Ouvrons des mines de lithium en France !

Le lithium n’est pas un élément rare sur la Terre. En revanche, très réactif, ce métal alcalin n’existe pas à l’état pur et se trouve la plupart du temps dans des roches appelées pegmatites, des argiles, ou des saumures (eau salées avec des sels de lithium entre autres). Du lithium en Europe, et en France, il y en a. Mais, jusqu’à présent, les dirigeants n’ont pas décidé d’exploiter ce lithium (ou très peu). Face à la demande mondiale pour les batteries lithium-ion, la donne pourrait changer.

Pour produire un lithium de « qualité batterie », il faut non seulement l’extraire du sous-sol, le récolter en surface (salars, argiles, etc.) ou le pomper (saumures). Mais, il faut également le raffiner. Clairement, nous n’avons ni l’extraction, ni le raffinage en niveaux suffisamment élevés pour notre consommation à venir. Et comme faire venir du minerai de lithium de l’autre bout du monde pour le raffiner sur place n’aurait aucun sens, il faut ouvrir en Europe, et en France, des mines de lithium. Simple, basique.

Faire venir du lithium de Chine ou d’Australie est-ce vertueux ?

Actuellement, le premier producteur mondial est aux antipodes : l’Australie extrait plus de 50%. Et la Chine est le premier raffineur mondial avec 60% du lithium, « l’or blanc » qui vient de ce pays. Une trentaine de projets d’usines de batterie sont annoncées en Europe. Mais d’où viendra le lithium ? Des accords d’approvisionnement sont passés entre les constructeurs et des industriels. Mais, d’un point de vue environnemental, cela reste plus sale qu’une extraction et production « locales ».

La France milite pour une « indépendance stratégique et industrielle » de l’Europe. Suite à la pandémie à la Covid-19, l’Europe s’est réveillée avec la gueule de bois, ouvrant les yeux sur une amère réalité : on ne produit plus rien en Europe, pas même du paracétamol ou des masques chirurgicaux.

En Europe, les principaux gisements de lithium se trouvent en Serbie, au Portugal, en Allemagne, en République tchèque. Mais, en France, on en a également « beaucoup » sous forme de roche dans le Massif Central et Armoricain, et sous forme de saumure géothermale en Alsace.

Quatre projets d’extraction devraient voir le jour en Europe d’ici 2024. Il ne faut pas que la France rate le coche. Si l’extraction minière de roche semble hérisser le poil des associations environnementales, l’extraction des saumures réunit plusieurs avantages. L’Alsace comme nouvel Eldorado du lithium en France ?

Des groupe miniers étrangers pour le lithium européen

En Serbie, ce pourrait être l’Anglo-Australien Rio Tinto qui lancerait l’exploitation. Ils ont financé des études depuis 2004 et réclament désormais le fruit de leur « investissement ». En France, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a dit récemment que le pays devait ne « s’interdire rien » en matière d’extraction. Mais, pour cela, il faudra suivre des « normes » environnementales strictes. Pas question par exemple à priori de faire des mines à ciel ouvert et la gestion des mines sera très surveillée.

C’est pour cela qu’il nous semble que l’extraction du lithium dans les saumures est la technique la plus à même de recevoir le feu vert du gouvernement. Concrètement, on pompe des eaux géothermiques très chaudes qui vont servir pour un système de chauffage ou de production d’électricité. Les saumures pompées sont filtrées pour en extraire les sels de lithium avant de réinjecter l’eau dans le sous-sol. Une cogénération qui limite la pollution induite par cette industrie.

Nos mines sont nos emplois

Pour que notre industrie automobile prenne le virage de l’électrique sereinement, il faut aller plus loin que les accords avec des producteurs français de l’autre bout du monde. Il faut produire chez nous. En plus, ce sont des emplois non délocalisables. Le groupe Renault comme Stellantis ont passé des accords avec Vulcan, producteur de lithium « bas carbone ». Vulcan, c’est un minier australien qui s’installe en Allemagne. Pas chez nous.

