Si tous les véhicules européens étaient électriques, les émissions de CO2 baisseraient de… 0,4%

Le Président de la CLEPA, association européenne d’équipementiers automobile, Roberto Vavassori, se montre critique sur le passage des véhicules particuliers à l’électrique. Selon lui, même si le parc automobile européen était électrique, l’incidence sur les émissions globales de CO2 seraient marginales. Il a fait cette déclaration lors d’un sommet organisé par le quotidien Financial Times.

« L’Europe est responsable de 10% des émissions mondiales de CO2, tandis que la Chine, les États-Unis et l’Inde en représentent 66%. Nous savons donc que 7% des émissions mondiales de CO2 sont dues aux véhicules légers et si nous électrifions toute l’Europe du jour au lendemain, nous économiserons 0,7% des émissions mondiales de CO2 chaque année ». Un chiffre qui tomberait à 0,4% en tenant compte de la charge carbone de l’électricité européenne.

Le calcul du président de la CLEPA est biaisé. En effet, Roberto Vavassori prend le parc automobile au niveau de l’Europe, puis lui applique un taux global mondial (7% du CO2 mondial provient des véhicules légers) avant d’appliquer de nouveau le taux d’émission de l’Europe (10%) pour arriver à une baisse de 0,7% au niveau mondial, voire 0,4% en tenant compte de la charge CO2 de l’électricité en Europe. Un calcul honnête serait de regarder la baisse au niveau européen, ou de considérer un parc mondial électrifié (techniquement impossible).

Des émissions en baisse de 50%

Evidemment, lorsque l’on s’intéresse au véhicule électrique, on sait que le bilan concernant le CO2 à l’utilisation dépend directement de la « propreté » de l’électricité utilisée pour recharger les batteries. En Europe, les 23 plus gros opérateurs ont une moyenne de 280 kg de CO2 / MWh selon PwC (PricewaterhouseCoopers).

Un véhicule électrique compact consommant 15 kWh/100 km émet donc « du puits à la roue » 42 g de CO2/km. Largement moins qu’un véhicule thermique équivalent. Un gros véhicule électrique comme il en fleurit actuellement consomme environ 20 kWh/100 km. Cela équivaut à 56 g de CO2/km en moyenne dans l’Europe. Si on prend les pays les plus émetteurs en CO2 pour leur électricité, on double ces chiffres. Dans les pays à l’électricité fortement décarbonée (Norvège, France, etc.) ces chiffres sont très faibles.

En 2017, selon la commission européenne, la moyenne des émissions des véhicules vendus en Europe était de 118,5 g de CO2/km. Même si on suppose que tous les véhicules européens sont changés pour des mastodontes consommant 20 kWh/100 km, on passerait donc de 118,5 g/km à moins de 60. On est donc face à une baisse de plus 50% des émissions dues à l’automobile en Europe.

Le transport routier en Europe, c’est 20% des émissions de CO2 totale. Et 75% de ces émissions sont dues aux véhicules légers. Soit 15% des émissions. En les faisant baisser de 50%, on est donc sur une baisse de 7,5% des émissions européennes en prenant en compte la charge carbone de l’électricité de l’Union.

Mais, le président de la CLEPA a raison de souligner que les émissions de CO2 des automobiles ne représentent qu’une (petite) partie des émissions globales. Et que l’Europe est finalement un « bon élève » dans les émissions mondiales.

Il n’y a pas que le CO2 dans la vie

La « chance » est que le VE n’est pas seulement une lubie européenne. En effet, c’est un mouvement mondial qui commence à prendre aux USA (gros émetteurs de CO2) et à être imposé en Chine (premier émetteur de CO2 et de loin). Surtout, le VE ce n’est pas que du CO2 non émis. C’est également des oxydes d’azote (NOx – polluants des villes) évités, ainsi qu’une plus grande indépendance énergétique pour les pays dépendants moins du pétrole.

Toutefois, il ne faudrait pas que l’économie en gaz à effet de serre et en oxydes d’azote soit remplacée par des émissions de particules fines en hausse. Il convient donc de maîtriser le poids des VE commercialisés. Le VE n’a de toute façon pas vocation à remplacer à 100% le parc automobile européen (ou même mondial).

Mais, pour réellement faire baisser le CO2 émis mondialement il faudra changer totalement nos sociétés, et pas que nos moyens de transport. Un premier levier pourrait être de baisser les émissions de chaque MWh produit. Mondialement, les deux tiers de l’électricité provient de ressources fossiles très émettrices en CO2. En 2016, on était à un peu plus de 500 g de CO2/kWh électrique produit. Toute baisse mondiale sur la consommation électrique, ou la charge carbone du MWh a un impact plus important que le VE.

Sources :

Transport & Environment

Commission européenne

Conseil européen

(92 commentaires)

      1. @SGL : le CO2 n’est pas un polluant.
        Mais comme tu dis, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, car on confond tout le temps.
        On ne parle plus que du réchauffement climatique et du CO2, et pourtant il faut absolument contre la pollution, qui à court terme est bien pire !!!!

        1. « le CO2 n’est pas un polluant. » Oui et non.
          Oui dans la mesure que l’on en dégage beaucoup trop par rapport à la capacité d’absorption des végétaux dans le monde.
          Mais sinon oui, le CO2 n’est pas vraiment un polluant.

    1. ça peut aussi vouloir dire que:
      -en nombre (de véhicules), l’Europe compte pour peanut
      -l’électricité n’est pas très décarbonée (soit à cause des centrales au charbon ou gaz fonctionnant à 100% du temps, soit à cause des ENR qui ne fonctionne qu’à temps partiel et qui ont besoin des centrales thermiques en secours)

        1. En s enterant elle meme ? Et en tuant son industrie ?

          Oui c est tellement europeen une politiqur non reflechi

          1. Tu sais les USA et le Japon travaillent aussi sur le sujet. La Chine a une industrie de l’électrique bien plus étendue que celles des USA Japon et Ue.

            Donc oui il faudra que l’industrie de l’UE soit encore là en 2050, en vendant en 2020 des véhicules dans l’air du temps ( donc pas trop en avance sur leur temps). Mais en attendant il ne faut pas croire que l’UE est seule sur le coup. donc doit elle aussi préparer l’avenir.

