Sun to Liquid : concentrer le soleil pour faire du carburant

Prenez du CO2 ainsi que de l’eau H2O et un oxyde métallique. Portez-les à plus de 1500° et opérez 3 réactions thermochimiques. Une première étape avec une réduction puis simultanément deux oxydations avec H2O et CO2. A la sortie de ce qui s’apparente à l’opération inverse d’une combustion, on obtient l’oxyde métallique et un mélange de H2 (di-hydrogène) et de CO (monoxyde de carbone). C’est le syngaz.

Ce mélange peut ensuite être transformé en méthanol (CH3OH), ou en hydrocarbure que l’on peut utiliser dans un moteur à explosion, mais surtout en kérosène. Un carburant non-fossile pour remplacer les carburants fossiles. L’avantage est que la quantité de CO2 rejeté par la combustion de ce carburant est la même que celle capturée en début de réaction. Au final, le bilan carbone est plus faible de 90 % pour ce carburant !

Sauf qu’une telle réaction demande beaucoup d’énergie et utiliser une énergie non-renouvelable serait une gabegie. Ici, l’Université polytechnique de Zurich (ETHZ), a réussi à créer un réacteur utilisant le soleil. Une antenne parabolique, recouverte de miroirs, concentre l’énergie solaire en son foyer, là où se trouve le réacteur. Cela donne une puissance de 4kW environ. L’ETHZ a constaté que l’oxyde de cérium (en céramique poreuse) était l’oxyde métallique le plus adapté pour la réaction.

Le soleil à l’aide des moteurs thermiques

Cette expérience zurichoise appelée Solar-Jet, s’inscrit dans le programme « sun-to-liquid » et s’est terminée en 2015. Depuis, un projet de plus grande envergure a été monté en Espagne, à l’institut IMDEA Energy de Móstoles près de Madrid, toujours dans le cadre du programme. Ici, ce n’est plus une parabole, mais un « champ » de 169 héliostats. Ces 169 miroirs convexes mobiles de 190×160 cm concentrent l’énergie solaire en un point (une fenêtre de 16cm de côté) où se trouve le réacteur. La puissance dépasse les 50 kW et peut atteindre les 60 kW en pointe.

Au début de l’été 2019, l’inauguration de l’installation a été faite. Aussi, les premiers résultats de cette expérimentation ont été présentés. Les expérimentations doivent se poursuivre jusqu’à novembre tandis que l’ETHZ continue ses essais sur son installation de 4kW.

On est évidemment loin de la raffinerie pétrolière. Selon les estimations, dans une phase industrielle (*), une telle « centrale » couvrant 1 km2 pourrait produire 20 000 litres de kérosène par jour. De quoi alimenter un seul moyen courrier pendant 6 à 7 heures. Il va en falloir des centrales solaires.

Illustration : 1-Google Map, 2-ETHZ,

(*) Deux entreprises sont nées de ces expérimentations : Synhelion pour la synthèse du carburant via le soleil, et Climeworks pour capturer le CO2 de l’air.

(41 commentaires)

  1. « Il va en falloir des centrales solaires. »
    Les pays du Golf vont convertir leurs champs de forage en champs de panneaux solaire, idem pour le Texas, la Norvège, qui exporte aussi du pétrole, pourra aussi faire la même chose mais 6 mois dans l’année (les 6 autres mois il fait nuit 24/24 ^^).
    On a plein d’espace ensoleillé sur terre qui sont (quasi) inhabitable, ça ferait de beaux espaces pour ces centrales. Dans un autre article j’ai lu qu’il fallait l’équivalent de la Suisse pour couvrir la consommation mondiale de l’aviation. Quand on s’amuse à placer la Suisse en plein Sahara on se dit qu’il y a de quoi couvrir une grosse partie de la consommation mondiale de carburant. Encore faut-il y emmener le CO2 mais un super tanker plein de CO2 entre l’Europe et l’Afrique et plein de carburant au retour pourrait être rentable (aujourd’hui ils doivent faire une partie du trajet à vide j’imagine.)

    Comme ça capture le CO2, est ce qu’on peut imaginer ce système pour stocker du CO2 et donc dépolluer une partie de l’air?

    1. Solution pas rentable car les grains de sable du désert du Sahara provoquent l’érosion prématurée des surfaces. Et diminuent également les performances des panneaux solaires en réduisant l’intensité des rayons solaires qui filtrent à travers l’atmosphère.