Eramet, groupe minier français, s’installe en Argentine, avec le groupe chinois Tsingshan, pour produire du lithium. Ils prévoient de couvrir 15% des besoins européens. Mais, Eramet a aussi extrait du lithium des saumures géothermiques en Alsace. Bref, vive le lithium français. Qui sait si dans quelques années, on regardera sur nos batteries s’il y a un petit autocollant « lithium de France » ?

Il n’y a pas que le lithium qui a un intérêt industriel important. Il y a le nickel, le cobalt ou l’iridium. Le gouvernement vient de lancer un appel à projets pour extraire ou raffiner du lithium, du cobalt, du nickel ou encore de l’iridium. Le véhicule électrique pour le renouveau industriel et minier de la France ?

Illustration : Eramet

(42 commentaires)

    1. C’est même déjà mort les écolos vont faire du lobby et l’administration se chargera de finir le boulot. N’importe quelle entreprise sensée du secteur l’a bien compris, si Eramet ne cherche même pas à en extraire en France c’est tout dire ils savent très bien la galère que cela représente.

      1. En Nouvelle Calédonie c’est sur que les écolos sont moins présents. Cela ça n’empêche pas qu’il y a eu de gros soucis mais plus au niveau capitalistique.

    1. fabriquer la Spring en Europe….à condition que les Européens (et Français) acceptent de payer la voiture plus chère, genre +1000€…

      1. ….sinon, l’autre méthode : que les ouvriers européens et français acceptent d’enlever 1000€ de leur salaire (être payé comme les Chinois!). Ainsi, la voiture fabriquée en Europe ne coutera pas plus chère…
        Vive la République Démocratique Populaire de France…

    2. @SGL : la Spring est une ineptie, une voiture jetable à brève échéance. Une pollution proche quoi.

      Sans doute bien moins écologique qu’une Models 2 fois plus lourde

  1. Le problème est que cela va mettre dix ans à discuter sur le fait d’ouvrir ce genre de mines et après les écolo trouveront cent raisons de les fermer. Au final du temps et du fric perdu. Donc on préfère acheter à l’étranger pour souvent moins cher qu’une exploitation locale.
    Et on parle d’indépendance énergétique après ! Allez comprendre !

  2. JDG, en France on achète tout à l’étranger, (à part la ZOÉ , les vertueux pro VE achètent des voitures qui viennent de Chine) Thibaut Emme l’a bien expliqué, on veut tout, tout le temps, pas cher, rapidement , et à domicile

  3. C’est sympa les mines de lithium, reste la question qui tue? Qui en veut une à côté de chez lui ? Hélas, la densité de population n’est pas la même en France et en Australie.

    1. @François : la géothermie existe déjà en Alsace. Le projet consiste à extraire les sels de lithium des saumures déjà exploitées.
      Quant aux mines, il y en avait dans le Limousin (uranium) qui ne se voyaient pas du tout. Les mines, ce ne sont pas forcément des terrils de 400 m de haut 😉

      NB : en France, on compte 3600 carrières actives. Ce n’est guère différent.
      Perso j’en ai 2 à quelques km. Le principal inconvénient ce sont les camions qui bourrent un peu trop et coupent les virages d’une départementales sur laquelle ils n’ont pas le droit de rouler 🙂
      Mais ce sont des emplois donc tout le monde la ferme. Guère différent je vous dis.

    2. Oui enfin le Massif Central c’est pas non plus la région la plus dense de France, la question qui tue c’est pourquoi la ministre de la transition écologique est aux manettes c’est complètement débile, tu mets ça dans les mains du ministre de l’industrie et il en sortira un discours totalement différent.

