Kalashnikov dégaine son taxi électrique Ovum UV-4

Bien souvent, Kalashnikov est synonyme d’AK-47. Si le fusil d’assaut de 1947 a fait la renommée (en bien ou en mal) de la marque, le groupe ne fait pas que cela. Il y a un an, Kalashnikov avait présenté la CV-1. Sous une carrosserie d’Izh 2125 Kalashnikov proposait une fiche technique utopique.

Ici, on a un peu plus de concret. L’UV-4 est une sorte de Twizy rallongé. 3,44 m de long, 1,85 m de large et 1,74 m de haut. Un petit pot de yaourt pour la ville. Deux (énormes) baquets à l’avant et une banquette à l’arrière. A priori 4 à 5 personnes peuvent prendre place à l’intérieur. A noter que c’est une demande du pouvoir russe, et que le véhicule est aussi destiné à l’armée (*).

L’UV-4 est une itération du projet OVUM (ОВУМ œuf en latin). L’Ovum présenté au début de l’été (au salon militaire international de Moscou) est une deux places cote-à-cote, mono-roue à l’arrière. La version bi-place a été présentée comme un véhicule de police pour la ville, avec un petit moteur (15 kW), une climatisation et un chauffage revus pour minimiser l’impact sur l’autonomie. Autonomie justement, jusqu’à 150 km selon le constructeur.

Intéressant mais…

Quelques semaines après, Kalashnikov présente une version 4 places dont l’esthétique (arrière surtout) est revue et pourvue de portières au style…militaire. Pour le reste, l’intérieur reste le même, spartiate et avec un écran pour tout afficher au conducteur.

Ce qui change, c’est la puissance du moteur qui passe à 50 kW en pic, une vitesse maximale de 80 km/h et un poids de 700 kg. Par contre, Kalashnikov annonce toujours 150 km d’autonomie sans développer les caractéristiques de la batterie (à priori 13,2 kWh).

Le mieux, c’est encore de découvrir l’engin via la vidéo d’un média russe. On peut y voir la finition (plastique), ainsi que différents détails. En plus, on découvre un Twizy taxi juste à côté, histoire de comparer. L’UV-4 de Kalashnikov semble encore très prototype. On a même un chargeur nomade qui se balade et des ajustements perfectibles.

Pas de ceintures visibles, pas de trappe de recharge non plus à priori. Réduction du poids, il n’y a pas de fenêtre qui s’ouvre et visiblement, il n’y a pas de coffre, pour un taxi c’est bizarre. Manque aussi le prix de cette 4 places électriques pour savoir si cela a de réelles chance d’aboutir un jour. Allez Kalashnikov, encore un (gros) effort et cela semblera un minimum crédible.

(*) Kalashnikov fournit à la police des motos électriques qui ont notamment servi lors de la Coupe du Monde 2018.

Illustration : Kalashnikov

(13 commentaires)

  1. C’est tellement épurait que même Tesla n’a pas osé sur enchérir, il y a même un manuel papier ! Faut voir la proposition final, une bestiole comme cela peut être sympa et enp lus elle est facilement remarquable. Mais pour l’instant aucun aspect vraiment fonctionnel ne semble exister.

    Mine de rien le Kangoo ou un ludospace n’est certes pas très glamour mais très pratique et accessible. Un peu comme les taxis londoniens très haut de plafond et peu raffiné à l’intérieur.

    Le cahier des charge moscovite à l’air de tourner autour de l’électrique-batterie, ce qui m’intrigue ce sont les KIA Ceed sw avec leur « coffre de toit ».

    1. C’est une galerie de toit pour les objets qui ne tiennent pas dans le coffre ou genre.
      A Moscou on a différentes catégories/tarifs de taxi, d’économique à luxe en passant par van, etc.

      1. Bon ben si la coutume est de mettre ces affaires sur la galerie quand on prend le taxi, pour cette Kalash le problème de coffre sera vite résolu. 🙂

    1. Dans la vidéo le Twizy est déjà super équipé avec peinture jaune. Et il dispose d’un petit chapeau orange sur le toit. Il ne lui manque rien pour emmener les clients fortunés à leur hôtel 🙂 hehehe

  2. Et je ne comprends pas quelle catégorie de taxis est visée. La plupart des taxis en Russie utilisent le système de Yandex (comme Uber, qui est présent, mais plus cher) et la course est souvent assurée par des KIA Rio ou Hyundai Solaris, en apparence bien plus confortables que cette Kalashinkov. Par exemple le chauffage en hivers est loin d’être une option (jusqu’à -30° à Moscou) et si l’on s’éloigne un peu du centre, je doute que les amortisseurs de VTT encaissent les nombreux nids de poule.
    Même l’idée principale d’un véhicule électrique est mauvaise, le litre de SP est à 44Rub aujourd’hui (0.60€) et les Russes ne font pas de l’écologie, et de loin, leur priorité.
    Encore une fois, j’ai l’impression que l’industrie russe essaie de donner le change pour satisfaire les élites, sans vraiment s’en donner les moyens.

  3. Décidément, la Twizy à beau être critiquer par beaucoup, tout le monde essaie de la copier dés qu’il s’agit de proposer une micro citadine avant-gardiste !

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