Abandon du projet d’usine de batteries au Chili, pays du lithium

La société chinoise Sichuan Fulin Transportation Group  a abandonné son projet de fabrication de pièces pour véhicules électriques au Chili, a annoncé jeudi l’agence de développement Corfo. Laissant ainsi ébranlée l’industrie naissante de production de batteries pour véhicules électriques dans ce pays d’Amérique du Sud doté de très importantes ressources en lithium.

Fulin, Samsung SDI et Posco partenaires

Pourtant l’histoire commençait bien … En 2018, Fulin et deux autres investisseurs – le sidérurgiste sud-coréen Posco et le géant de l’électronique Samsung SDI –  ont remporté un appel d’offres – très convoité – lancé en 2018 par le gouvernement chilien pour la construction d’une usine de fabrication de batteries dans le désert septentrional du pays, en échange de 27 années d’approvisionnement en lithium à faible coût.

L’hydroxyde de lithium : la clé du projet

Mais ces projets ont commencé être mis à mal le mois dernier lorsque le sidérurgiste sud-coréen Posco a annoncé son intention de renoncer à une joint-venture avec le géant de l’électronique Samsung SDI pour la construction d’une usine au Chili. Le troisième lauréat, la société chimique chilienne Molymet, a également abandonné son projet.

Posco, s’est ainsi retiré  du projet de fabrication de pièces de batteries au Chili, un peu plus d’un an après avoir obtenu l’accès garanti au lithium du producteur américain Albemarle.

Raison invoquée par le sidérurgiste sud coréen : le projet proposé nécessitait de l’hydroxyde de lithium, un type de métal de plus en plus prisé des fabricants de batteries pour véhicules électriques (EV), mais non fabriqué par Albemarle  au Chili. Ce dernier produit principalement du carbonate de lithium  dans le pays, une variété de métaux largement utilisés dans l’électronique grand public.

Précisons à cet égard qu’en 2017, la production du Chili se décompose, en 73 563 t de carbonate de lithium, 5 280 t d’hydroxyde de lithium et 2 535 t de chlorure de lithium.

L’avis de Leblogauto.com

L’abandon du projet est la dernière d’une série de revers pour le Chili, qui a eu du mal à moderniser ses politiques en matière de lithium, à augmenter sa production et à développer un secteur national de la batterie. Et ce, malgré le plus grand stock de métal au monde et une demande mondiale croissante en VE.

Sources : Reuters

(10 commentaires)

  1. peut on penser un moment que le rapatriement de la valeur ajoutée dans le pays de l’actionnaire ne serait pas aussi la clé du problème, certes si la matière première n’est pas exactement celle désirée ça peut coincer. Mais les Chinois ou les Asiatiques en général, aiment bien rapatrier chez eux la valeur ajoutée, ils pillent mieux que quiconque (Chinois surtout) l’Afrique, dans la joie la bonne humeur et l’indifférence…

    1. Ils ne pillent, ils achètent. Si ils achètent à bas prix des choses qui ont au final une forte valeur, ou une forte valeur une fois transformée, ce n’est pas de leur faute. C’est juste un investissement intelligent.

      Si il y a quelqu’un à blâmer, c’est celui qui s’est dit « à court terme, je vais me faire un peu d’argent ».

  2. Il ne faut pas se leurrer, les industriels ne se sont pas tirés une balle dans le pied. S’ils ont abandonné le projet, c’est que le Chili n’était pas si intéressant que ça, bien qu’il ait la plus grande réserve de lithium. Il y a donc encore du lithium facile à miner en nombre dans le reste du monde, n’en déplaise aux cassandres insistant à longueur d’année sur une soi-disant rareté.

  3. Ca ne sera pas la première usine annoncée qui ne se fera pas.
    La V.E ne décollera jamais c’est une leurre entretenu pour calmer les Bobos et les pseudo-activiste.
    Mais bon tant que le mythe du C.O² responsable du réchauffement climatique fonctionne on aura pas fini de lire des articles plus nuls les uns que les autres à ce propos.

    1. Le problème de la pollution généré par la VT ne s’arrête pas uniquement au CO².
      De plus, admettons qui le CO² est un détail dans le réchauffement climatique (ce qui reste à prouver) c’est au moins la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
      Les études sur le réchauffement planétaire tentent à prouver que cela commence vers 1870…C’est-à-dire au début de l’ère industrielle… Comme par hasard.
      On serait encore moins de 3 milliards sur terre, ça passerait à la rigueur, mais comme tous les Chinois et Indiens auront leurs petites autos dans 20-30 ans, la fin du monde sera proche et ça sera trop tard pour tenter de faire quelque chose.

  4. …vous dites une chose juste qui me rappelle des années où on évoquait l’éveil de la Chine et le déclin général de l’humanité . oui c’était pessimiste dans les ans 70, je suis désolé, mais c’était prévisible.

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