  4. En Belgique une fois, si la flambée du prix de l’électricité se poursuit, 10 000 emplois seront supprimés. Mais cette projection est d’un optimisme délirant. Ce sera bien plus. Vous pouvez y ajouter un (version optimiste) voir deux zéros. Dans les faits, la hausse du prix entrainera l’effondrement de la demande.
    En Inde, on veut avoir des réserves de charbon dans les centrales (c’est vrai qu’une centrale électrique au charbon sans charbon, ça fonctionne beaucoup, beaucoup moins bien). Cela en dit long sur le plafonnement des ressources.
    2 centrales nucléaires fermées en France. Fissures… Il y en avait déjà deux fermés. Mais confiance, la sécurité d’approvisionnement existe. Enfin seulement pour la semaine prochaine https://www.connaissancedesenergies.org/afp/electricite-la-securite-dapprovisionnement-sera-bien-assuree-la-semaine-prochaine-indique-rte-211217
    Aux USA le gap sur l’uranium atteint 2 %. Il manque, de 300 à 400 tonnes d’uranium pour une consommation d’environ 19 000 tonnes chaque année.
    Ce gap devrait monter à 20 puis, 50 % dans les années suivantes. Un petit niveau peut être gérable (allongement de la maintenance, réduction des temps de fonctionnement), un grand ne l’est pas. Autant dire qu’il va y avoir une certaine tension sur les approvisionnements. Plus que bras à tordre pour éviter que « Our nuclear power points » soient en rupture d’approvisionnement, même si on doit reporter le manque sur les larbins. Les 14 centrales « en maintenance », en France , ne seraient elles vraiment qu’en maintenance ??? Cela conduit la France à se maintenir en Afrique, au prix du sang et de 900 millions d’euros, pour garder le contrôle des mines d’uranium, dont on doit vendre une partie à la Chine (75 $ la livre), à prix fixe, sur 35 ans. On voit aussi la décélération de la production d’uranium chez des producteurs importants, Kazakhstan et Canada, AVANT la crise covid. Rien n’indique d’ailleurs, que Canada et Australie redémarreront leurs mines fermées, même si les prix flambaient, la production est trop incertaine en valeur.
    C’est sûr que le nucléaire est une voie d’avenir. Résumons:
    – Il faut occuper certains pays pour finir d’épuiser leurs mines. Jusque là, vous me suivez ??? Comme il y a des accords avec les bridés, on les occupe aussi pour que nos merveilleuses entreprises présentes leur vendent de l’uranium (à prix déficitaires, même si c’est un prix notablement plus élevé, épuisement géologique oblige).
    – Le parc actuel est désormais vétuste, délabré, et sans doute plus que ce qu’il est avoué. Avec 15 niveaux de sous-traitance, on entendra très vite, les « c’est pas moi c’est l’autre ». La rouille n’arrête jamais.
    – EDF est ruiné par ses divagations sur les EPR en grande Bretagne, en France, et en FIN-lande. Comment en construire combien ? 6 ou 7 ??? – EDF se fait gentiment « forcer la main » avec deux centrales fermées, et 14 autres à suivre, ce qui correspond d’ailleurs, aussi, aux plus risqués. La France frôle cette année l’impasse énergétique, mais il sera total dans quelques années.
    Questions branquignols, on a EDF en pôle position. L’EPR de Flamanville est encore dans les choux. A croire que c’était une plantation des dits choux avant. Le gag c’est qu’ils en veulent 14.
    Le nucléaire piétine et visiblement est rentré dans sa spirale de la mort. De plus, quel mineur va exploiter une mine d’uranium s’il sait qu’il vendra à un prix ridicule ? D’ailleurs, la crise Kazakh prouve la fragilité du modèle, assis sur UN producteur, assurant 40 % de la production.
    Résumons: la pénurie d’uranium menace, EDF n’a pas les moyens d’entretenir son parc existant, ni en compétences, ni en finances. La simple rentabilité du site de Trouville, pardon, Flamanville est simplement impossible.
    Bon, on peut s’attendre à ce que les gouvernements fassent de leur mieux (ou de leur pire) pour faire baisser la demande pour qu’elle soit égale à la production : quasi-interdiction des voyages en avion et des croisières, confinements, couvre-feux, télétravail obligatoire (pour ceux qui auront encore un job), “quarantaines” dans des camps gardés par la police comme en Australie, et autres joyeusetés.
    Les cours de l’électricité s’envolent. En Belgique le sadisme écologique se porte bien. On sort du nucléaire en 2025. Mais sans prévoir de relève. Moralité, on va se geler les miches.
    Bon, dernière niouze, habituelle dans le secteur du pétrole, la somme des découvertes de nouveaux gisements est ridiculement basse. On bat un record à la baisse vieux de 75 ans, et on le battra l’année prochaine. En attendant, on vide les gisements en accéléré. Donc, cette année, c’est 4.7 milliards de barils découverts. à 100 millions consommés par jour, c’est 47 jours de consommation. Un mois et 1/2.
    La capacité de production pétrolière sera dépassée par la demande en 2022. Sans capacité inutilisée. Le sous investissement dans le pétrole, conséquence d’un épuisement des gisements rentables, va créer la pénurie. C’est Halliburton qui le dit.

