Endesa/Cepsa alliés dans la recharge en Espagne/Portugal

Pour rappel, Endesa est une entreprise espagnole active dans les secteurs de l’électricité et du gaz naturel. Elle est le leader sur le marché électrique en Espagne et le deuxième opérateur du marché portugais.

Le réseau de recharge de Cepsa rejoint l’infra structure d’Endesa

Le nouveau réseau de recharge ultra-rapide qui sera déployé par Cepsa (constitué de bornes de recharge de 150 kW situées sur toutes les autoroutes et routes principales) rejoindra l’infrastructure d’Endesa X (filiale d’Endesa), qui compte à ce jour 75 bornes de recharge ultra-rapides dans 25 endroits à travers toute l’Espagne.

Selon les deux entreprises, ces bornes « ultra-rapides » permettent aux utilisateurs de recharger 80% de la batterie de leurs véhicules électriques en 10 minutes environ.

Accès aux 2.800 bornes de recharge d’Endesa

En dehors de ces bornes ultra-rapides, les automobilistes disposant de l’application de Cepsa pourront, via ce dispositif, utiliser les près de 2.800 bornes de recharge d’Endesa X, toutes technologies confondues (ultra-rapide, rapide, semi-rapide) pour recharger leur véhicule.

Parallèlement, les utilisateurs de l’application d’Endesa pourront accéder aux bornes de Cepsa.

Ventes de véhicules à moteur thermique interdites pour les particuliers d’ici 2040 en Espagne

La loi espagnole sur la transition énergétique adoptée en mai 2021 prévoit l’interdiction de la vente de véhicules pour particuliers émettant du CO2 d’ici 2040 et celle de leur circulation d’ici 2050.

En juillet dernier, la Commission européenne a proposé quant à elle d’aller jusqu’à une interdiction à la vente des voitures essence et diesel en 2035.

Repsol déploie également son réseau de bornes de recharges

En novembre dernier, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a annoncé un investissement de 42,5 millions d’euros dans l’installation de 610 bornes de recharge rapide dans ses stations-service en Espagne et au Portugal. Fait notable : l’établissement de crédit espagnol ICO subventionnera le déploiement à hauteur de 40,7 millions d’euros.

D’ici fin 2023, un total de 592 points de recharge, chacun d’une capacité de 50 kW, et 18 connexions HPC, chacune de 180 kW, sont prévus dans 577 stations-service Repsol en Espagne et 33 au Portugal. Le réseau de recharge s’étendra le long des corridors méditerranéen et atlantique et fournira exclusivement de l’électricité à partir d’énergies 100 % renouvelables.

L’Espagne mal classée en terme de bornes de recharge

« Ce partenariat constitue (…) une étape importante pour la transition énergétique en Espagne et au Portugal », a estimé le PDG de Cepsa Philippe Boisseau. Effectivement …

Le réseau de recharge espagnol s’avère encore très sous-développé. Selon les informations fournies par Repsol début 2021, seulement 2,9% de l’infrastructure de recharge totale installée en Europe est présente en Espagne, bien que le pays représente 10% du total des ventes de véhicules dans l’UE et 15% du total des véhicules électriques produits.

Notre avis, par leblogauto.com

Si le Portugal se situe en 4eme position dans le TOP 5 des pays européens  en terme d’équipement de bornes de recharges, l’Espagne se trouve loin derrière … avec 1,1 borne en moyenne tous les 100 km pour un marché de véhicules électrifiés représentant 4,8 % du marché global.

Il y aurait presque urgence à réagir dans un pays de  près de  50 millions habitants et où le tourisme – et les services de locations de véhicules qui en découle – constitue une activité majeure.