  2. Certaines zones du Sahara et d’autres déserts sont couvertes de poussières en effet, mais pas toutes, par ailleurs il existe des déserts de hautes altitudes qui n’ont pas ces problèmes là, comme l’Atacama par exemple.
    Ici il ne s’agit pas de panneaux photovoltaïques mais de surfaces réfléchissantes, moins couteuses et plus aisément nettoyables.

    1. Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on a chez nous ?
      Des espaces désertiques pouvant accueillir une ou des centrales de ce type, il y a en a plein chez nous en France, en Europe, etc.
      Les mettre loin des zones de consommation (aéroports) alourdit le bilan carbone.

      Quant à l’usure, certes ce ne sont pas des panneaux photovoltaïques, mais le miroir doit être parfait sous peine de diffracter la lumière et d’être moins directif 🙂

  3. 20000 litres, 6-7h d’autonomie, tout juste la durée d’un vol Londres New York

    20000 litres, c’est ce que débitent les stations services des grandes surface…par jour

    les gens n’imaginent pas combien ils ont de la chance de pouvoir trouver du pétrole prêt à être exploité « gratuitement », disponible par centaines de milliards de barils, permettant de consommer 100 millions de barils chaque jour
    le réveil sera difficile lorsque le pétrole ne sera plus aussi disponible

    1. Pour info, un 777 300 ER équipé de 2 réacteurs GE90, c est environ 7t/ h soit à la densité moyenne de 0.79 8860 l de kerosene par Heure de vol. Bien plus que les chiffres du post. Le 737 consomme moins ( ma mémoire flanche)

      1. J’ai pris la conso moyenne d’un moyen courrier 🙂
        Le triple 7 est un long courrier, encore plus dans sa version ER (extanded range).

        On estime qu’un A330 c’est 5 400 à 5 800 l/h avec 220 personnes à bord.
        D’un coup j’ai un doute si je n’ai pas pris la conso d’un seul moteur 🙂
        Ce qui « empire » le calcul.

        1. Apparemment un A319, c’est « Consommation (d’un moteur) : 2 500 litres/heure »
          Nombre de passagers : 145 en 1 classe ou 124 en 2 classes sur 3 750 Km et 5 550 Km en option.

      1. techniquement, on peut

        mais globalement, que peut on attendre des agro-carburants? combien équivalent carburant pétrole peut on en produire? (et avec quels impacts)

  4. Intéressant, ça me fait penser au procédé Fischer-Tropsch en mille fois plus écologique, car la source de l’énergie à la fabrication vient des EnR.
    D’où l’intérêt croissant aux EnR, pour faire également de l’hydrogène également pour les besoins futurs.

    1. l’électricité photo voltaique coute très cher. et produit peu. Ce n’est pas une raison pour en gaspiller avec les divers étapes de transformation avec la filière hydrogène. Quand on sera riche comme Crésus à ne plus savoir quoi en faire de notre argent (celui du budget du gouvernement, c’est à dire NOS impôts), alors pourquoi pas

      Maintenant, rien n’empêche un citoyen ou un industriel d’en faire à titre privé, à titre personnel, en faire son business, sur son propre argent. On verra s’il fera long feu…
      par exemple, remplacer une 308 HDI par une voiture à hydrogène, avec de l’hydrogène fabriqué par des panneaux PV, achetés sans subvention…

      1. « l’électricité photo voltaique coute très cher. » !?
        Moins que le nucléaire EPR, dont le coût du kWh monte chaque année et celle du solaire baisse.
        74 kWh contre 120 kWh.
        Mais il ne faut pas oublier la Géothermie 43 kWh, éolien terrestre 87 kWh
        blob:null/f941fa65-93ad-42e3-9016-2cf108b9e999
        Par contre pour le reste… C’est une sacrée belle démonstration de yakafonko et de donneur de leçons que tu donnes là.
        … Tu es en plein délire !
        D’autant que sans subventions ou brutal montée du brute de pétrole, cette technologie n’a peu de chances de voir le jour.

        1. on en a déjà discuté
          on ne compare pas les serviettes avec des torchons

          -Un EPR, ou une centrale charbon, ou gaz, ou un barrage, ça fournit de l’électricité 24/24h: dans ces conditions de fonctionnement, son kWh a un certain cout

          -Un panneau solaire, ça fournit de l’élect lorsqu’il y a du soleil: dans CE CONDITION de fonctionnement, pendant la journée donc, son kWh a un certain cout
          Et le soir, on fait comment??? Donc au cout du panneau solaire, il faut aussi rajouter le cout du stockage, ou le cout d’une centrale thermique en stand by.

