L'année 2021 débute en poursuivant sur la lancée de l'année 2020 grandement perturbée par la pandémie à la Covid-19 : une baisse de 35% sur fond de couvre-feu et de vacances à la neige très limitées.
Selon le baromètre de l'Organisme National Interministériel à la Sécurité Routière (ONISR), 171 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine en janvier 2021. C'est 93 tués de moins avec un passage de 264 en 2020 à 171 donc le mois dernier. Surtout, par rapport à l'année 2019 (une "bonne" année pour janvier NDLA), 2021 est aussi en baisse, de 28% avec 68 décès de moins. 171 tués représente le plus bas historique pour un mois de janvier. Le précédent "record" était 229 en 2018.
Du côté des accidents et des blessés, c'est un peu moins bon. Mais, cela reste, tout de même, en forte baisse. Respectivement -24% et -25% à 3 472 accidents (-1 068) et 4 277 blessés (-1 403).
La mortalité des piétons, souvent plus forte durant les mois d'hiver (nuit précoce, temps gris et sombre) est la bonne surprise du mois de janvier 2021. En effet, le nombre de piétons tués passent de 46 en 2020 à 26 en 2021. En proportion, -43,5%, c'est presque aussi bien que la baisse des automobilistes tués (-71 tués ou -44,3%). A noter que plus de motocyclistes ont trouvé la mort en janvier 2021 par rapport à janvier 2020 (+8 pour un total de 29).
Moins de trafic, la solution...
La plus forte baisse du nombre de tués en proportion est située à l'extérieur des agglomérations avec -44,7%, contre -26,7% en ville.
Comment expliquer un mois de janvier si bas ? Le couvre-feu généralisé à 18 heures jusqu'à 6h en France y est pour beaucoup. Contrairement au second confinement pendant lequel beaucoup de magasins restaient ouverts, ici, passé 18 heures il n'y a plus rien. Les gens qui ne rentrent pas du travail ou ne vont pas aider une personne par exemple sont donc chez eux. Il y a également le télétravail qui reste important. Le trafic est donc toujours maintenu à un niveau bas.
En outre, il n'y a pas eu les "transhumances" hivernales pour le début de l'année et le mois de janvier. Les stations de ski étant toujours privées de remontées mécaniques, la fréquentation touristique et donc le trafic là encore, ont été moindres.
Contrairement à ce qui était craint par certains, la multiplication des pistes ou bandes cyclables dite "coronapistes" temporaires pour palier un manque flagrant d'infrastructures pour les vélos, n'a pas engendré une suraccidentalité ou une surmortalité des cyclistes. Elles sont donc à pérenniser et surtout sécuriser au maximum pour la sécurité de tous.