    1. « La France frôle cette année l’impasse énergétique » >> Non, revoyez les chiffres et ne prenez pas pour argent comptant les articles alarmistes qui relaient un seul son de cloche.
      Mais surtout, c’est quoi le rapport avec l’extraction de lithium ?

    2. Pour info malgré le nombre de réacteurs en maintenance la France arrive à produire actuellement un peu plus de 70GW d’électricité, le Royaume-Uni avec une population équivalente produit 35GW, l’Allemagne avec une population plus importante en produit au max un peu plus de 55GW, par contre ces 2 pays consomment beaucoup moins d’électricité que la France (globalement les importations des 3 pays comptent pour 10% du mix total)

      Vous pouvez tout vérifier sur ElectricityMap

      1. étrange

        pour ordre de grandeur, je me souviens que la consommation annuelle de la France est de 450-500TWh, contre 550-600TWh pour l’Allemagne, essentiellement à une industrie forte

        1. @ wizz : les allemands sont 83 millions. nous sommes 67 millions soit 24% de plus.
          cela correspond à l’écart de consommation.

    1. C’est ballot. Ce sont des emplois, une balance commerciale améliorée, un PIB en hausse et la possibilité de l’utiliser pour les VEB produits en France, l’électroménager, l’électronique, etc.

      1. Vouloir s’entêter à vouloir industrialiser un pays qui par sa nature même ne l’a jamais été réellement , historiquement et économiquement… La France est un pays avant tout agricole. Hormis en faussant les cartes du libre échange par des mesures isolationnistes et xenophobes comme certains ici le pronent, à armes égales les asiatiques font mieux, moins cher et plus vite. Vision court termiste qui finira en catastrophe longtermiste.

        Si on veut de la forte VA, on va dans la Fintech

    2. Le fait que cela crée du travail n’est pas un critère suffisant pour installer une activité.
      Il faut que cela puisse de faire en respectant les conditions de travail, environnementales, les diverses législations …

      1. Et là c’est le cas 🙂 sauf à considérer les 3600 carrières comme ne respectant aucun des critères que vous cites 🙂 on n’est pas dans du petrole de schiste par exemple.

  5. Pour bosser indirectement pour le secteur des mines et carrières oui sans soucis.
    Le problème c’est que quand on parle de mine en France tout le monde pense aux mines de charbons et les gueules noire donc là c’est mort direct. Alors que franchement une mine à ciel ouvert ça ne pose pas trop de soucis hormis la poussière mais pour ça il y a des solutions (qui coutent cher en plus)

    Par contre pour l’extraction des saumures en Alsace même si cela n’est pas lié ils ont eu des soucis en Alsace avec des tremblements de terres causés par des forages géothermiques, donc autant dire que les locaux sont devenus très méfiants donc bon courage aux porteurs de projet car ça part mal.

    1. Les tremblements ont été induits pas une geothermie profonde (en gros on injecte de l’eau à 5km sauf erreur) qui est différente de la géothermie en pompant des saumures déjà dans le sous-sol.

