Conduite autonome sans mains sur le volant en restant sur une même voie
Dans un communiqué, le ministère des Transports (DfT) britannique a indiqué qu'il autoriserait une conduite automatisée sans mains sur le volant avec des technologies permettant de rester dans la même voie pour des autoroutes où le trafic est peu dense, et à une vitesse maximale de 37 miles par heure (60 kmh).
Système automatisé de maintien dans sa voie
Le gouvernement compte s'appuyer sur une technologie dite de système automatisé de maintien dans sa voie (Automated lane keeping system, ou ALKS en anglais).
La technologie, qui a fait l'objet d'un accord international pour permettre le développement des voitures autonomes, permet au c nducteur d'abandonner temporairement le contrôle du véhicule mais il doit être assis sur le siège conducteur et en mesure de reprendre la conduite.
Le système, destiné à des voies autoroutières uniques et séparées, s'appuie sur des capteurs et caméras pour permettre le maintien d'un véhicule dans une file, avec une distance minimale du prochain véhicule.
Conducteur pour embouteillages
Le DfT décrit l'ALKS comme la technologie des "conducteurs pour embouteillages". S'il détecte "un risque imminent de collision" il met en place des manoeuvres d'urgence, notamment freinage ou changement de direction.
Une technologie dotée de sérieux atouts selon le ministère britannique
D'après le ministère, la technologie pourrait améliorer la sécurité routière car les erreurs humaines "participent à plus de 85% des accidents". Il estime aussi que 38.000 emplois pourraient être créés au Royaume-Uni et que l'industrie britannique des voitures autonomes pourrait valoir 42 milliards de livres d'ici 2035.
Une annonce qui replace le Royaume-Uni dans la course pour les voitures autonomes
Certains analystes estiment que cette annonce replace le Royaume-Uni dans la course pour les voitures autonomes le pays étant un peu à la traîne derrière les Etats-Unis et la Chine.
Des voix s’élèvent pour appeler à la prudence
Reste que des voix s’élèvent pour appeler à la prudence. Steve Gooding, directeur de la RAC Foundation, spécialisée dans la recherche sur les politiques de transport, estime ainsi que le transfert de contrôle entre machine et humain comporte des difficultés.
« Les conducteurs peuvent trop s'appuyer sur les systèmes automatisés, sans parler d'une latence de quelques secondes cruciales lorsque le conducteur reprend le contrôle en cas d'urgence », détaille-t-il.
Le président de l'association des automobilistes AA, Edmund King considère quant à lui qu’on ne devrait pas mener une course « pour enlever du volant les mains du conducteurs". Tenant à souligner la persistance de « failles dans la manière dont cette technologie détecte et arrête le véhicule".
Notre avis, par leblogauto.com
Cette annonce intervient alors qu’un accident mortel survenu au Texas vient de relancer la polémique sur les dangers liés aux systèmes de conduites autonomes … que certains associent un peu trop rapidement à des voitures autonomes.
Alors que dans les heures qui ont suivi l’accident, il semblait qu’aucun conducteur n’était apparemment au volant de la Tesla au moment des faits, le constructeur assure pour sa part qu'il était "probable" qu'une personne ait été au volant et que son logiciel d'aide à la conduite n'était pas enclenché.
Sources : AFP