          Donc si tu veux comparer les couts d’électricité, à SERVICE RENDU EGAL, alors il faut rajouter ces couts « nocturnes » du panneau solaire. Pour le moment, le cout nocturne des panneaux solaires est « gratuit », puisque supporté par EDF. Un producteur d’élect solaire se contente de balancer ses électrons sur le réseau pendant la journée…

          1. Apparemment, on est à moins de 10 % de production électrique de la France qui soit intermittente.
            Éolien + solaire, peuvent fonctionner de concert avec l’hydraulique et la bioénergie.
            https://prix-elec.com/energie/production
            Donc nous avons encore une marge pour ainsi dire énorme.
            Maintenant les centrales à gaz ont une souplesse remarquable et sont un moindre mal dans les émissions polluantes.
            Les PV des particuliers avec le smart-grid peuvent être un remarquable complément pour le futur… Surtout si des subventions peuvent encourager le tout.
            😉

          2. …et donc on maintient la présence des centrales à gaz, avec des couts fixes, avec du personnel, pour un fonctionnement à temps partiel. Combien coute son kWh, qu’il faudra moyenner avec celui du solaire (une moyenne pondérée)

            bio-énergie: quelle est sa capacité?
            Pour comprendre, c’est le même principe que de se porter caution à une personne. Par exemple, mon fils emprunte de l’argent pour un projet, ou loue un logement, 2000€/mois. Je me porte caution. Le minimum de ma capacité financière, c’est de gagner 2000€ par mois.
            Alors de même, si pendant la journée, les PV produisent X kWh, alors pendant les moments où ils ne produisent pas, son substitut DOIT être capable de prendre le relai, ET dans les même proportion. Le maximum des bio-énergies, ce sera donc le maximum des PV supportables (avec exemple 1 pour 1)

            hydraulique
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Hydro%C3%A9lectricit%C3%A9_au_fil_de_l%27eau
            La moitié de la production hydraulique française est du type au fil de l’eau: ce sont des barrages sur les fleuves. On peut moduler plus ou moins la production en fermant ou ouvrant des vannes alimentant autant de turbine. Mais on ne peut pas faire du ON/OFF: il faut maintenir un débit dans le fleuve, pour la navigation (et aussi pour les écolos qui ne manqueront pas de se pointer). Le maximum du delta maxi/mini de ces barrages, ce sera le maximum des PV supportables (avec exemple 1 pour 1)

            .

            Maintenant, dernier chapitre, l’aspect financier.
            Vous avez un budget de 1 milliard d’euros, à investir pour la fabrication d’un produit. Resterez vous en France ou irez vous en Roumanie, en Bulgarie, en Turquie, au Maroc??? Pour une même dépense, on essaie tous de maximiser le gain. Tous! On fait tous ce choix, surtout lorsque le produit est identique

            Vous avez 10 milliards d’euros, pour choisir un moyen de production électrique.
            -ferez vous un EPR qui produit 1600MWh à chaque heure, 24/24h
            -ou irez vous investir dans des panneaux solaires (ET des moyens de stockages)…

            Bref, pour une ile isolée ou pour un village isolé loin de tout, avec une faible population, avec une faible consommation,
            alors oui, du solaire avec de l’éolien, avec du stockage. Mais quand ça concerne un pays, un continent, en plusieurs milliers de térawattheures, il vaut mieux laisser tomber le solaire photo voltaique. Ce n’est pas raisonnable. Ça bouffe trop de budget, a des inconvénients importants, et pour une production de peanut.

          3. Les centrales à gaz sont réputées d’être très souples d’emplois.
            Leurs mises en route seraient quasi instantanées et ne nécessitent très peu de personnel et se démarrent à la demande en appuyant « sur un bouton » ce que j’avais entendu lors d’une émission.

            Pour l’éolien, je me rappelle qu’il y a en France, 3 principales masses de courants d’air qui traversent le pays pratiquement sans interruption.
            L’importance est d’avoir un mixte de tout avec le smart-grid qui régule à l’heure.
            Et construire des STEP prés des parcs éoliens en mer.

            Aux Etats-Unis, on parle de faire un New-deal de l’écologie… Une idée que l’on pourrait mettre en œuvre en France et en Europe.
            Les gains pourraient devenir supérieurs aux dépenses à terme… Et pour le bien-être de tout le monde !