Sources : AFP, Cepsa, Repsol, ACEA

(3 commentaires)

  1. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Espagne#Gaz_naturel

    Les Espagnols font la marche vers la voiture électrique. C’est bien.
    Mais en même temps, ils ont importé du gaz dont 75TWh ont servi à produire de l’électricité lorsque vent et soleil se montrent défaillant (75TWh brut ont produit dans les 40TWh d’électricité, soit grosso modo 5 réacteurs 1000MW)

    Pour ordre de grandeur:
    1m3 de gaz = 1 litre de carburant = 10kWh

    Les 75TWh de gaz brulés dans les centrales élect, ça correspondent donc à 7.5 milliards de litres de carburant
    Supposons une conso de 7.5L/100km, cela donne 100 milliards de km parcourus par des voitures!!!
    Avec des voitures plus modestes (ne consommant pas 7.5L en moyenne), ça pourrait alimenter 10 millions de voitures GNV, s’ils avaient construit quelques réacteurs au lieu de miser massivement sur les ENR
    A réfléchir, pour les pro-ENR et pro-VE…

    .
    La conso de gaz dans le secteur résidentiel et commercial, c’est essentiellement chauffage, sanitaire et cuisine. Je n’en ai aucune idée de ce que ça consomme en Espagne, mais pour la France env la moitié du gaz importé sert au chauffage.
    Donc grosso modo, miser massivement sur le nucléaire, chauffage élect, cuisine élect…..alors leur importation de gaz dédiée aurait pu alimenter 15 à 20 millions de voitures GNV, soit une bonne partie de leur parc automobile. Ils pourraient aider les voitures électriques là où c’est pertinent (voiture daily), tout en ayant le reste du parc en GNV. Solution bien moins chère, plus facilement mise en place, moins contraignante (pas besoin de construire des bornes puissantes sur les axes de circulation)

    1. https://new.sfen.org/rgn/adapter-centrales-nucleaires-changement-climatique/

      https://www.actu-environnement.com/ae/news/dessalement_espagne_eau_potable_barcelone_secheresse_8174.php4

      L’Espagne produit environ 270TWh d’électricité.
      Supposons que le secteur résidentiel et tertiaire optent pour du tout élect en remplacement du gaz/fuel, avec des voitures élect éventuellement, et que ça ferait 365TWh par an, alors on a donc 1TWh d’élect par jour à produire

      Dans une centrale thermique, pour leur refroidissement (via évaporation), ça consomme entre 2 et 3 m3 d’eau par MWh produit
      Avec une production nucléaire de 1TWh par jour, alors ça aurait évaporé 2 à 3 millions de m3 d’eau par jour, soit la production d’eau douce que doivent produire leur usines de dessalement d’eau de mer. Et ce, « quasi » gratuitement en énergie et en finance.

      Et puis la nuit, comme dans les autres pays, la conso élect baisse. Une partie de ce surplus pourrait être utilisé par des usines de dessalement (osmose inverse), qui consomment 4-5kWh/m3 d’eau, ou 4-5GWh pour 1 million de m3 d’eau

      Bref, avec un parc massivement nucléaire au lieu des ENR, l’Espagne aurait pu réduire drastiquement ses importations de gaz, un peu de pétrole si développement VE, et produire l’eau douce pour la consommation humaine à moindre cout. C’est d’autant d’eau en moins prélevée dans la nature, laissant ainsi à la nature et/ou aux agriculteurs. Et une fois consommée, rejetée dans les égouts, cette eau sera à traiter « sommairement » avant d’être utilisée pour l’arrosage des parcs et forêts environnantes des agglomérations (pour ceux qui ont été en Espagne, c’est seccccccccc). Plusieurs millions de m3 par jour, ça en fait des surfaces arrosées…

  2. En effet les portugais et les espagnols riches achètent beaucoup de Tesla et marques coréennes surtout au Portugal car cela se justifie puisque pour aller du nord au sud et est-ouest au Portugal les distances sont à la portée des gros et moyens VE.
    Par contre si prix du kW continue à augmenter (Danemark et Portugal les prix les plus élevés en Europe) les pauvres (moins les classes moyennes) vont continuer de rouler thermique au delà de 2035. Les pétroliers vont se jeter sur les doubles rentes, combustibles et recharge. De la place pour des installations de recharge dans les pompes a essence ce n’est pas ce qu’il manque au Portugal et Espagne. La Péninsule Ibérique est en phase de désertification.
    Pas d’eau mais des éoliennes et panneaux solaires en pagaille.

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