    2. ce qui n’empêche pas nos eurodéputés de vouloir encore plus pressé le citron pour faire le beau soldat écologiste vis-à-vis du reste du monde (même si cela doit signifier mettre toute une industrie en péril, et les consommateurs européens en difficultés financières pour ceux qui ont les plus faibles revenus). Sauf que les plus gros progrès à faire sont à faire par des pays qui se contrefichent du problème écologique … suivez mon regard !

    3. Mais une chose est importante à dire. :
      L’Europe à elle-même un potentiel énorme d’amélioration dans sa décarbonisation qui pourrait mondialement « peser » beaucoup plus que ces 0,4% ridicules et caricaturales.
      Allemagne, Pologne, Italie, etc utilise encore trop les énergies fossiles.
      L’Europe est responsable de 10% des émissions mondiales de CO2, mais elle pourrait passer à 0% en choisissant les EnR et le Nucléaire.
      L’Europe, fait encore figure d’exemple pour tous les pays du monde, je pense, peut-être naïvement, qu’après l’époque Trumpienne les États-Unis mettrons les bouchées double pour rattraper leurs retards.
      On sait déjà que l’Inde et la Chine on l’ambition de diminuer drastiquement leurs émissions.
      Donc, dans les 66%, la marge de baisse peut être considérable !
      Maintenant, il faut qu’aussi que les pays tels que l’Indonésie et le Brésil cessent de détruire leurs forêts primaires qui sont les poumons du monde.
      Bref, il n’a pas une solution ou une zone géographique qui peut sauver le monde, mais un ensemble de solutions, comme il ne faut pas opposer le high-tech (qui sont souvent des solutions surtout pour le futur) et le low-tech (qui remettre à jour parfois des solutions ancestrales qui sont éprouvées)

  1. Donc de deux choses l’une : Soit les constructeurs qui nous vendent l’électrique nous jouent du pipeau avec leurs chiffres, soit cette étude de la CLEPA est complètement bidon… Seule certitude : on se fout bien de nos gueules.

    1. Il faut que les VE soient alimentées par des EnR et (ou) du nucléaire pour que cela fonctionne correctement.
      Europe ne peut compenser l’industrie lourde de l’Inde + la Chine + de la Russie + USA, etc.

    2. Ce sont les politiques qui poussent l electrique avec la norme cafe europeenne (95g de co2 en moyenne)

    3. la réponse à ta question est dans ta question, Chucky : CLEPA, association européenne d’équipementiers automobile, donc plus un lobby de défense du pétrole qu’autre chose

  2. La vraie question, si elle aurait été posé correctement, si tous les véhicules du monde étaient électriques, les émissions de CO2 baisseraient de combien ?

      1. Possible, tellement que le charbon et pétrole sont en sur-exploitation dans le monde.
        Néanmoins, des pays comme la Chine et l’Inde sont sur le point de faire d’importants progrès d’ici une dizaine d’années, mais ça sera peut-être trop tard !?

        1. A proiri c’est déjà trop tard, il faudrait planter des milliards d’arbres dès à présent…

    1. Non SGL, la vraie question est : si tous les véhicules du monde étaient électriques et toute la production électrique venant de sources naturelles et le poid des véhicules divisé par 3, les émissions de CO2 et les PM baisseraient de combien ? ?

      1. pour que le poids des véhicules soit divisé par 3, encore faudrait-il que nos dirigeants (de tous polis) arrêtent de nous pondre des réglementations imposants les constructeurs à ajouter de la masse dans les voitures pour des raisons futiles ! La voiture reste avant tout un moyen de transport, pas la peine de vouloir en faire un salon roulant, et de vouloir y ajouter des équipements futiles qui alourdissent l’auto de façon inutile

        1. @Shooby : quelle réglementation impose donc des équipements lourds et futiles ?

          L’isolation phonique poussée à l’extrême c’est la réglementation ?
          Les fauteuils deux à trois fois plus lourds (électriques, chauffant, massant, climatisés, en mousse tri-densité, super-cuir partout) c’est la réglementation ?
          etc. 😉

        2. Il y a une reglementation qui permet de faire des voitures légere, celles des quadri-cycles lourds (comme le Renault Twizzy) mais elle n’est que peu utilisée en partie par manque d’incitant. Maintenant si les centres villes n’étaient authorisés qu’aux véhicules consommant moins de 5kWh/100km, ca changerait pas mal de choses…

          1. @Sylver : 5 kWh/100 km, à part une patinette (et encore) je ne pense pas qu’il y en a.

            Un Twizy c’est 6,1 kWh de batterie et une autonomie de 70 à 80 km. Soit au-dessus des 5 kWh/100 km.
            Avec une Mia (750 à 800 kg) on atteint 80/90 km avec 8 kWh de batterie.

          2. Alors dans ce cas, disons : 10 kWh/100km au maximum
            Dans l’esprit le retour de 2CV et 4 L, mais en 100% électrique.
            Moins taxer.
            L’idée de @sylver me semble être très bonne, sur le principe !

          3. SGL

            d’un coté, tu nous dis qu’une voiture, petite, voire petit moyen de locomotion, économe en énergie, et les gens en achèteraient, permettant de résoudre le problème des gilets jaunes

            et de l’autre, tu nous dis qu’il faudrait moins taxer ce genre de véhicules (ce qui voudrait dire que les gens n’en achètent pas en temps normal, et préfèreront surement acheter ces gros SUV bien énergivore, avant de se plaindre que le gasoil coute trop cher…)

          4. @wizz, il n’y a pas de contradiction d’un côté comme de l’autre !!? 😯

          5. @Thibaut, une voiture du shell eco Marathon c’est moins de 0.1kWh/100km il ne semble. Une Twizzy n’est absolument pas optimisée pour la conso.

  3. Ben oui notre électricité en France est produite avec peu de rejets de CO2.
    Mais beaucoup de déchets nucléaires, drôle de cadeau pour nos arrière petit-enfants.
    Vaut-il mieux des rejets de CO2 (et le réchauffement climatique qui va produire des catastrophes humanitaires) ou stocker du cancer en baril dans notre sous-sol ?

    Personnellement, je n’arrive pas à avoir une opinion tranchée. Ce qui est sûr, c’est que l’électricité peut être plus vertueuse, les énergies fossiles pas trop.