          4. construire un STEP près des parcs éoliens en mer pour stocker les surplus d’électricité, bon sang mais bien sûr, il fallait y penser

            on construit des éoliennes en mer parce que ça n’empiète pas sur les surfaces foncières, ne gênent pas trop les gens, et aussi parce que le rendement est meilleur. Le vent est plus régulier sans les obstacles présents sur terre

            Un STEP, ça fonctionne suivant la classique loi physique E = MGH
            Pour augmenter la quantité d’énergie concernée, il faut soit augmenter la masse, soit la hauteur: il faut du dénivelé, beaucoup de dénivelé….ce qui souvent n’est pas le cas en bord de mer.
            Ile Hierro oui. Ile de la Réunion oui. Seichelle non. Norvège oui. Allemagne non. Danemark non. Grande Bretagne non. France non plus…

            Construire des STEP près des parcs éoliens en mer. Super idée en principe, mais pas applicable généralement. Que ce soit des STEP terrestres ou des STEP marins, ce seront des méga constructions, beaucoup d’énergie grise, un cout faramineux, pour une quantité d’énergie peanut

            Exemple du projet Kerma. Très beau sur le papier
            Un bassin artificiel en mer. En gros, c’est une cuve de 6km de diamètre et 40 de dénivelé. La quantité d’énergie potentielle théorique est de 62GWh. C’est énorme. Mais c’est aussi ce que produit le parc nucléaire français en 1h, ou le futur EPR en 40h. En tant que PDG d’une entreprise de production électrique, ou ministre de la finance, je me demande s’il est préférable de construire 2 EPR, ou 4 EPR, ou de construire quelques milliers d’éoliennes et un Kerma… (en revanche, le président de Greenpeace France, on devine déjà sa réponse…)

            https://www.encyclopedie-energie.org/les-stations-de-pompage-step/

          5. Yaka ré-ouvrir des bureaux de poste dans les centrales à gaz, pour les heures creuses 😀 (oui c’est de l’humour)

          6. https://www.comwatt.com/energies-renouvelables/investir-enr/pourquoi-allemands-investissent-moins-dans-energies-renouvelables/

            les Allemands ont dépensé environ 200 milliards € depuis le début de ce siècle, parvenant à produire, en moyenne, 30% de leur électricité, sans parvenir à réduire les émissions de CO2 (et de pollution aussi, ça m’étonnerait que les centrales au charbon soient inoffensives), en faisant payer aux particuliers un prix presque le double de la France…

            d’abord, il faut avoir ces 200 milliards. 10 milliards par an. Les Allemands le peuvent. La balance commerciale de la France est déficitaire, et le budget du gouvernement aussi.
            ensuite, que peut on choisir comme moyen de production électrique avec un budget de 200 milliards?
            -30 à 40 EPR? et repousser les échéances dans 60 ans, en se donnant du temps pour changer le contexte de notre société
            -développer la filière 4eme génération? Ce type de réacteur qui consomme de l’uranium non fissile, permettant ainsi de centupler les ressources (0.7% de U235), ou encore de consommer du thorium dont la quantité est supérieure à celle de l’uranium

            avec 200 milliards, les Allemands auraient pu monter une filière à eux seuls, sans passer par un accord mondial (genre Iter) et perdre du temps.
            Nous Français, avec beaucoup moins de capacité financière que l’Allemagne, allons nous copier le choix que l’Allemagne a fait?

        1. Wikipedia est ton ami.

          Mais professeur émérite en physique de l’université De Tours avec quelques prix ou récompenses à la clef; sans connaître le CV de l’homme ou sa philosophie ou but politique, il mérite d’être écouté et analysé sur cette base, puis critiqué (analytiquement) …mais son avis n’est il pas plus pertinent que (sans vouloir choquer)…le tiens 😉 (car quel est ton CV ? , mieux sur le plan des sciences liées au ‘climat ‘ que le tiens ?

          Ne faut-il pas aujourd’hui entendre autant les,climato-alerteurs que les climatosceptiques ? Il,est plus facile de partir dans un mouvement de panique, mais est-il justifié ? C’est là la question légitime.

          Quant à l’impact de la France dans la pollution mondiale, comment ne pas opiner ? Faut-il ne rien faire ? Non.
          Faut-il avoir une politique raisonnée ? Une action sur l’enveloppe bâtiment, sur l’architeCture de la ville , etc …
          Ou ne faut-il que taxer la voiture?

