rendra invendable
-un diesel euro6d est très cher en dépollution
-à cette voiture diesel complète (moteur, boite vitesse…), il faut rajouter un moteur élect, une batterie, et toute l’électronique de gestion. Il faut rajouter donc tout le GMP d’une voiture élect
-une voiture diesel est lourde
-une voiture diesel PHEV est encore plus lourde
-le surpoids bouffera une partie du gain
Plus lourd, plus complexe, plus cher.
C’est mort
bref, hybride PHEV, alors ce qu’il faut, c’est un gros moteur essence atmo en cycle Atkinson Miller, avec une course ultra longue du piston, et un très grand taux de compression. Ce moteur thermique là seul sera inutilisable, très lent en réaction, aucun agrément de conduite. Mais on s’en fout, puisqu’il est associé avec un moteur électrique ayant un gros couple et un temps de réaction instantané
Une voiture hybride simple, ou PHEV, doit associer les 2 systèmes afin d’avoir une synergie complémentaire entre ces 2 moteurs. Or, toi, comme beaucoup trop de gens, tu raisonnes en « chacun pour soi », « chacun son tour ».
Tu roules en élect au début jusqu’à vider la batterie.
Ensuite, au moteur thermique seul de se démerder pour faire avancer le panzer.
Bref, tu n’as rien compris
https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/japon-un-reacteur-nucleaire-de-plus-de-40-ans-redemarre-une-premiere-depuis-fukushima_2153453.html
Les Japonais ont redémarré un réacteur qui avait 40 ans de fonctionnement, et qui avait été stoppé depuis 10 ans. Ne me dis pas que Fessenheim ne serait pas possible avec???
https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-2021
en 2021, le PV avait produit 14.3TWh, et 36.8TWh pour les éoliennes
Fessenheim, c’est 2 réacteurs de 900MW
0.9*2*24*365 = 15768GWh
si on produit toujours à 100% de sa puissance (pas de modulation) à 90% du temps (grosso modo 5-6 semaines d’arrêt maintenance annuelle), alors on aurait une production de 14.2 TWh, soit autant que la production des PV que l’on a construit depuis 20 ans
Il faudrait 10 ans de construction et 50 milliards € de subvention pour construire de nouveaux parcs PV, qui produiraient autant que le redémarrage de Fessenheim, ou l’EPR Flamanville, presque.