  6. Ne pas confondre géothermie et geothermie profonde (celle dont les tests ont visiblement induit les tremblements). La géothermie classique en Alsace, il y en a déjà plein, qui ne provoque rien 😉

  7. Pour la France et les Français ? Oui. J’ai trop vécu de fermetures d’usines ou d’ateliers, de carrières, de mines (ah le Limousin et son uranium). Bref produisons chez nous 😉

  8. La France n’a jamais été industrielle ? TOUSS TOUSS ! Pardon ?
    Entre les pionniers de la vapeur, les pionniers de l’auto, les pionniers du pétrole, des fonderies, etc.
    Excusez-moi mais si, la France a un passé industriel. Il a été renié en 1981 (mais sans doute êtes-vous trop jeune ? 😉 😉 ) car « on » a promis aux Français que les emplois « cols blancs » et de services remplaceraient les emplois « cols bleus » et d’ouvriers.

    Force est de constater 40 ans plus tard que l’équation n’est pas équilibrée.
    Tout le monde ne peut pas bosser dans la tech, il faut encore et toujours des usines locales pour produire local.
    Dans l’alimentation par exemple, quel est l’intérêt d’avoir une méga-usine automatisée qui va produire pour toute la France ? L’intérêt n’est que financier, et à la fin l’usine se barre à l’étranger.
    Avec une marque française et des consommateurs qui pensent toujours acheter FR.
    Valable pour plein de trucs.

  9. https://www.europe1.fr/economie/info-europe-1-edf-les-quatre-plus-gros-reacteurs-nucleaires-francais-arretes-jusqua-lautomne-4087799
    « L’hiver nucléaire risque d’arriver en europe bien plus tot que prévu….. »
    https://www.leparisien.fr/economie/reacteurs-a-larret-edf-reduit-son-estimation-de-production-nucleaire-2022-14-01-2022-BSPQMSYVBZCFLG3G647PX5PXGI.php
    « Ce qui pose un problème difficile pour les autorités, qui est de savoir si on applique la même logique (que pour les réacteurs de 1,450 MW) et on ferme préventivement les réacteurs ou si on privilégie la sécurité électrique », a-t-il ajouté.
    Cet article du parisien confirme mes propos et d’autres réacteurs pourraient suivre.
    Après, est ce de l’enfumage pour masquer le manque de dispo en uranium, un peu les 2 ? En tout cas, une façon de nous préparer psychologiquement aux pénuries façon nudge (technique utilisée industriellement ces derniers temps pour conditionner le peuple) par le parisien qui appartient à Bernard Arnault . « la pénurie d’uranium menace, EDF n’a pas les moyens d’entretenir son parc existant, ni en compétences, ni en finances. »
    ite missa est

    1. Lire c’est bien @Salva. Sourcer c’est très bien. Mais aller plus loin que les articles, c’est pas mal non plus 🙂
      Lire les avis de l’ASN (autorité de sureté) c’est bien.
      Comprendre les chiffres de RTE c’est top aussi.

      Allez, on est en période froide ces derniers jours.
      https://www.rte-france.com/eco2mix

      L’Eco2Mix est toujours intéressant à regarder.
      En direct, le nuke c’est 74% de la production. On est loin de l’hiver nucléaire si ?

      Regardez sur les premiers jours de janvier 2022.
      Le nucléaire représente toujours entre 65 et 75% de la production. C’est ce qu’on lui demande.
      Sauf que si la première semaine de janvier a vu une « belle » production de l’éolien, depuis S02, c’est Waterloo morne plaine. Il est là le pbm.
      Le manque d’éolien ou de solaire (ouh ben voui dites donc on est en hiver avec un soleil rasant, et des jours les plus courts…surprise !) font qu’il a fallu faire appel au gaz qui est passé de 5% environ à 12/13% pour compenser l’éolien passé de 12 à 18% à 3 minables pourcents.
      Le charbon vient finir de compenser les qq pourcents qu’il manque à cause de l’EOLIEN et du SOLAIRE.

