C’est fait ! selon une décision publiée vendredi au Journal officiel, le projet 16K de Bolloré prévoyant d’installer 16.000 points de charge publics pour véhicules électriques et hybrides en France d’ici à 2019, a été reconnu de dimension nationale.
Une décision pour le moins intéressante en terme financier, puisque cela va permettre aux chargeurs d’être exemptés de redevance d’occupation du domaine public. De quoi rentabiliser plus rapidement l’investissement, lequel se chiffre à 150 millions d’euros sur quatre ans. Côté consommateurs, le maillage du territoire en points de recharge devrait plus inciter à se tourner vers les véhicules électriques, alors que l’autonomie limitée de ce type de véhicules freine jusqu’à présent leur développement.
Rappelons que le projet 16K vise à déployer jusqu’à 16.000 points de charge sur près de 4.000 communes, réparties dans 94 départements des 22 régions de France métropolitaine. Selon Bolloré, plus de 100 emplois devraient être ainsi créés.
Si l’on en croit le document officiel, la moitié au moins de ces points de charge est d’ores et déjà conforme à la directive européenne sur les carburants alternatifs, en particulier en matière d’interopérabilité à l’échelon européen. En ce qui concerne le planning de déploiement, la mise en place se fera en deux phases d’égale ampleur, avec pour date butoir le 31 décembre 2016 pour la première et le 30 juin 2019 pour la seconde. La totalité des départements voire des communes concernées a vocation à être couverte dès la première phase précise le texte officiel.
Bolloré a précisé à cette occasion que ses futures bornes permettraient une charge de type semi-accélérée avec une puissance de 7,4 kilowatts. Le groupe justifie son choix d’opter pour une charge semi-accélérée par le souci d’éviter de déstabiliser le réseau électrique par des appels de puissances trop brutaux et de prolonger la durée de vie des batteries des véhicules.
Cette publication officielle tombe à point nommé, puisqu’elle intervient deux jours après des annonces gouvernementales portant la prime à l’achat d’un véhicule électrique à 10.000 euros à partir de début avril, sous certaines conditions.
En 2014, le marché des automobiles électriques ne représentait que 0,6% des autos neuves immatriculées durant l’année, chiffre toutefois en hausse de 20% par rapport à 2013.
Sources : Bolloré, Journal Officiel
Crédit Photo : Autolib