PHEV : l’ONG Council on Clean Transportation a de sérieux doutes

Une étude basée sur de nouveaux éléments …. concrets

Le rapport de l’International Council on Clean Transportation démontre clairement que les hybrides rechargeables sont moins souvent utilisés en mode électrique que ce qui est prévu par textes et constructeurs pour établir les mesures.

Pour argumenter ses propos, les rédacteurs de l’étude ont examiné l’état actuel de l’utilisation des (hybrides rechargeables ) PHEV aux États-Unis à l’aide de données récentes provenant de deux sources jusqu’alors inexplorées : la consommation de carburant autodéclarée de Fuelly.com et la distance parcourue sans moteur, recueillies par le California Bureau of Automotive Repair (BAR bureau californien des réparations automobiles).

Un monde réel beaucoup moins « idéal » …

« L’analyse des nouveaux ensembles de données présente des preuves solides que la part de l’entraînement électrique dans le monde réel est bien inférieure à ce que mentionné. Plus précisément, l’analyse révèle que la part de l’entraînement électrique dans le monde réel peut être inférieure de 26 % à 56 % et que la consommation de carburant dans le monde réel peut être supérieure de 42 % à 67 % à celle définie dans le programme de labellisation de l’EPA pour les véhicules utilitaires légers.

Des source de données potentiellement biaisées

Une plus grande collecte de données pourrait fournir une plus grande précision et clarté concernant l’écart de la part de l’entraînement électrique dans le monde réel et les valeurs estimées dans le cadre du programme de labellisation de l’ EPA ajoute l’ONG.

Constatant que les PHEV représentent encore une petite part de la flotte existante et des nouvelles ventes, elle estime que toutes les sources de données à ce jour peuvent être intrinsèquement biaisées.

Selon elle, « tous les ensembles de données examinés souffrent d’un certain degré de biais d’auto-sélection et potentiellement d’autres facteurs de confusion ». « Au minimum, les tendances des nouvelles données sur les PHEV indiquent la nécessité d’une inspection plus approfondie et d’une enquête plus large sur l’utilisation des PHEV pour éclairer le traitement réglementaire » conclut l’ONG.

Notre avis, par leblogauto.com

Le constat sur les vertus un peu trop irréalistes des hybrides rechargeables n’est malheureusement pas nouveau …

 En janvier 2022 le canton suisse du Valais a même supprimé les subventions pour ce type de motorisation. Une décision prise suite à une étude d’impact qu’il a financé montrant que les hybrides rechargeables offrent peu d’avantages en matière d’émissions et de consommation de carburant sur les routes montagneuses. Pour ne pas dire arnaque

 Déjà en 2020, leblogauto dénonçait le « scandale des PHEV, hybrides rechargeables ».

Un véhicule hybride rechargeable ou PHEV pour « plug-in hybrid electric vehicle est rappelons-le un véhicule avec un moteur thermique, essence ou diesel, aidé pour mouvoir le véhicule par un moteur électrique. Ce moteur électrique est alimenté par une batterie, généralement lithium-ion. Et dans un PHEV, contrairement à un « mild hybride » MHEV, ou hybride léger, on peut recharger cette batterie. Jusque là, rien de scandaleux.

Là où le scandale commence, avions-nous indiqué, c’est avec la procédure d’essai mondiale harmonisée pour les voitures particulières et véhicules utilitaires légers (WLTP). En effet, le parcours, qui se veut plus représentatif d’une conduite réelle, a un énorme « trou dans la raquette » dans lequel les constructeurs de PHEV se sont engouffrés à cœur joie. Avec la batterie et les kilomètres en 100% électrique, ces véhicules affichent fièrement, et le plus légalement du monde hélas, des émissions de 20 à 30 grammes de CO2/km !

Ce qui est évidemment totalement erroné puisque ce n’est valable que sur les premières dizaines de kilomètres parcourus, à condition d’avoir chargé la batterie avant de partir.

Une fois la batterie déchargée, un PHEV se comporte comme un véhicule thermique, et même comme un très lourd véhicule thermique. En effet, les 15 kWh de batterie ajoutent de 120 à 150 kg de batterie, sans compter le moteur électrique et la gestion électronique. C’est comme avoir en permanence 200 kg de bagages dans le véhicule. Le véhicule consomme en fait bien plus que son homologue thermique …

En outre, on pourra ajouter que les constructeurs mettent de « gros » moteurs thermiques pour accompagner ces PHEV. Rien donc de vertueux dans tout cela.

Alors, au final, les hybrides rechargeables : une simple poudre aux yeux pour cacher ces émissions que l’on ne saurait voir ?