      Le nucléaire, quand on dispose de toutes nos centrales, peut compenser oui. Mais là en l’occurrence ce n’est pas lui le pbm.
      En 2020, le nucléaire sur l’année c’est 67,1%. Voilà…aujourd’hui ? Ben on est au-dessus de cette moyenne. Le nucléaire tient sa place.

      Quand le mauvais élève se plante vous accusez le meilleur élève vous ?
      Je vous le répète, les arrêts de Civaux ont été anticipés, à la demande d’EDF…alors que cela aurait largement pu attendre l’été et ne pas créer des articles alarmistes. Le terme « hiver nucléaire » c’est tout de même un terme utilisé dans un conflit nucléaire avec extinction de masse et obscurcissement du ciel durant des années (petit âge glacière).
      Là on parle de l’obligation (volontaire ?) de recourir à du gaz ou du charbon pour palier la défaillance/l’intermitence de l’éolien.

      Dernière blague en date, les pro-éole veulent faire croire que des éoliennes offshore ne se verront pas de la côte…sauf que pour cela, il faudrait les mettre au-delà de 20m du trait de côte. Ce qui ne sera pas le cas.
      Préparez-vous à voir fleurir des moulins à vent (perso j’en vois 15 de chez moi et bientôt 3 de plus) sur les bords de mer.
      Par contre, cela ne changera absolument pas le pbm…en hiver, on a des périodes anticycloniques comme en ce moment qui provoquent l’arrêt ou la production minimum de l’éolien, des pics de pollution aux particules fines (chauffage, etc.) et donc on devra avoir de quoi pallier ces moulins à vent sans vent 🙂

      1. @TE : d’accord avec ton analyse évidemment.

        Mais les éoliennes off-shore sont-elles si vilaines ? (je ne traite que de l’esthétisme d’une machine élancée avec 3 pales longues et fines qui hachent (t9 me propose gâche) le vent.

        J’aime beaucoup les paysages néerlandais et Tolede il est vrai.

        Bon, c’est éoliennes sont sans doute plus jetables qu’un moulin batave ou kossien (qui est toujours en activité).

  10. Faut-il être obsédé par la bagnole et totalement inconscient des enjeux environnementaux planétaires pour en arriver à souhaiter ainsi l’ouverture de mines destructrices et polluantes

    1. Pouvez-vous développer la « pollution » qui sera ainsi engendrée versus une mine en Chine svp ?
      N’oubliez pas que tous vos objets du quotidien, même l’ordinateur ou le smartphone avec lequel vous allez sur internet ont besoin de batterie li-ion.

      D’après vous, faire péter des montagnes entières, dans des conditions sociales et environnementales…dirons-nous pas au niveau européen, puis extraire le lithium avec de l’énergie ultra-charbonnée, puis le faire venir par bateau, train, etc sur des milliers de kilomètres, c’est plus ou moins polluant que d’utiliser une ressource géothermique en cogénération (chauffage et lithium) avec une électricité fortement décarbonée pour les usines de traitement et de production des batteries, à proximité des usines de voitures, électronique, etc. ?

      Allez @alainM, regardez plus loin qu’un poncif et analysez la pollution que vous ne voyez pas 😉

    2. Ouais… Donc la « merde » il ne faut pas l’assumer… Il faudra que cela reste en Chine !?
      C’est ça @alainM ?

      Un peu comme nos ordures transportées en Afrique Noire ou en Asie…

    3. @Alain : c’est quoi cette réflexion simpliste ?

      On nextrait plus rien du sol parce que c’est désormais péché ? C’est une nouvelle religion ? Un dogme ou une panique à bord ?

      1. Tout bien réfléchi, je crois plutôt @Alain que ce n’est justement pas le fruit d’une réflexion mais d’un simple réflexe de la pensée du moment. Un côté grégaire quoi.

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