    1. En fait, les deux sont « modifiables » moyennant certains investissements.

      Pour le CO2, on tente de développer des pièges à CO2 plus efficaces que les forêts.
      Pour le nucléaire, on a deux pistes. La première a été sacrifiée sur l’autel du lobby vert idiot (que je distingue de l’écologie intelligente) c’était Superphénix.
      Dans le principe, le réacteur à neutrons rapides peut accélérer la transmutation des déchets à longue vie en déchets à courte vie.
      Dernièrement, une deuxième piste est explorée. La transmutation laser (possible théoriquement grâce aux travaux de Gérard Mourou, prix Nobel de physique 2018).
      En gros un laser généré avec la méthode « chirped pulse amplification » doit permettre de bombarder un élément radioactif et faire passer sa demi-vie de 1 million d’années à 30 minutes. Les premières applications concrètent industrielles sont attendues pour 15 ans environ (Mourou bosse avec le CEA là-dessus).

      1. le pb de la transmutation par laser sera la conso d’énergie nécessaire pour réduire la radioactivité, non pas un atome ou plus probablement d’un mole, mais bien de giga tonnes de plutonium (entre autre…)…

        1. Si on considère les déchets à longue vie dans leur ensemble (de faiblement actif à hautement actif), cela représentera en 2030 environ 187 500 m3 sur les 2,7 millions de m3 de déchets nucléaires (énormément de courte vie) prévus.
          Soit 7%. Si on ne prend en compte que les HA-LV (hautement actifs longue vie), on a en prévision 5 300 m3 sur les 2,7 millions de m3.

          Après oui, cela va coûter. Mais si cela permet de réduire la demi-vie des éléments traités, cela en vaut la chandelle.
          Pour le moment, c’est en labo.

      2. Bonjour
        De mémoire, le fluide caloporteur utilisé par EDF dans Superphenix n’était pas de l’eau mais du sodium liquide. au regard de la réactivité du Sodium, ce choix est un délire d’ingénieur.

        1. Oui et non.
          Les réacteurs aux sels fondus (ou ici sodium liquide) ont ce que l’on appelle une « inertie thermique » très importante. En gros on évite une surchauffe rapide du coeur.
          En plus, le sodium ne corrode pas l’acier.
          Mais surtout les sels métalliques ne ralentissent pas autant les neutrons que l’eau.
          Par contre oui, c’est un métal très réactif qui peut prendre feu. Cela demande donc une surveillance accrue, il faut aussi faire attention aux bouchons (quand les sels métalliques sont trop froids à un endroit des circuits) et ne mettre un échangeur sodium/eau qu’entre le circuit secondaire et tertiaire (les deux premiers sont au sodium par exemple).
          C’est un choix, pas un délire 😉

    2. « L’avantage » francais est à double tranchant effectivement.
      La plus mauvaise chose est de trop misée sur un seul type de production d’énergie.
      La meilleure répartition peut être 33-33-34 % ou 25-25-25-25 %, mais jamais plus de 50 % pour un seul type de production.
      Actuellement, nous sommes à plus de 70 % de nucléaire, on prend des risques sur 20 ans.
      L’état actuel de nous centrale nucléaire est préoccupant.
      6 réacteurs dates d’avant les années 80, ils font du rabe par rapport a leur durée de vie initiale.
      45 réacteurs dates d’avant les années 90, ils ont tous plus 30 ans, 40 ans pour les plus anciens (la durée de vie en 1980).
      Certes, tous les réacteurs ont vu leur durée de vie prolongée de 20 ans, d’où les faibles coûts du MWh pour le moment.
      Le problème est que la totalité des coûts d’entretien et de réparations d’avaries inévitables avec le vieillissement du parc, n’ont pas été budgété ainsi que la totalité du démantèlement.
      La première centrale en cours de démantèlement, celle de Brennilis est un véritable cauchemar malgré que sa déconstruction dure depuis près de 35 ans !
      Reproduire cela, ne serait-ce que le 1/4 des coûts par centrale nucléaire déjà produite ferait exploser les coûts du MWh dans un proche avenir.
      Il serait sage de faire baisser progressivement le % du parc de nucléaire tous les dix ans de 10 % environ.
      Ça nous ferait environ 60-65 % de nucléaire en 2030 (ce qui reste énorme par rapport au reste du monde)
      Cela ferait 1 EPR2 ou RNR de 1.6 GWe pour remplacer 3 ou 4 réacteurs CP0/CP1 de 900MWe démantelés.
      Par quoi remplacer le déficit de production électricité ?
      Par un mix d’EnR, éolien, photovoltaïque, et enfin biomasse, l’énergie hydraulique, et la géothermie qui ne dépend pas de contraintes atmosphériques.

      1. le cauchemar de Brennelis est elle due à une impossibilité technique (on ne sait pas faire) ou des problèmes sociaux (les multiples recours des associations)???

      2. Ne pas dépendre de 100%, ou d’une grande proportion d’un moyen de production d’énergie????!!!!

        Supposons qu’on va réussir à maitriser la fusion. Les travaux entrepris à Caradache ont enfin porté leur fruit. Une grande quantité d’énergie, presque infinie, sans risque de déchet… Que faire ce jour là? Limiter sa proportion à 25% seulement, et compléter avec des éoliennes et solaires dont on ne maitrise pas l’intermittence???

        Le jour où on maitriserait la fusion, ça ne me dérangerait pas de confier 100% de la production énergétique à cette filière. Toi, je ne sais pas….

        Bref, faut arrêter de réciter des leçons, des phrases apprises par coeur. Il faut voir le contexte, et attribuer des parts en fonction de leur contribution, de leur cout, de leur avantage ou de leur inconvénient.

        Par exemple, dans un pays sous les tropiques, avec une pluviosité régulière, pas d’industrie lourde, pas de variation saisonnière., alors oui pour du solaire et de l’hydraulique (sur fleuves).
        Le jour, c’est le soleil qui s’en charge. On réduit la production hydraulique en fermant la plupart des vannes
        La nuit, on ouvre en grand les vannes pour faire tourner les turbines

        Ce qui est valable pour un pays pas industrialisé sous les tropiques n’est pas forcement valable pour un pays froid, avec encore une forte présence d’industrie lourde, et avec un mode de vie très virtuelle (un data center qui s’arrêtent de fonctionner, à cause d’une défaillance des ENR, et ce sera des milliards de dollars perdus en économie)

        Ce même pays (sous les tropiques), avec des industries lourdes, il vaut mieux y mettre une centrale nucléaire, qui coutera bien moins cher que des panneaux solaires pour une production équivalente.

      3. Si j’ai bien compris, vous habitez en région parisienne, et vous voulez privilégier les véhicules électriques en ville!
        Je vous propose donc d’implanter une centrale nucléaire soit au bois de Boulogne ou du bois de Vincennes pour alimenter les très nombreux points de charges pour les habitants du bassin parisien
        Je ne suis pas sur que vous allez adhérer à la chose

        1. La voiture électrique n’est pas forcement à privilégier en premier pour les villes.
          Cet habitat dense est souvent bien équipé en transport en commun, sur une grande plage horaire. Grâce à cette densité humaine, il est rentable pour les taxis de travailler tout le temps, y compris la nuit (tous les taxis ne travailleront pas la nuit!!! mais pour ceux qui travailleront, il y aura assez de clients).
          Les villes existent depuis longtemps, et bien avant la démocratisation de la voiture. Beaucoup de logement n’ont pas été prévus pour accueillir la voiture, et donc encore moins la voiture électrique. Puis le cout du foncier est tel qu’on hésite (ou pas du tout) entre l’achat/location d’un garage pour la voiture ou l’achat/location d’une pièce supplémentaire pour y vivre.

          Les voitures électriques, c’est plutot pour des gens habitants en dehors des villes, ou meme à la campagne, pour ceux dont l’usage correspond aux caractéristiques de la voiture électrique choisie

    3. A Tchernobyl ou à Fukushima, les réacteurs ne sont pas devenus propres après l’explosion. Une partie de la matière radioactive est allée contaminer la nature, mais l’essentiel du combustible est encore dans la centrale. En revanche, une bombe nucléaire, quand elle fait boum, toute la matière radioactive est dispersée dans la nature.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_nucl%C3%A9aire
      il y a eu 2000 essais nucléaires, dont 500 en aérien. Des bombes dont le niveau de puissance fait passer celles d’Hiroshima pour un pétard mouillée. Il y a eu beaucoup de radioactivité dispersée dans la nature depuis. Toute cette radioactivité s’est retrouvée dans la chaine alimentaire, dont les poissons…

      Tchernobyl, c’est à 2500km de la France
      2500km, c’est aussi la distance séparant la France du sud de l’Algérie, où s’étaient déroulés les premiers essais nucléaires aériens français

      Il y a eu 1500 essais nucléaires souterrains, qui ressemblent à ça
      https://www.maxisciences.com/nucleaire/une-video-devoile-l-effrayant-effet-d-une-explosion-nucleaire-souterraine_art37569.html
      Le sol, la roche, tout est pulvérisé, broyé. Il y aura zéro étanchéité pour empêcher la radioactivité de se disperser depuis ce sous sol

      Les déchets radioactifs, selon le choix de la France, sont traités, vitrifiés (dans des verres spéciaux), mis dans des containers en plomb, puis en acier, puis en béton. Le tout entreposé dans des carrières souterrain constituées d’argile de plusieurs centaines de mètres d’épaisseurs (ET qui n’a pas été pulvérisée, ni broyée). D’ici quelques milliers d’années, il y aura peut-etre, surement quelques pastilles vitrifiées défaillantes. Mais il faut aussi que l’enveloppe de plomb soit aussi défaillante, ainsi que les futs en acier, et aussi l’enveloppe de béton, et que tout cela ait pu franchir les centaines de mètres d’argile rendues non étanches par infiltration d’eau (chose dont on n’a pas constaté la présence depuis des centaines de milliers d’années). Dans le pire des cas, la quantité de radioactivité de ces déchets nucléaires qui parviendrait à contaminer la nature, ce serait quoi? équivalent de quelques bombes nucléaires???

      Bien sur que les déchets radioactifs sont dangereux. Mais il convient de relativiser, de comparer son ordre de grandeur avec ce qui s’est déjà passé (les essais nucléaires)

  4. il y a « quelqu’un » qui avait dit très récemment que éoliennes et solaires fonctionnent de pair avec une centrale à gaz. Donc :

    -soit j’accepte de ne pouvoir recharger la voiture que s’il y a du vent, ou pendant la journée quand il y a le soleil, et oui, cela fonctionnera correctement, une baisse très sensible du CO2

    -soit je veux pouvoir recharger la voiture à tout moment, parce que j’ai besoin de la voiture dans l’immédiat (une recharge rapide), ou pour demain matin pour aller bosser, et donc il faudra faire fonctionner les centrales thermiques à cet effet. Et dans ce cas là, le bilan sera beaucoup moins beau

    -soit j’opte pour un grand parc nucléaire, et ce sera très décarboné, jour ou nuit, été ou hiver, qu’il fasse beau ou pas, venteux ou pas…

    1. Pour cela que la transition se prépare à l’avance, et pas en claquant des doigts, et cela, ne se fait du jour au lendemain.
      Les EnR comme la biomasse, l’énergie hydraulique, et la géothermie ne dépendent pas de contraintes atmosphériques.
      La plus mauvaise chose est de trop misée sur un seul type de production d’énergie.

      1. elle fait quoi la géothermie?

        on peut s’attendre à quoi l’apport de la biomasse? et avec quelles conséquences?

        et le nuk, elle fait quoi, permet quoi, ses inconvénients mais aussi avantages?

  5. Ce monsieur n’a pas complètement tort : remplacer une voiture thermique par une voiture électrique ne produit pas un gain important. Il faut remplacer une voiture par un vélo, un piéton ou un usager des transports collectifs.

    1. Remplacer une voiture thermique par une voiture électrique alimentée par une centrale à charbon ou fuel ne produit pas un gain important.
      Mais alimenté par des EnR et des centrales nucléaires ?

      1. Mais l extraction du minerai est un désastre écologique sans nom . Mais ça tout le monde s en fou …ça ne se voit pas et n est pas pris en compte dans la part du rejet de CO2 des centrales

        1. fabi35
          l’extraction du minerai de cobalt n’est pas plus polluant que le fer, le cuivre, le nickel ou l’uranium. C’est juste qu’on a de la « chance écologique » que ces minerais se trouvent dans des pays peu regardant en norme environnementale, ni sociale. Cela permet d’avoir des produits pas cher, comme le smartphone ou l’ordinateur avec lequel tu as écris tes message, ou encore la voiture thermique avec laquelle tu vas au boulot, pars en vacances, etc…

          1. Ah bon je m inquiète pour rien alors …je vais de ce pas changé de téléphone et m acheter le dernier 4×4 électrique et puis un autre au mazout pour contenter tout le monde pas de jaloux comme ça sur la meilleure façon de rejeter le moins de CO2 ?