          1. …positif votre passage dans un pays démocratique.Même le physicien le dit lui même dans son allocution la science évolue grâce aux contradictoires ! c’est comme ça qu’on avance. un travail est présenté, prouvé. Si une thèse vient la contredire, le savant a le droit de modifier , car il sait qu’il n’est pas le seul à travailler. il considère ses contradicteurs.
            MOI: je n’ai pas de CV, pas physicien. Mais je donne autant confiance à un homme de sciences qu’un autre qui va en conférence critiquer autrui sur des rumeurs  » jancovici,ingénieur persuasif impossible à contrer, qui parle du crédit du fournisseur de coc d’Elon Musk , par exemple ».
            Ce qui a retenu mon attention est aussi sur le plan politique où le physicien Gervais professeur retraité, donc détaché de rémunérations mandatées dénonce l’indépendance des scientifiques dorénavant tous dirigés sous enveloppe ministérielle. Quand on connait l’emprise de la finance mondiale sur l’avenir des prochaines industries juteuses, on se doit de prêter oreilles à ce qui est favorable aussi et surtout son contraire.
            J’ai respect pour feu le vulcanologue Aroun Tazief que j’ai vu en conférence dès 1964 et aussi feu le serbe Milankovic , dont les travaux ont reconnus après sa mort, Jancovici, j’écoute, mais surtout j’ai bcp aimé les 2 conférences de François Gervais.

    1. https://abcmoteur.fr/actualites/carburant-bio-petrole-artificiel-a-partir-algues/
      l’article date de 2011
      (entre temps, le pétrole de schiste américain a changé la donne sur le cours du pétrole)

      ils en sont où aujourd’hui?

      et en capacité, c’est combien le maximum que l’on peut espérer?

      et quelles sont les conditions nécessaires pour un fonctionnement optimal?
      (il est illusoire de récupérer le CO2 dans l’air, pas assez concentré. Ce sera alors accolé à une centrale thermique au charbon ou gaz, ou un incinérateur, ou une cimenterie dans le cas de cette centrale, si je me souviens bien. Financièrement, ce complexe ne vit pas de la vente de son pétrole synthétique, mais aussi/surtout avec les crédits carbone, comme planter des arbres…)

        1. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/08/le-biopetrole-un-miracle-qu-on-nous-aurait-cache_5380771_4355770.html

          « 3. Une entreprise sulfureuse

          Les réelles zones d’ombre dans cette histoire concernent surtout l’entreprise citée dans le reportage, BFS France. L’usine expérimentale ouverte par BFS en Espagne, à Alicante, a fermé en 2014, à la suite d’une décision de la justice espagnole (une procédure pour fraude a été ouverte, et l’entreprise est débitrice du fisc espagnol) ; les salariés n’étaient plus payés depuis un an ; les autres usines planifiées n’ont jamais été mises en service. »

          .

          ah, zutttttt
          c’était pourtant siiiiii prometteur…

          1. Il faut du temps pour une mise au point supplémentaire certainement, et un baril à plus de 100 $ pour que l’on retrouve un intérêt au biopétrole.
            Comme pour la culture de jatropha qui produit 80 % de co2 de moins que celle de diesel traditionnel.
            http://www.bpr-afrique.com/fr/investissement-jatropha.htm
            Les (bonnes) solutions ne manquent pas !
            Encore faut-il que la taxe carbone doive être généralisée à tous les produits pétroliers.

  5. Il n’y a pas 3 masses d’air en France….
    c’est un mythe
    faut pas confondre entre le ressenti au niveau du sol par l’homme et le vent efficace pour les éoliennes

    https://www.researchgate.net/profile/Jacques_Treiner/publication/328164342/figure/fig2/AS:679791086821377@1539086233110/Puissance-instantanee-delivree-pour-les-8760-366-24-heures-de-lannee-par-lensemble.ppm
    voici la production éolienne de 7 pays en Europe, allant de l’Espagne au Danemark, une zone beaucoup plus vaste que la France seule

    on constate que tous les pays ont les même pics et les même creux!!!

      1. Toujours dans la même ligne :
        « Etats-Unis : le charbon désormais moins rentable que les énergies renouvelables ? »
        https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/etats-unis-le-charbon-desormais-moins-rentable-que-les-energies-renouvelables-146643
        Confirmer ce matin à la radio pour la Chine dorénavant.
        Donc aujourd’hui une ferme photovoltaïque est extrêmement rentable de nos jours… Alors avec les progrès envisageables !?

        1. « Donc aujourd’hui une ferme photovoltaïque est extrêmement rentable de nos jours » > Non, c’est rentable sous certaines conditions (subventions, panneaux chinois, etc.).

