Alors même que les patrons de groupes automobiles européens jugent « naïf » le projet de l’Union européenne en matière de réduction des émissions de CO2, Thierry Morin, le PDG de Valeo affirme qu’il dispose des technologies pour faire passer les émissions de CO2 bien en dessous des 120g/km exigés par l’UE d’ici 2012.
L’équipementier automobile a la capacité d’abaisser de 50% les émissions de CO2 d’un véhicule en optimisant la température du moteur (4 à 7% de gains) et le système d’air conditionné (3 à 5%), en généralisant la technologie Stop&Start (6 à 15% de gains et plus de 25% en ville). Et à partir de 2010, des systèmes de soupapes électromagnétiques permettront encore une économie de 15 à 20%.
Selon Thierry Morin, le problème est qu’aucun constructeur ne souhaite faire le premier pas en généralisant ces systèmes puisque ceux-ci ont un surcoût non négligeable qui occasionnerait donc un problème de compétitivité par rapport à la concurrence: « Si je propose un véhicule doté d’une soupape électromagnétique pour 2000 uros de plus, les clients iront chez le concurrent.«
Le PDG de Valeo prêchant évidemment pour sa paroisse, en appelle donc à Bruxelles pour rendre obligatoires toutes ces technologies.
Le grand problème des émissions automobiles semble donc plus économique que technologique. Ne vaudrait-il donc pas mieux légiférer pour imposer ces technologies plutôt que les « mesurettes » évoquées lors du grenelle de l’environnement?
Source: Challenges