  6. Je pense qu’il y a deux paramètres qui sont erronés dans la comparaison véhicule thermique / véhicule électrique:

    1) sauf erreur de ma part, les 118,5g correspondent à une valeur du réservoir à la roue et non du puits à la roue. Si c’est le cas, on ne compare donc pas la même chose du tout puisque, côté VE, on parle bien d’émissions du puits à la roue!

    2) dans les cas des moteurs thermiques, il s’agit de valeur NEDC, donc bien loin de la réalité, contrairement aux 20 kWh/100km (si j’en crois les données de Spritmonitor relatives à la Tesla Model S).

    Les chiffres sont très largement discutables (ça me rappelle la récente étude belge qui affirmait qu’il fallait parcourir 600.000 km en Tesla pour émettre moins de CO2 qu’un véhicule thermique afin un magnifique rétropédalage), même si on peut être d’accord sur la conclusion éventuellement (« les émissions de CO2 des automobiles ne représentent qu’une (petite) partie des émissions globales »).

    1. si guillaume
      il y a quand même une petite erreur de ta part

      Dans un moteur à essence, on convertit une énergie chimique en énergie mécanique, via une machine thermodynamique (le moteur à explosion). De ce processus, il y a une perte de rendement, de Carnot

      Dans un moteur électrique, ce n’est pas une machine thermodynamique. Il n’y a pas cette perte de rendement de Carnot. Mais l’électricité n’est pas une énergie (que l’on a trouvé dans la nature). C’est une forme d’énergie transformée, un vecteur d’énergie, que l’on a dû fabriquer en consommant d’autres énergies. Dans une centrale thermique à gaz ou à charbon (ou nucléaire), on utilise aussi une machine thermodynamique, en brulant ces énergies pour obtenir de la chaleur et produire une énergie mécanique avec. Cette énergie mécanique produite sert alors à entrainer un alternateur pour produire de l’électricité

      Dans un moteur à explosion, on y consomme « directement » de l’énergie primaire
      Dans un moteur électrique, on consomme directement de l’électricité, mais on consomme alors indirectement de l’énergie primaire. Voilà pourquoi dans le comparatif, ils prennent « du réservoir à la roue » pour les voitures thermiques, et « de la centrale à la roue » pour la voiture électrique

      1. C’est tout de même assez curieux, pour ne pas dire que ça n’a pas de sens, que de vouloir ignorer le fait qu’il faut ajouter de 15 à 20% de plus par rapport aux émissions de CO2 du réservoir à la roue pour estimer les émissions du puits à la roue d’un véhicule thermique: ce n’est pas rien!

        D’un autre côté, penser qu’on ne consomme que 100 kWh pour recharger sa batterie de 100 kWh est très idéaliste par ailleurs…

  7. @wizz : je suis d’accord avec Guillaume, l’électricité est une énergie produite, et dans les VE on compare le bilan carbone depuis sa production qui peut être quasi décarbonée, (solaire, éolien , nuke) ou infiniment carbonée (Petrole charbon gaz)…
    Pour un VT on calcule comme par miracle depuis le réservoir, comme si le pétrole tombait du ciel, il faut juste ajouter 50% au rendement pour l’appro puit/réservoir…
    Ce n’est pas rien…
    Pour les pertes en charges de la fourniture d’électricité c’est encore une autre histoire….
    En effet, on peut atteindre 30% entre énergie produite et livrée selon le réseau et le parcours (HT,BT, Auto PRod, et conditions générales de températures…).
    Pour tout dire, on est pas sorti du sable…

    1. ben non, je ne suis pas d’accord avec Guillaume

      prenons le fuel (du gasoil)
      prenons 3 cas:
      -le carburant est mis dans le réservoir de la voiture à moteur à explosion, qui entraine directement les roues

      -le carburant est mis dans le réservoir d’une centrale fixe, pour produire de l’électricité, pour recharger les batteries d’une voiture électrique, qui alimentera le moteur électrique, qui entraine les roues

      -le carburant est mis dans le réservoir d’une voiture pour alimenter un moteur à explosion. Ce moteur entraine un alternateur pour produire de l’électricité, qui alimente un moteur électrique, qui entraine les roues. C’est une centrale électrique mobile

      Dans les 3 cas, le niveau d’émission de CO2 est identique, non? (faisons abstraction du paramètre poids, etc…)

      Voilà pourquoi on fait le calcul depuis la centrale électrique aux roues pour les VE, et réservoir aux roues pour les VT. Le reste n’est que détails techniques (le type d’énergie utilisé pour produire de l’électricité, et qui feront que le bilan centrale-roues sera plus ou moins bon/mauvais)

      1. wizz, le problème vient du fait, je pense, que vous considérez l’essence comme une source d’énergie primaire et l’électricité comme un vecteur d’énergie. Hors, l’essence n’est qu’un vecteur d’énergie!

        La source d’énergie primaire dans le cas d’un véhicule essence (ou diesel), c’est le pétrole qui doit être raffiné et transporté, d’où l’importance de parler du puits à la roue dans n’importe quel cas.

        1. Guillaume

          Considère le cas où l’électricité serait produite avec du fuel, et donc avec du pétrole. C’est le cas à la Réunion par exemple, ou l’ile de Hierro, etc…

          -du puit, transport jusqu’à la raffinerie, processus de raffinage, c’est identique

          -transport depuis la raffinerie jusqu’à la station service ou jusqu’à la centrale électrique, c’est identique

          Tu vois bien que ça ne change pas le bilan global. La grosse partie de perte de rendement, c’est lors de la conversion du carburant en énergie « autre chose »,
          -directement en énergie mécanique sur la voiture thermique
          -indirectement en électricité dans la centrale électrique, pour ensuite recharger la voiture électrique

          Sur une voiture thermique, le moteur thermodynamique est dans la voiture
          Sur une voiture électrique, le moteur thermodynamique est externalisé et se trouve dans la centrale électrique
          Dans le cas où on utilise l’énergie fossile pour produire de l’électricité, lorsqu’on compare le bilan CO2 pour une voiture électrique, c’est bien dès la centrale thermique

  8. Il y en a qui n’ont toujours pas compris que l’intérêt de passer à la VE n’est pas de baisser les émissions de CO², mais de se passer de cette foutue dépendance que l’humanité à envers le pétrole, qui est la plus dévastatrice des drogues dures, et celle là légalisée !

    Sans oublier que cela permettrait aussi de ne plus dé »pendre des pays producteurs, qui se permettent d’augmenter les prix pour tout et n’importe quelle raison (en fait, dés qu’on touche à leurs intérêts), même si cela doit signifier faire entrer le monde dans une crise économique.

    Quoi que dans le cas qui nous intéresse, l’étude n’est pas neutre non plus : elle vient d’une industrie dépendant de lm’or noir, et ne savant pas comment migrer vers l’électrique. Leurs résultats sont donc à prendre avec les plus grande pincettes de rigueur

    1. effectivement shooby

      combien de fois ici, lors des articles sur l’écologie, j’avais demandé si ces mesures ont été prises au nom de l’écologie…ou pas (ce n’est pas forcement pour l’indépendance au pétrole, mais aussi pour anticiper sa future déplétion, qui surviendra tôt ou tard.)

      1. Mais l’indépendance énergétique pour un Etat est largement aussi importante que l’écologie.
        Après l’individu moyen peut en avoir rien à foutre, comme on le voit souvent d’ailleurs, et de ne penser qu’uniquement à son petit confort.
        Un Etat doit se gérer comme un « bon père de famille » ne pas vivre à crédit en permanence et sauvegarder et entretenir son « habitat » pour sa descendance.

        1. si l’Etat doit se gérer comme un « bon père de famille », alors l’Etat doit optimiser ses dépenses. Pour XXX euros dépensés, dans quelle filière est ce que cela est le plus efficient?

          Par exemple, l’Etat a 100 milliards €. Cela pourrait permettre de construire 20 EPR qui produiront 24*365*365GWh
          100 milliards en panneaux solaires ET dans un moyen de stockage, ça produira combien d’énergie

          Par exemple encore. Avec 150 milliards €, on peut construire 10.000km de voies ferrées. Dix milles kilomètres. De quoi mailler la plupart de nos villes. Par la suite, les trains qui y circuleront consommeront presque rien comme énergie

          150 milliards à orienter vers la filière hydrogène, ça permettrait de faire circuler combien de camions PAC, et qui chacun consommera combien d’énergie?

          Par exemple encore, faire le forcing pour produire 25% de notre électricité avec du solaire importé depuis la Chine, est ce une bonne gestion de bon père de famille (ps: un bon père de famille, mais qui ne roule pas sur l’or, qui est déjà très endetté, plus de 2000 milliards de dette, et qui chaque année dépense déjà plus qu’il ne gagne, et ce malgré des restrictions année après année)

          1. Bah, si 10 milliards de dépenses de PV Chinois peuvent nous faire économiser 100 milliards de pétrole Saoudiens à terme.
            OUI, c’est un exemple de bonne gestion de bon père de famille.
            Rien ne peut être parfait @wizz, les bonnes décisions sont souvent une série de compromis.
            Et pour la filière hydrogène, je suis de plus en plus inquiet que les Allemands, Japonais, Chinois font tout le forcing
            Alors que nous faisons que le centième des dépenses dans ce domaine ou, jusqu’à maintenant, nous n’étions pas en retard technologiquement, mais plutôt à la pointe.
            Espérons que cela soit eux les imbéciles (allemands, Japonais, Chinois), mais je n’en suis pas si sûr !

          2. Dépenser 10 milliards en PV chinois nous permettrait d’économiser 100 milliards de pétrole!!!
            Formidable, je signe tout de suite

            Mon banquier me proposerait d’investir 10.000€ dans un placement fantastique, qui me rapporterait 100.000€ à terme. Formidable, je signe tout de suite aussi….mais d’abord, je demanderai à mon banquier de me démontrer que c’est possible. Parce que « trop beau pour être vrai… »

            Alors de meme, Dépenser 10 milliards en PV chinois nous permettrait d’économiser 100 milliards de pétrole. Je signe tout de suite, je ne demande qu’à y croire, mais il faudrait me montrer que cela est possible…

            Alors, est il possible de voir quelques argumentations, sourcées cela va de soi, afin de connaitre un ordre de grandeur sur le gain du PV vs Pétrole?

          3. Bah déjà @wizz c’était une boutade de plus c’est une supposition d’où le « si » mais malgré tout rien ne peut dire aujourd’hui en 2019 que c’est forcément faux.
            Le PV d’aujourd’hui, on a un bon rendement (80%) pendant 25-30 ans, on parle même qu’ils fonctionnent encore à 50 ans !
            Ne connaissant pas le prix du brut dans l’avenir et encore plus dans 50 ans.
            Je serais bien aujourd’hui incapable de me contredire.
            @wizz un placement ou on investit 10 k€ et qui rapportent « à terme » 100 k€, n’est pas si exceptionnelle que cela.
            Tout dépend du temps, avec le Bitcoin cela peut se faire en 15 jours, mais aussi dans l’immobilier, mais ça prend plus de temps.

  9. « En Europe, les 23 plus gros opérateurs ont une moyenne de 280 kg de CO2 / MWh selon PwC (PricewaterhouseCoopers). »
    Selon la base carbone, la moyenne à 27 est de 420 g CO2e / kWh.
    Ce qui nous donne pour respectivement 15 kWh/100 km et 20 kWh/100 km, 69 g et 92 g (contre 42 et 56 avec 280 qui oublie allégrement le rendement de charge – 15 kWh/100 km au moteur ce n’est pas 15 à la prise !).
    La baisse est donc infirme notamment quand on intègre le supplément de CO2 à la fabrication.

    1. mais la baisse ne sera plus infime lorsqu’on aura atteint la durée de vie de ces composants

      une VT, après 200000km, elle est rincée. Ses composants sont dégradées, ne permettant plus une utilisation sereine.

      un moteur élect par exemple, c’est quoi son usure après 200.000km?
      la batterie, en ayant perdu 75% de sa capacité, ou 50% de sa capacité, son intérêt devient moindre pour un usage mobile, mais elle n’est pas inutile pour autant au point d’intégrer tout de suite son énergie grise dans le bilan de la voiture électrique. Elle pourrait très bien être réutilisée dans un relai téléphonique en cas de coupure de courant, et donc de ne pas avoir à fabriquer des batteries spécialement à l’usage de ces relais. Sa 2eme vie, c’est aussi de l’énergie grise non utilisée par ailleurs, et qui doivent dès lors être comptabilisée dans le bilan de l’usage de la batterie, et non seulement celle dans la voiture élect

      Dans toutes ces comparaisons à la con (ps: complètement biaisée), ils se basent à iso-distance parcourue. Après 200.000km (par exemple), c’est la fin pour la VT, et c’est aussi la fin pour la VE. Et on fait le bilan, y compris l’énergie grise…

      L’énergie grise, ça s’amortit sur la durée de vie du produit.
      Par exemple, un lave-linge très robuste pourrait couter 2x plus en énergie grise par rapport à une autre « à la norme moderne ». Mais si elle dure 25 ans au lieu de 5 ans, alors à la fin, on aura une baisse conséquente des émissions de CO2 des énergies grises

      1. @wizz
        Dans le cadre de la Loi d’Orientation des Mobilités, l’AN vient d’adopter l’amendement CD3033 qui indique : « Toute publicité en faveur de véhicules terrestres à moteur est obligatoirement accompagnée d’un message promotionnel encourageant l’usage des mobilités actives ou partagées ». Il modifiera le titre II du livre III du code de la route, via un chapitre 8 créé à cette intention.
        Vous faites rire avec vos calculs à la con en ACV avec des kilométrages bien supérieures à ce que parcourent les VT.
        Mais la réalité, c’est que l’usage des VP comme actuellement ne va plus être possible, donc des kilométrages de 200 000 ou 300 000 km à 10 ans, c’est de l’affabulation pour justifier de ne pas se remettre en question.

        Pour l’usage d’une batterie descendue sous les 80 % de capacité nominale pour un usage autre que mobile, c’est aussi du flan. Quel professionnel sérieux va intégrer en secours une batterie de ce genre sans savoir quelle capacité elle est capable d’accepter.
        Réutiliser les matériaux d’une batterie, n’est actuellement pas moins impactant que de partir avec des matériaux extraits du sol.

        1. la capacité résiduelle d’une batterie, ça se mesure, genre:
          -une recharge jusqu’à ce que ça affiche « plein »
          -une utilisation jusqu’à ce que ça affiche « vide », genre alimenter une grosse ampoule électrique…

  10. tôt ou tard, le pétrole ainsi que les ressources deviendront rares. Toutes industries basant sur ces matières premières devenues rares seront en péril, ainsi que les gens ayant des faibles revenus, et aussi des gens qui auront un faible revenu suite à la faillite de leur compagnies (celles qui se reposaient sur l’exploitation de ces matières premières devenues rares)

    ne suivez pas mon regard…

  11. planter des milliards d’arbres aujourd’hui permettra de retirer des milliards de kg de CO2 de l’atmosphère….à condition ensuite de ne pas bruler ce bois. Sinon…

    1. Bûler un arbre rejète moins de CO2 que ce qu’il a absorbé durant sa vie. Le bilan est de toute façon positif.

      1. d’un arbre, ce qui n’est pas coupé pour etre brulé par l’homme est mangé par les divers organismes vivant dans la nature. Le bilan CO2 est inchangé

        pour que le bilan CO2 soit positif, il faudrait que le sol s’enrichit de plus en plus en matière organique, de plus en plus d’humus, de la matière végétale non décomposée (une tourbière par exemple, qui dans quelques millions d’années, deviendra une mine de charbon)

  12. si la voiture devrait n’être qu’un moyen de transport, sans toutes ces choses futiles, ET que c’est cela que recherchent les gens, alors ça aurait dû se voir dans les ventes de la Logan…

  13. Non mais les crash-tests oui. Qu’on soit pour ou contre, ils sont en partie responsable del’inflation pondérale de ces 20 dernieres années.

  14. Comprendre la radioactivité.

    Ce sont des atomes instables, devenus instables par la présence d’un ou plusieurs neutrons et/ou protons. Par la suite, le noyau expulse le surplus. Les particules émises pénètrent plus ou moins profondement dans les corps vivants, abimant les cellules. Comme partout, c’est la dose qui tue. Ceci aura toute son importance

    Supposons qu’on a 1000 atomes radioactifs.
    Lorsqu’on aura atteint une durée d’une demie vie, alors il en restera la moitié, soit 500 atomes qui n’ont pas encore expulsé le surplus de neutrons/protons, qui sont encore actif.
    Puis encore une durée de demie vie, et il en reste 250
    Puis encore une demie vie, et 125
    Etc…

    -supposons l’hypothèse d’une demie vie très longue, de 1000 ans.
    Pendant 1000 ans donc, il n’y avait que 500 atomes qui ont expulsé leur surplus de protons/neutrons, qui ont été dangereux pour les être vivants. Statistiquement, chaque année, on a peu de chance d’être touché, parce que peu d’atomes ont réagi. La matière radioactive demeure active pendant longtemps, des milliers d’années, mais sa nocivité est faible

    -inversement. La période est très courte. 1 journée
    Après la 1ere journée, il ne reste plus que 500 atomes encore en activité
    Après 2 jours, 250 atomes
    3 jours, 125
    Après 10 jours, il n’y en a plus
    Pendant les premiers jours, c’est très actif, très dangereux. On a toutes les chances d’être atteint si on est en contact avec la matière. Mais après 10 jours, c’est devenu inerte.

    .

