Stellantis a annoncé lundi qu’il produirait un composant clé pour les véhicules hybrides, des transmissions à double embrayage électrifiées (eDCT), dans son usine de Termoli, dans le sud de l’Italie. Une annonce qui intervient alors que sa coentreprise ACC a préalablement sélectionné le site pour la création d’un centre de production de batteries pour véhicules électriques.
Termoli : production pour véhicules hybrides, quid des batteries ?
« Avec un objectif de trois cent mille unités par an, Termoli devient le troisième centre de production de Stellantis pour cette transmission sophistiquée », a déclaré l’entreprise. Pour mémoire, le constructeur automobile fabrique déjà des eDCT à Mirafiori, en Italie, et à Metz, en France.
L’usine de Termoli, qui fabrique actuellement des moteurs, est l’un des trois sites en Europe où ACC envisage de créer des gigafactories de production de batteries pour véhicules électriques.
Mais, dans un communiqué publié lundi, Stellantis n’a fait aucune référence aux plans d’ACC pour l’usine.
Les projets de Giga Factory en Allemagne et Italie gelés mais pas abandonnés
Une gigafactory ACC est d’ores et déjà opérationnelle en France. En juin 2024, ACC a annoncé la mise en pause des projets de gigafactories à Termoli (Italie) et à Kaiserslautern (Allemagne). Cette décision a été motivée par une demande plus faible que prévu pour les véhicules électriques en Europe et par la nécessité de réévaluer les technologies de batteries utilisées.
Les projets initiaux prévoyaient l’utilisation de batteries NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt), mais le marché européen semble désormais privilégier des solutions moins coûteuses comme les batteries LFP (Lithium Fer Phosphate).
Un porte-parole d’ACC, qui compte également Mercedes et TotalEnergies parmi ses actionnaires, a déclaré lundi que la coentreprise évaluait toujours ses plans d’investissement pour l’Italie et l’Allemagne, avec l’objectif de prendre une décision d’ici la fin de cette année, mais pas avant juin.
L’annonce de Stellantis concernant Termoli ne modifie pas la situation actuelle, a ajouté le porte-parole.
TotalEnergies pour une concentration des forces d’ACC sur l’usine française
TotalEnergies, qui détient une participation de 25 % dans ACC, a exprimé des doutes quant à la pertinence de développer de nouvelles usines en Allemagne et en Italie.
Début février, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a suggéré que l’accent devrait être mis sur l’usine existante en France, à Billy-Berclau, plutôt que sur les projets en Italie et en Allemagne.
Laissant ainsi entendre que les plans pour les gigafactories italiennes et allemandes pourraient éventuellement être abandonnés.
La position de TotalEnergies pourrait créer des tensions avec les autres partenaires d’ACC, Stellantis et Mercedes-Benz, qui ont des intérêts directs dans les projets en Italie et en Allemagne. Ces partenaires pourraient voir les déclarations de TotalEnergies comme un frein à leurs ambitions.
Malgré ces incertitudes, ACC a réussi à lever 4,4 milliards d’euros pour financer la construction des gigafactories en Europe. Ce financement est soutenu par un consortium de banques commerciales et des institutions européennes. Lesquelles montrent ainsi leur engagement envers le développement de la production de batteries en Europe.
Notre avis, par leblogauto.com
Stellantis adapte donc ses plans pour l’usine de Termoli en réponse aux conditions actuelles du marché, tout en maintenant son engagement envers l’électrification et la production de véhicules hybrides.
TotalEnergies semble pour sa part favoriser une approche plus prudente et ciblée pour les projets de gigafactories d’ACC . Cette position reflète les défis actuels du marché des véhicules électriques et la nécessité de réévaluer les technologies de batteries utilisées.
Sources : Reuters, Stellantis
Super. Stellantis est le seul groupe en France à faire l’objet d’articles sur ses propres communiqués de presse. Il y a quelques jours ils avaient demandé à certains journaux de vanter les métrites du 5008 5 places. Pensez bien que l’Argus et Auto plus qui font des articles sponsorisés pour ce groupe sans l’indiquer ce sont une nouvelle fois changer un revendeur Peugeot.
Ben sinon si on ne reprend pas les communiqués du groupe on apprend que Linda Jackson n’est plus à la tête de Peugeot et que sa bouge de tous les côtés dans les directions en ce moment. Quand c’est le drama chez Renault ou VW ça fait les gros titres… pour Stellantis y’a leurs communiqués de presse sur leur volant rectangulaire ou leurs fausses 100 000 commandés.
Ici en bas il y a au moins écrit:
« Sources : Reuters, Stellantis ».
Maintenant, le journalisme auto a toujours été intéressé et tous ceux bossant ou ayant bossé dans le milieu vous diront que les beaux voyages et prêts de véhicules sont les 2 mamelles d’un essai qui ne fâchera pas un constructeur (+ceux ne jouant pas ce jeu, proposé et au besoin imposé, sont rapidement écartés)… devant inciter le lecteur à lire entre les lignes: C’est tout un art de glisser sur ce qui fâche, mais en règle générale c’est quand même évoqué!
A la limite, si ce travail avec Stellantis devient réellement impossible au vu de leur gamme et de leur politique commerciale/SAV désastreuses, mieux vaut s’en tenir au service minimum des communiqués: C’est peut-être ce qui est en train de se produire…