Cofondateur de Faraday Future, Nick Sampson a quitté le navire, sans toutefois oublier d’envoyer un email aux employés dans lequel il déclare que le constructeur en devenir est « effectivement insolvable sur le plan financier » et allait, au mieux, « boiter dans un avenir proche ».
Le départ de Nick Sampson est un coup dur pour Faraday Future. Ex-GM, en charge notamment du fameux programme EV1 dans les années 90, Nick Sampson est décrit par les employés comme « LE » rouage du constructeur sans qui rien ne peut avancer. Le départ de Nick Sampson survient une journée après le départ de Peter Savagian, vice-président responsable de la technologie et du produit.
Parallèlement au départ de Nick Sampson, le PDG de Faraday Future, Jia Yueting, a annoncé de nouvelles mesures pour réduire les coûts. Toute personne embauchée après le 1er mai dernier est désormais au chômage technique. Tout col blanc arrivé avantle 1er mai aura le choix entre partir ou rester et voir son salaire plafonner à 50 000 dollars (44 000 euros) par an. Quant aux salariés payés à l’heure, le taux horaire passe désormais au minimum légal pour ceux arrivés avant le 1er mai.
Ces nouvelles coupes budgétaires font suite à une première salve décidée à la suite d’un différend entre Faraday Future et le groupe pharmaceutique Evergrande qui n’a pas effectué un deuxième versement d’argent dans le cadre de l’accord signé entre les deux entreprises. Faraday Future affirme qu’Evergrande retient les fonds promis dans le but de prendre le contrôle de la société et de sa propriété intellectuelle.
Jia Yueting a ainsi demandé l’annulation du contrat à la cour internationale de Hong-Kong qui lui a été accordé la semaine dernière. Faraday Future serait désormais à la recherche de nouveaux fonds, à hauteur de 500 millions de dollars (440 millions d’euros).