 

Sources : l’International Council on Clean Transportation

L’étude : ici

(10 commentaires)

  1. Jamais content en fait. Une thermique a une conso réelle différente, une phev aussi et une VE aussi. Rien de nouveau.
    De plus je dirais que les hybrides et autres ne sont que transitoires vers les VE

  2. Tout dépend de l’usage? Le phev est pour celui qui roule très peu, et peut recharger à domicile, mais qui n’est pas prêt à passer au VE.

  3. @ES : « En effet, les 15 kWh de batterie ajoutent de 120 à 150 kg de batterie, sans compter le moteur électrique et la gestion électronique. C’est comme avoir en permanence 200 kg de bagages dans le véhicule. »

    Et un véhicule full électrique (batteie de 70-100kWh) présente une batterie de 450 à 750kg dont plus de 250kg de superflu pour la majorité de ses usages.

    Lisez mieux xe que cette ONG ne veut pas dire : actuellement, on ne sait pas trop comment sont exploités vraiment les PHEV modernes qui disposent de plus de 50km réel d’autonomie.

    Même leurs chiffres de dépassement de consommation de 42 à 67% ne veulent pas dire grand chose : prenons une Panamera PHEV, une turbo S… annoncée à 2,6l/100km. Même avec 70% de surconsommation on n’est encore qu’à 4,4l/100km. Atroce ? Combien une 5008 Puretech 1.2 dans la vraie vie ?

    Les etudes de consommation de PHEV seraient possible dans les pays qui en proposent avec une carte carburant de société. Étonnant donc qu’on ne dispose pas de sources fiables depuis le temps.
    Je parie que pour les voitures avec une capacité réelle de plus de 50km (Volvo, Mercedes, etc), ces chiffres de consommation ne sont pas si mauvais. Les anciens PHEV avec une autonomie théorique de 50km on dû faire pas mal de mal à la réputation de ce mode de fonctionnement.

  4. Possesseur d’une Megane PHEV depuis plus d’un an, j’aimerais simplement vous faire part de MON expérience, de façon j’espère dépassionnée.

    Vivant en maison, je peux charger à domicile (la nuit en heures creuses en général, si besoin complété par de la charge en heures pleines si je prends la voitures pour deux déplacements dont le cumul fait plus de mon autonomie dans la même journée). Sans cela je n’aurais pas pris de PHEV.

    Les 9-10 kWh de la batterie donnent une autonomie variant entre 35 et 50 km selon la saison et le profil de la route. Partons sur 35 pour prendre l’hypothèse défavorable. Eh bien cette autonomie me suffit (parfois à quelques km près) 90% du temps, pendant lesquels je roule uniquement à l’électricité.

    Et les fois où je fais un grand trajet de plusieurs centaines de km sans possibilité de recharge (disons 1000 km pour l’aller-retour), le moteur thermique fait effectivement la majorité du travail. Eh bien figurez-vous que sur un tel aller-retour essentiellement autoroutier, avec quelques incursions en montagne durant le week-end j’arrive à une consommation réelle de carburant (calculée à la pompe) d’environ 5,5 litres au 100 (+ effectivement un total de 10 kWh d’électricité à 13,2 centimes en HC, soit 1,3 € sur 1000 km… soit l’équivalent financier de 0,1l d’essence en plus aux 100 km). Bref, à peine plus que la consommation que j’avais précédemment avec un dCi 130 dans les mêmes conditions.

    Où est le scandale des PHEV là-dedans ? Où est l’arnaque ? Nulle part.

    Le problème n’est pas le PHEV, le problème est l’adéquation de cette technologie à l’usage qu’on en fait. Et dans MON cas (et dans celui je suppose de tous ceux qui ont acheté ce genre d’autos en toute connaissance de cause), cette adéquation est excellente.

    C’est vrai qu’une PHEV « de fonction » pour quelqu’un qui ne peut recharger chez soi ou au travail, mais que son entreprise achète juste parce qu’elle y gagne beaucoup en taxes par rapport à une essence pure est une connerie. Mais la connerie là-dedans, ce n’est pas la voiture et/ou sa technologie, c’est la taxation ultra-favorable qu’on lui applique pour les entreprises.

