VTC : Taxify vient défier Uber à Paris
Des compagnies de VTC, il y en a plusieurs en France et à Paris. Mais le "mastodonte" reste pour le moment Uber. Taxify, un concurrent sino-estonien veut lui tailler des croupières.
Des compagnies de VTC, il y en a plusieurs en France et à Paris. Mais le "mastodonte" reste pour le moment Uber. Taxify, un concurrent sino-estonien veut lui tailler des croupières.
Uber se paie actuellement de grandes publicités pour redorer son image. Ventant son côté humain, la compagnie américaine veut faire oublier les différentes polémiques. Mais, aujourd'hui, c'est un concurrent sérieux qui vient menacer Uber.
Taxify est une société estonienne dont les capitaux sont chinois (depuis août dernier). En effet, c'est Didi Chuxing qui est derrière cela. Didi Chuxing est bien connu d'Uber car la société chinoise de "trajet partagé" a forcé Uber a se faire absorber par elle en Chine.
Taxify se veut 10% moins cher qu'Uber. Mais, aussi (et surtout) prend moins de commission sur les trajets et rémunère donc mieux les chauffeurs. Si tout cela est vrai, il risque d'y avoir double hémorragie. A la fois les clients, mais surtout les chauffeurs.
Lancée il y a 4 ans par Markus Villig alors âgé de 19 ans, Taxify est déjà présent dans 20 pays d'Europe mais aussi en dehors. A Paris, le lancement se fait avec 2 000 chauffeurs selon la start-up et une liste d'attente de 5 000 autres chauffeurs qui veulent signer.
En face, Uber capte 80% du marché avec des milliers de chauffeurs. Mais, la grogne est montée ces derniers temps et il pourrait y avoir un départ massif vers Taxify. Il faut dire que Uber prend 25% de commission (30% pour Uberpool) alors que Taxify annonce 15% seulement.
Mais, il faut bien y regarder pour les chauffeurs. En effet, le calcul est rapide. Sur une course de 100 euros, Uber en prend 25 et le chauffeur 75. Avec les promesses de Taxify, la course devrait être à 90 euros. Taxify prendrait donc 13,5 euros, laissant 76,5 euros au chauffeur. Une différence pas si grande finalement. Une différence tout de même. C'est surtout le client qui y gagne.
Début 2018 en France, la loi change pour les chauffeurs VTC. Avec la loi Grandguillaume de novembre 2016, il faudra désormais une carte VTC. Les LOTI (capacitaires) ne seront plus autorisés à travailler dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Le marché risque de connaître une pénurie (temporaire) de chauffeurs et les sociétés comme Uber ou Taxify vont sans doute faire des "gestes" pour conserver leur "matière première" et les choyer.
Pour sa grand offensive, Taxify lance une opération tout le mois d'octobre. 50% de remise sur les trajets. Imparable pour recruter des clients. Tout le monde n'est cependant pas dupe. Beaucoup pense qu'une fois implanté en France, Taxify va, comme Uber en son temps, remonter les commissions.
Taxify devrait également faire face à une plainte de l'Union Nationale des Taxis (UNT). Non pas pour son activité de mise en relation de chauffeurs VTC et de clients, mais pour son nom ! En effet, le nom "Taxify" peut induire une confusion pour les clients entre VTC et Taxi.
On devrait donc avoir les mêmes polémiques et affaires avec Taxify que l'on connait avec Uber. Pour les clients en revanche, cette concurrence devrait être bénéfique.
Des compagnies de VTC, il y en a plusieurs en France et à Paris. Mais le "mastodonte" reste pour le moment Uber. Taxify, un concurrent sino-estonien veut lui tailler des croupières.
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