Après la tempête, Devinci Cars à la relance ?

La crise du Covid a laissé des traces un peu partout dans l’industrie automobile (et autres). Pour Devinci, comme pour beaucoup d’artisans, ce fut un chemin de croix. Les petites voitures rétro électriques n’ont pas pu sortir de l’atelier ni se vendre. De quoi fragiliser une petite entreprise. En fait cela fait plus d’un an que le bateau a commencé à tanguer avec d’abord un plan de cession de OTO, une société de JP Dayraut.

Tout dernièrement, ce fut VIP Challenge (autre société de JP Dayraut) qui a été placée en liquidation. Cette société organisait des courses pour clients privés. Le contexte n’est absolument pas favorable évidemment. Selon les informations de Challenges, Devinci aurait ainsi changé de mains et serait désormais détenue par la SASU « DB Concept », elle-même détenue par Philippe Berlie (via Berlie Finance).

Dayraut reste à la barre

Devinci intègre un écosystème d’ingénierie puisque Philippe Berlie préside le Groupe SERMA « Société d’Étude et de Recherche en Micro-Analyse » qui vient de fêter ses 30 années d’existence. Electronique (le métier de départ), micro-électronique, énergie, systèmes embarqués, sécurité et cybersécurité. Un panel complet. Mais, c’est surtout « par passion » que Philippe Berlie s’est porté acquéreur de Devinci.

Au final, Jean-Philippe Dayraut reste à la tête de Devinci Cars. Toutefois il n’est plus le patron financièrement parlant. Toutefois, cela devrait rassurer ceux qui ont cru dans cette marque. Et qui sait si un avenir plus radieux ne s’ouvre pas pour Devinci ? Un petit véhicule passion électrique cela plait à beaucoup qui ne se voient pas « mécaniquer » pour partir en balade. On charge et zip !

Retrouvez notre galerie et les détails de la Devinci quand elle était exposée au Salon de Genève 2019. Un petit look rétro très sympathique.

Illustration : Devinci Cars

(12 commentaires)

  1. Je viens de visiter le site, mais c’est hyper exclusif, cette marque !! Je pensais que c’était plus accessible financièrement.
    Une niche dans la niche de la niche : une néo-rétro typée GP d’avant-guerre, électrique et bridée à 20 ch ! Claquer 55.000€ HT (prix de base, ça monte jusqu’à 200.000€…) pour une voiture plafonnant à 90 km/h, aussi belle soit-elle c’était forcément voué à l’échec.

    La voiture est magnifique, ça aurait fonctionné avec un petit moteur thermique avec un peu de caractère, genre Toyota 1800 à compresseur équipant les Lotus Elise SC (c’est léger et ça pousse et ça siffle !).
    Ça aurait peut-être fonctionné avec un moteur électrique de 120 ch et 25-30 mkg, histoire de se faire plaisir sur piste avec une Vmax autour de 180 km/h et une autonomie de 100-150 km.
    Mais là, sérieusement ? 20 ch et 90 km/h ? pour au moins 55.000€ ??!!!

    Pas grave, on a toujours Secma !

    1. Absolument d’accord avec vous !
      Il y en a une qui se promène dans ma ville le wek-end, je dois dire que j’ai été assez déçu du résultat un peu trop « baroque » et « lourdingue ».
      Je crois qu’une solution simple, authentique et efficace comme vous la décrivez aurait rencontré plus de succès.

    2. Le 1.8l compresseur Toyota fait plus de 200 ch, vu le poid que doit faire une Devinci (pas trouvé l’info sur leur site), il n’y a peut-être pas besoin d’en avoir autant pour se faire plaisir. 😉

      1. 240 ch, j’ai un pote qui en a eu une (Elise SC, pour SuperCharged), ça fait pas semblant.

        Oui, pour une voiture légère, comme une certaine Super Seven, pas besoin d’un gros moteur.

        1. Ah, je croyais que c’était 220 dans l’Elise, mais il y a peut-être plusieurs version. J’ai ce moteur dans ma Yaris, il est donné pour 212 ch.

  2. Entretien:
    Afin de valider la garantie, il est demandé de faire une première révision avant les 2 000km chez un distributeur agréé DEVINCI
    Ensuite, la même révision doit être réalisée tous les 3 000 km
    Le coût d’une révision est d’environ 500 € HT

    1. Avec 5 distributeurs en France et un en Suisse, ça ne fait pas lourd. Perso ça me ferait plus de 1000 km aller/retour, pour une révision à faire tous les 3000, ça risque de revenir souvent. ^^

  3. un bien beau quadricycle de « collection » comme ils disent.
    Pas un mot sur les perfs, ça pourrait fâcher, chuuuut.
    Y’a une version à 200 000HT, les 5 exemplaires vont rester en pièces détachées dans l’usine à mon avis.

  4. Des commentaires afligeants. Cette voiture est l’archétype de la voiture 100% plaisir.
    La vitesse et la puissance sont dépassées. Une création intelligente. Dans peu de temps, il y aura tellement de propriétaires de sportives décadentes sans valeur et inutilisables en ZFE ou même sur route (avec un carburant à 10€ le litre), sans parler du coût de possession infernal (révisions, contrôle technique, assurance). Je roule depuis 15 ans à l’électrique et 2 voitures plaisir qui me donnent le sourire sont celle-ci et une méhari electrique (attention, pas celle sur plateforme de Bolloré). Quelle tristesse d’être arrivé trop tôt, de subir la crise COVID, il ne manquait pas grand chose pour atteindre le succès. Tout n’est pas perdu. Une version d’accès dépouillée pour des promocourses en lever de rideau au Mans historique, à Nougaro, aux coupes de l’âge d’or… et d’autres idées pour relancer l’affaire.

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