Elon Musk, le PDG de Tesla, redouterait-il les syndicats ? Tel semble bien être le cas. Le patron du constructeur souhaite en effet dissuader ses salariés d'implanter un syndicat dans l'entreprise. Et il l'affiche ouvertement, n'hésitant pas à effectuer une sorte de chantages. De quoi mettre le feu aux poudres ?
Répondant à une question d'un internaute lui demandant de se positionner sur le sujet des syndicats, le dirigeant a répondu dans un tweet quelque peu menaçant. Affirmant que l'adhésion à un syndicat pourrait sous-entendre le retrait des stock-options dont bénéficient les salariés. Déclenchant ainsi une importante polémique.
« Rien n'empêche les équipes de Tesla de notre usine de production de véhicules de voter en faveur de l'implantation d'un syndicat. Elles pourraient le faire demain si elles le voulaient. Mais pourquoi verser une cotisation à un syndicat et renoncer à des stock-options pour rien. Nos résultats en termes de sécurité est deux fois meilleur qu'avec l'implantation de l'UAW et de plus, tout le monde a déjà une assurance santé », a ainsi écrit Elon Elon Musk sur son compte Twitter.
L'UAW (United Auto Workers) qui essaie de s'implanter dans l'usine Tesla de Fremont, en Californie, depuis plusieurs mois a porté plainte jeudi en saisissant les autorités. Pour Dennis Williams, le président de l'UAW, le tweet d'Elon Musk s'apparente selon lui à des menaces à peine voilées envers les salariés qui seraient tentés de se syndiquer. Il accuse le PDG de Tesla de menacer ses salariés de leur retirer leurs stock-options qui leur ont été attribués s'ils se syndiquent ou s'engagent dans une activité syndicale.
L'affaire devient on ne peut plu sérieuse : l'UAW a décidé de déposer une plainte devant le National Labor Relations Board (NLRB), une agence publique censée s'assurer que le droit du travail est bien appliqué.
Les relations entre l'UAW et Elon Musk sont tendues depuis plusieurs mois. Le patron de Tesla voit d'un très mauvais œil les tentatives du syndicat d'ouvrir une section syndicale dans son usine. Lequel s'inquiète d'ores et déjà de l'accélération des cadences de travail mises en œuvre pour produire la Model 3.
UAW accuse également Tesla d'avoir limogé des salariés pour leurs sympathies syndicales. En octobre dernier, il avait saisi le NLRB sur l'affaire. Le constructeur conteste quant à lui ces accusations.
Tentant de rattraper le coup, un porte-parole de Tesla joint par l’AFP a tenu à faire une explication de texte. Affirmant que Elon Musk avait voulu via sa formulation mettre en avant la politique de rémunération de Telsa, laquelle offre aux salariés la possibilité d'obtenir des stocks-options.
"Le tweet d'Elon est simplement une reconnaissance du fait que contrairement à Tesla aucun autre constructeur automobile où est implanté l'UAW n'attribue des stocks-options aux salariés des unités de production et les responsables de l'UAW ont toujours refusé d'admettre cette valeur de notre programme de rémunération", a déclaré le porte-parole.
Sources : RFI, AFP, Tesla
Crédit Illustration : Tesla
Elon Musk, le PDG de Tesla, redouterait-il les syndicats ? Tel semble bien être le cas. Le patron du constructeur souhaite en effet dissuader ses salariés d'implanter un syndicat dans l'entreprise. Et il l'affiche ouvertement, n'hésitant pas à effectuer une sorte de chantages. De quoi mettre le feu aux poudres ?
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