    Voilà.
    Les matières radioactives à longue durée de vie le resteront pendant longtemps, mais leur dangerosité (exposition) est « faible ».
    C’est quoi une mine d’uranium? Des centaines de milliers de tonnes d’uranium mélangés à des milliards de tonnes de roches, le tout est sous le pied des Nigériens, des Canadiens, des Australiens (des Français aussi), et personnes n’en est morte, et la zone pas un désert de vie

    Et les matières radioactive à courte durée deviendront « rapidement » inerte. Faut juste éviter d’être exposé au début où son niveau d’activité est intense

  15. shooby

    il y a le pourcentage sur le volume vendu….et le volume vendu tout court

    ex
    100% des Logan seraient achetées par des particuliers. Rien par les flottes, entreprises, location. Mais il y vendrait 5000 exemplaires

    50% des Peugeot 3008 achetées par des particuliers. Mais le total des immatriculations est de 100.000
    Cela veut dire que 50.000 particuliers ont acheté des 3008

    Donc pour 1 personne ayant acheté une voiture économique à l’usage, il y a 10 personnes qui ont acheté un gros SUV qui a couté 4 fois plus cher…avant de se plaindre du cout élevé de leur budget locomotion (ps: or, la différence de prix d’achat, cela représente toute la durée de vie de la Logan en budget carburant, 8000€ vs. 32000€ d’une 3008 « pas en entrée de gamme »)

  16. raisonnement étonnant : chaque automobiliste sur la planète représente une toute petite part, qu’il soit européeen ou non, et donc doit reduire ses émissions au maximum.

    Le raisonnement « oui, mais l’europe ne represente que X% de la pollution mondiale » n’a aucun sens.
    Mon village ne represente que 0,000x% de la pollution mondiale, et donc je ne dois rien faire ?

    Apple et Amazon ont fait fortune en vendant à des consommateurs individuels qui chacun represent rien à l’échelle mondiale, et qui pourtant, tous ensembles, ont créé des fortunes colossales en atant le même comportement.

    Est ce que quelqu’un a le chiffre correspondant à l’impact C02 de l’arret immediat de toute circulation automobile ? à titre de référence.

  17. Résoudre l’élévation du CO2 ne peut pas être résolue sans diminution de toutes les autres pollutions de notre belle planète. Hélas, s’attaquer au CO2 comme aux autres pollutions ne peut pas être réaliser dans le monde économique dans lequel nous vivons et bientôt nous survivrons, car le profit, la croissance ne s’accommodent pas avec l’écologie. Je suis même persuadé, comme beaucoup d’autres, que la résolution de l’écologie ne peut venir que de régimes politiques directifs, pas totalitaires ce serait excessif, mais imposant à la planète une autre économie.
    Aujourd’hui, c’est le dollar américain qui dirige le monde et le président des Etats-Unis peut imposer ses « vues » sur le monde et cela n’est pas prêt de changer car aucune puissance économique n’a une monnaie aussi forte que le dollar, même la Chine en dépend, encore plus que l’Europe, par tout ses fonds placés en dollars américains et le président des Etats-Unis en use.
    Alors, tant que les Etats-Unis n’imposeront pas une volonté de changer de modèle économique pour imposer une diminution des pollutions, il ne se passera RIEN. L’Europe ne s’est pas donné les moyens d’être unie et donc d’avoir une monnaie forte, c’était et c’est toujours d’ailleurs, pourtant la seule puissance économique à pouvoir contrecarrer le dollar(cela explique la montée orchestrée de certains partis).
    C’est surement une vue qui ne plaira pas à certains, mais le monde préfèrera continuer à faire semblant avec les VE et/ou autre chose, cela ne diminuera pas la production d’électricité fossile, bien au contraire, et cela permettra surtout à toutes les autres industries de continuer à piller la planète jusqu’à la lie et c’est très certainement le manque d’eau potable qui sera le voyant ROUGE, mais il sera, surement trop tard.
    J’espère me tromper, mais comme je n’ai pas, à ce jour de petits enfants, je le vis plus avec un immense regret qu’avec peur……..

  18. Il ne faut pas rêver les moteurs thermiques auto seront toujours en production.
    Les escrolos bobos d’ici la auront changé de cause.
    L’argument tarte à la crème du CO² aura fait long feu si j’ose m’exprimer ainsi.
    Halte aux réchauffistes et obscurantistes de tout poil.

  19. ?? cte blague

    L interdiction totale de la consommation de viande rouge surtout comprenant l exploitation des terres l élevage l abattage …. auraient beaucoup plus d impact sur là baisser des ges

    L élevage mondial des bovins ç est 15% des gestes pour info.

    Ç est de se côté là qu il faut regarder. Mais bon les josé bove sont légions chez nous .

  20. Prendre d’un coté les véhicules européens et de l’autre coté la pollution mondiale n’est clairement pas honnête.

    Cette « étude » va faire du tord aux défenseurs du tout thermique en leur donnant une réputation d’arnaqueurs. En gros on divise les peuple fasse à un problème global : ne faites rien ce n’est pas votre propblème, de toute façon ce n’est pas à cause de vous, il y a pire ailleurs etc…

    Sans être un fanatique de l’électrique, la diminution des émissions des véhicules thermiques et bienvenue. Toutes les émissions car le c02 on s’en fout un peu.

    1. Surtout que cela donne le message au pollueur potentiel : « Ne vous cassez pas pour limiter votre pollution puisque vous ne représentez que 0,1% ! » Multiplié par 1000 et vous obtenez 100 % de pollution qui n’était pas jugé utile de faire le moindre effort à la base pour limiter la casse.

  21. Oui cela se mesure mais tous les spécialistes savent que quand tu es passé sous 75 % de la capacité initial, le risque d’une chute rapide ou d’une ou plusieurs cellules qui flanche(nt) est grand.

    1. C’est pour cela que certains décident de démonter les batteries pour regarder les cellules 1 par 1 et refaire des batteries de seconde main tout à fait acceptables et avec certaines garanties.

  22. et si c’est moins, beaucoup moins, voire inversé, entre les PV chinois et le pétrole saoudien?

    boutade inversée donc: « et si 10 milliards de PV chinois peuvent à peine remplacer 1 milliard de pétrole saoudien… »

    bref, tant que tu n’as pas encore quantifié, estimé l’ordre de grandeur des choses, il n’est pas possible de dire « telle filière est meilleure », sauf à être partisan partial, ayant un intérêt personnel dans l’affaire

    ps: est ce que tu connais en avance les prix et la politique commerciale de la Chine dans 50 ans? (c’est à dire une fois qu’on sera poings et pieds dépendant de la Chine)

  23. surtout si le basculement vers l’électrique se fait avec des mutants comme le etron qui pèse 2.6 tonnes et a la même autonomie qu’une zoe malgré les 150% de batteries en plus (100kwh vs 40)

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