Trump menace de taxer le Canada en cas d'échec de l'ALENA
par Elisabeth Studer

Trump menace de taxer le Canada en cas d'échec de l'ALENA

Nouvelle guerre des nerfs menée par Donald Trump … sur fonds de tension commerciales entre Etats-Unis, Mexique et Canada et négociations autour de l'ALENA, accord tripartite entre les trois pays. Avec pour arme fatale : les taxes sur les importations américaines.

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Nouvelle guerre des nerfs menée par Donald Trump … sur fonds de tension commerciales entre Etats-Unis, Mexique et Canada et négociations autour de l'ALENA, accord tripartite entre les trois pays. Avec pour arme fatale : les taxes sur les importations américaines.

Nouvelle menace de Trump envers le Canada

Vendredi dernier, le Président américain a ainsi lancé une nouvelle menace sur les tarifs douaniers envers le Canada, alors que la situation d'Ottawa dans le cadre des négociations de l'ALENA n'est pas des plus faciles. Cette nouvelle escalade intervient alors que Trump mène actuellement des pourparlers bilatéraux entre les États-Unis et le Mexique. Lesquels devraient - nous promet-on - aboutir prochainement.

Dans un tweet semblant faire référence à la renégociation de l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain ou NAFTA en espagnol), le président américain a déclaré que "l'accord avec le Mexique était en bonne voie" et que "le Canada devait attendre".

Le locataire de la Maison Blanche a poursuivi en envoyant un avertissement à Ottawa en clamant que ses « barrières tarifaires et commerciales » étaient « beaucoup trop élevées. » Affirmant que les Etats-Unis allaient taxer les voitures canadiennes si un accord ne pouvait pas être trouvé.

Des relations de plus en plus tendues

Pour compliquer les choses, la relation déjà difficile entre le Canada et les États-Unis s’est détériorée depuis que les partenaires ont suspendu les pourparlers au printemps dernier.

Trump a infligé une véritable gifle au Canada et à d'autres alliés en instaurant des droits sur l'acier et l'aluminium, ce qui a conduit à des représailles d'Ottawa. Il a également à maintes reprises proféré des menaces d'appliquer des tarifs encore plus dommageables au secteur automobile.

En juin dernier, fidèle à lui-même, Trump a qualifié le premier ministre canadien, Justin Trudeau, de « malhonnête et de faiblesse » pour avoir qualifié d'"insultants" les tarifs américains.

"En raison des fausses déclarations de Justin à sa conférence de presse, et du fait que le Canada impose des taxes massives sur nos agriculteurs, travailleurs et entreprises américains, j'ai demandé à nos représentants américains de retirer le soutien au communiqué, tandis que nous envisageons des tarifs sur les automobiles qui inondent le marché américain!" avait également tweeté Donald Trump.

Le Canada dans l'attente de l'aboutissement des négociations USA/Mexique

Vendredi, une source proche des pourparlers concernant l’ALENA à Ottawa a déclaré que les Canadiens ne retourneraient pas à la table de négociation à Washington tant que les États-Unis et le Mexique ne trouveraient pas un terrain d’entente, en particulier les points de friction complexes liés au secteur automobile.

A contrario, si les États-Unis et le Mexique arrivent à résoudre leurs différends bilatéraux dans les prochains jours, on indique de même source qu’il était «très possible» que le Canada puisse reprendre les négociations au cours de la semaine.

"Nous conservons la même position que le Mexique, a également déclaré la source canadienne. Ajoutant : « la prochaine question évidente est la suivante: avons-nous une date ferme pour que le Canada participe physiquement aux pourparlers ? Et la réponse est non, tant que les États-Unis et le Mexique n’ont pas résolu leurs problèmes, en particulier l’automobile. "

Le Canada ne changera pas de cap

Le Canada n'est pas prêt quant à lui à se laisser faire. Un porte-parole de la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a ainsi déclaré en réponse au message du président que son tweet ne ferait pas changer Ottawa de cap.

"Nous continuerons à défendre les intérêts canadiens alors que nous travaillons à un accord trilatéral modernisé.

Il faut dire que l'enjeu est d'importance  : composée principalement d’usines de montage d’entreprises étrangères, l’industrie automobile est vitale pour l’économie canadienne et soutient 550 000 emplois partout dans le pays.

Le secteur automobile au cœur du nouvel ALENA selon le Canada

En avril 2018, Chrystia Freeland, ministre canadienne des Affaires étrangères, estimait que les règles concernant le secteur automobile représentera le principal changement  du nouvel ALENA.

Selon des sources citées par la presse canadienne, l'entente devrait prévoir que les pièces majeures des véhicules soient essentiellement composées d'acier nord-américain.

Les équipes des négociateurs auraient ainsi la lourde tâche de discuter des différents pourcentages de pièces d'origine US en fonction du type de produit et de sa valeur. S'ils se trouvaient à cette date en deçà des 85 % exigés par les États-Unis, la partie canadienne se disait toutefois ouverte à la discussion.

Parmi les discussions figurait également la possibilité d'exiger un pourcentage de produits provenant d'usines respectant certains standards de salaires et de conditions de travail.

Crédit Illustration : Honda, EDC 

Sources : Financial Post, AFP, Radio Canada

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