          Mais surtout cela prend de la surface. Soit on crée de minuscules « centrales » que l’on installe sur les toits de tous les immeubles à toit plat (mais structurellement le peuvent-ils tous ?), soit on se retrouve à prendre de la surface au sol.

          Si on prend la centrale de Cestas (Gironde). Elle représente 260 ha (2,6 km2) pour une production théorique au début de 350 GWh par an.
          Si on prend Civaux, la dernière centrale mise en service en France (86 Vienne), 2 réacteurs de 1450 MW chacun, sa production 2018 est de 19,4 milliards de kWh soit 19 400 GWh.
          Pour remplacer Civaux (qui est sous-utilisée pour faire durer son exploitation), il faut donc 56 centrales de Cestas.
          Soit en surface 14 560 ha ou 145,6 km2. Pour donner un ordre d’idée….c’est 1,5 fois la surface de Paris intra muros 🙂

          En 2018, les 58 réacteurs du parc nucléaire français ont produit 393,2 TWh, soit 393 200 GWh soit plus de 1000 fois la centrale de Cestas.
          Remplacer une centrale comme Civaux par du solaire revient à faire passer la prod nuke de 393 à 374 TWh soit moins de 5%.
          La prod totale en 2018 était de 548,6 TWh. Si on veut la moitié de nucléaire, il faut baisser de 119 TWh….et donc avoir 340 centrales de Cestas (en supposant qu’on les mets dans la même zone solaire).

          340 centrales de Cestas c’est 88 400 ha soit 884 km2 soit bien plus que Paris et la petite couronne (762,4 km2).
          Côté coût, Cestas c’est officiellement un « investissement » de 285 millions d’euros.

          340 centrales de Cestas c’est donc 97 milliards €…
          Allez donc expliquer aux Français que vous voulez dépenser 97 milliards pour couvrir 884 km2 au sol pour avoir une électricité qui sera 2 à 2,5 fois plus chère que le mix actuel.
          Bon courage 😉

          NB : développer les EnR c’est bon pour le nucléaire.
          Pourquoi ? Car une centrale qui tourne à 50% (en fait elle tourne à 100% mais a plus de plages de « pause ») c’est une centrale qui dure plus longtemps et dont les coûts d’amortissement sont meilleurs.

        2. https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/etats-unis-le-charbon-desormais-moins-rentable-que-les-energies-renouvelables-146643

          j’ai déjà dit et redit: il faut comparer l’électricité à SERVICE RENDU EGAL
          la centrale charbon fonctionne 24/24h
          quand le vent ne souffle pas, alors pas de jus
          quand le soleil n’éclaire pas, pas de jus non plus
          donc soit les gens acceptent cet état de fait, de ne pas avoir d’électricité quand il n’y en a pas, alors oui, tes éoliennes et solaires sont très rentables
          mais si on veut avoir de l’électricité quand on en a besoin, à n’importe quel moment, alors il faut inclure aussi les couts de stockage, qui sont très loin d’être bon marché.

          .
          https://www.consoglobe.com/wp-content/uploads/2013/05/repartition-mondiale-des-reserves-recuperables-de-charbon-fin-2008.gif
          ensuite, incluons les paramètres SOCIAUX-économiques
          Le charbon, les USA ont la plus grande réserve de charbon au monde. Cette filière emploie des centaines de milliers de personnes aux USA.
          Importer des panneaux PV chinois et fermer les mines de charbon? C’est plomber encore plus le bilan commercial des USA, et de mettre au chomage des centaines de milliers de personnes, qui ne pourront plus consommer et soutenir l’économie, des centaines de milliers de personnes qu’il faudra subvenir…. Quand Trump a promis de relancer le charbon aux USA, à ton avis, quels sont ceux qui ont voté pour lui? Le cadre sup Amazone en Californie ou le mineur dans l’Oklahoma?

  6. faut pas confondre tous les ENR

    le solaire thermique, j’ai toujours dit oui (qui remplace avantageusement les chaudières fuel/gaz que l’on doit importer, qui fournit 100% de l’eau chaude en été, qui fournit une partie du chauffage en hiver…)

    le solaire PV, je dis non (parce qu’on a déjà de l’électricité nucléaire français jusqu’à ne plus savoir quoi en faire, et qu’on ne va pas importer du PV chinois pour plomber encore plus le bilan économique de nos centrales qui devront réduire leur puissance tout en ayant les couts fixes inchangés)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *