Le procès de Winterkorn pourrait être dissocié de celui concernant 4 autres dirigeants de VW
Le cas de Winterkorn, 74 ans – qui, selon un magazine allemand, a besoin d'une opération de la hanche – pourrait être séparé de quatre autres dirigeants de Volkswagen qui font également face à des accusations pour leur rôle dans l'autorisation de mise en circulation de véhicules dotés d’un logiciel illégal de falsification des données des émissions.
Si Winterkorn n'est pas en mesure de participer au début du procès prévu le 16 septembre en raison de problèmes de santé, les procédures contre les quatre autres commenceront sans lui, a déclaré un porte-parole du tribunal, bien qu'aucune décision finale n'ait été prise.
Un scandale déjà coûteux pour Volkswagen
Le scandale, qui a été rendu public via les autorités américaines en 2015, a d’ores et déjà coûté à Volkswagen plus de 30 milliards d'euros ) en réparations, frais juridiques et règlements. Il a entraîné une refonte drastique de la gestion et de la stratégie du constructeur.
Un procès déjà plusieurs fois retardés
Le procès devait commencer en février 2021 mais a été retardé à plusieurs reprises en raison de la pandémie de coronavirus. Cette fois-ci, donc, il s’agirait d’un report pour motif médical.
Selon Manager Magazine, compte-tenu de la nécessité pour Winterkorn de se faire opérer d’une hanche, son état de santé le rendrait indisponible pour un procès jusque vers le milieu de 2022.
Cependant, si le tribunal attend la fin du procès contre les quatre autres dirigeants pour « s’attaquer au cas » Winterkorn, dans ce cas, a procédure principale contre l’ex DG pourrait n'ouvrir qu'au second semestre 2023.
Notre avis, par leblogauto.com
De report en report, Martin Winterkorn s’en sort bien pour le moment diront certains … D’autant plus que si le procès des 4 autres dirigeants intervient avant le sien, il pourrait bénéficier d’une certaine clémence des juges, les peines les plus fortes pouvant être prononcées contre les premiers jugés …
Rappelons également que Volkswagen avait dans un premier temps réclamé plus d’un milliard d’euros de dommages et intérêts à l’ex-PDG Martin Winterkorn dans le cadre du « dieselgate ». C'est en effet ce que rapportaient en avril dernier vendredi les médias allemands.
Au final, le Conseil de Surveillance de VW s'est accordé à l'amiable avec Martin Winterkorn, sur le versement d'une somme record d’environ 11 millions d’euros à son ancien employeur. L’opération permettant de solder des accusations de négligence dans le cadre du scandale dieselgate.
Que les âmes sensibles se rassurent : Martin Winterkorn ne devrait pas mettre la main à son propre portefeuille. Ce sont avant tout les assurances qui seront sollicitées. Histoire de les faire « contribuer » au passage …
Sources : Reuters, Manager magazine, Sueddeutsche Zeitung