  5. Mort de rire car régulièrement des ONG et on oublie T&E…ce sont des ONG bidons pour faire du buzz basés sur de faux études scientifiques qui ont un fond de vérité ! Paradoxe imparable !
    Ils ont parfaitement raison si tout le monde se met à marcher à pied ou au vélo…même pas électrique …et est-ce qu’ils le font eux même pour donner l’exemple !
    Ils sont des clowns bidons et tristes et ils se confrontent à l’industrie…car personne les entend parler des pollutions industrielles de complexes qui dépendent inéluctablement des carburants fossiles (fiuol, kerosene, nafte, diesel) pour fonctionner et au vu des besoins des 8 milliards d’habitants sur terre sans compter le très GROS diesel industriel, le seul à marcher 24/24 heures pour alimenter des secteurs vitaux comme les hôpitaux du monde entier surtout pauvre, et je donne un seul exemple !!
    Ayant exercé des fonctions depuis plus de 30 ans dans l’industrie auto je suis comme vous tous face au principe de réalité…
    Ces ONG sont hors sol ou alors qu’ils portent plainte (avec leurs petits bras) contre tous les constructeurs qui font du thermique et commencent par attaquer par exemple Toyota dont le patron dit dans une conférence internationale qu’ils vont CONTINUER d’offrir tout types de véhicules thermiques ou électriques au monde ENTIER !
    Pour venir aux PHEV, presque tous les constructeurs internationaux en fabriquent et ils ont des marchés mondiaux. Qu’ils fassent pression pour que ceux-ci n’aient des subventions pourquoi pas !! Leur interdiction c’est illusoire !!!
    Les pays du nord développé ont de plus en plus des capitales de dizaines de millions d’habitants…ou l’usage d’un PHEV semble cohérent puisque moins lourd et plus fiable….et moins cher. Ce sont des biens qu’on doit garder longtemps.
    Ils roulent peu et pas plus de 50 km par jour en moyenne.
    L’entente scandaleuse de certains constructeurs (qui veulent arrêter de fabriquer des PHEV) de donner qu’une garantie de 160000 km pour leurs batteries, va finir pour faire faire scandale au prix de monopole de leurs batteries qui sont propriétaires ou ils sont libres de faire le prix qu’ils veulent, ces PR sont à prendre ou laisser en cas de hors garantie sinon si vous n’avez pas les moyens de les remplacer …votre VE est à la casse !!
    L’avenir du VE pur en occasion sera TRÈS SOMBRE et très dispendieux…une vraie ruine pour certains, les pauvres d’abord et pas mieux pour les classes moyennes !!
    Certains peuvent ne pas être d’accord avec moi…mais je veux savoir de quel coté vous êtes !! Le sournois et le biaisé n’a pas sa la place ici !!

  6. Concernant la fiabilité des pur VE même un magazine papier comme Auto Plus dans sa rubrique fiabilité se permet d’attaquer Renault en disant que certaines ZOE en occasion sont CARREMENT à fuir ! Ce sera de même pour d’autres marques !
    Il y a des magazines (rares) qui sont à lire entre les lignes !
    Mon fils qui est aisé a acheté une Tesla Y …(il s’emmerde à planifier ses parcours et les beaux centre ville il n’y est pas sensible) n’a rien à faire car il se contente largement de sa garantie de quatre ans et 80000 km !! Il l’a changera avant ! Les calculs économiques il s’en fiche !!

  7. L’automobile magazine avait bien résumé les règles qui faut obligatoirement respecter avec un PHEV.
    Les 10 commandements de l’hybride rechargeable :
    1 – Te brancher le plus souvent possible te devras
    2 – La ville et les courtes distances, tu privilégieras
    3 – Davantage de consommation qu’un diesel, tu accepteras
    4 – Charger « en roulant » tu éviteras
    5 – Sur autoroute le mode 100 % électrique, tu oublieras
    6 – Sur routes sinueuses ou glissantes, du poids tut e méfieras
    7 – Des gants pour brancher le câble de recharge toujours sale, tu porteras
    8 – L’option câble longue taille, tu choisiras
    9 – Moins de bagages, tu emporteras
    10 – Le mode d’emploi, tu potasseras

  8. Ce n’est pas le PHEV qui est à condamner c’est sa mauvaise utilisation.
    Un PHEV en urbain et péri urbain est pertinent si on le recharge.
    La norme WLTP ? Une tromperie, une fumisterie largement alimentée par les constructeurs et dénoncée avec une certaine mollesse par la presse auto qui refuse de se tirer une balle dans le pied mais après tout c’est bien compréhensible.

  9. Le PHEV est une très bonne technologie, qui permet dans des cas favorables de rouler 95% du temps en électrique pur.
    Sa performance dépend de l’utilisateur (comme sur une thermique où un conducteur peut faire 5l/100 et un autre 12l/100 avec la même voiture).
    Il résoud 2 problèmes de l’électrique :
    – Celui de l’autonomie ou du ratio coût/autonomie
    – Il présente un besoin en ressources inférieur à celui d’une électrique
    Enfin, il semble que les capacités en minerai soient limitées et ne permettrons jamais d faire 50 millions de VE par an dans le monde.

    Les ONG voient le verre à moitié vide et pas le verre à moitié plein.
    C’est une vision théorique des choses et pas une vision réaliste.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *