Repas optimisé pour la vigilance au volant
Un total de 70 conducteurs, âgés de 23 à 70 ans, ont consommé ce "repas optimisé" avant de s'installer dans un simulateur de conduite où leurs comportements ont été observés grâce à un capteur optique infrarouge mesurant les signes de fatigue (micro-mouvements des globes oculaires et des postures, bâillements, etc.)
"Le repas optimisé permet de conserver un état de vigilance identique" à une conduite à jeun, "avec même une amélioration du temps de freinage après le repas", conclut l'étude, commandée par l'association Assurance Prévention et menée par le cardiologue et nutritionniste Frédéric Saldmann et le médecin endocrinologue Fabrice Bonnet.
Certaines calories abaissent la vigilance
Selon une précédente recherche des deux auteurs, la courbe de somnolence grimpait en moyenne 30 minutes après la consommation d'un repas hyper-calorique ou classique (500 kcal). Lors de cette expérimentation, ils ont constaté une "inversion de la courbe" lors de cette phase traditionnellement critique où l'on observe le pic des accidents liés à la somnolence (de 13H00 à 15H00 en journée, de 2H00 à 5H00 la nuit).
"Un repas normal, c'est 500 calories, mais ça ne veut rien dire. Ce qui compte, c'est ce que l'on met dans ces 500", explique à l'AFP le docteur Saldmann.
Concombres, radis, endives ou tomates permettent, grâce à leur forte teneur en eau, une hydratation progressive.
Le poisson blanc, l'omelette au blanc d'oeuf ou le blanc de poulet mobilisent moins d'énergie qu'une viande rouge pour être digérés et ont un index glycémique très bas (indice de classement des aliments basé sur leurs effets sur le taux de sucre dans le sang), ce qui évite l'effet "montagnes russes, coup de forme, coup de pompe", souligne le cardiologue.
L'amertume du chocolat : un bon point pour la vigilance !
En dessert, le kiwi ou un carré de chocolat noir 90% sont préconisés car l'acidité pour l'un et l'amertume pour l'autre semblent être des "vecteurs de vigilance" mais des recherches supplémentaires sont nécessaires "pour étudier ces facteurs de façon isolée", notent les auteurs.
La stricte observation de ce régime alimentaire ne dispense pas les conducteurs, qui seront encore nombreux à prendre la route des vacances ce week-end de respecter les autres mesures de prudence.
"La somnolence joue sur plusieurs paramètres, pas seulement ce qu'on mange. Il ne faut pas boire d'alcool, éviter les médicaments qui endorment et surtout se reposer" toutes les deux heures, insiste Frédéric Saldmann.
Notre avis, par leblogauto.com
N'oublions pas non plus de se couvrir la tête au soleil ... sous peine d'être ensuqué(e) au volant .... S'arrêter un petit quart d'heure pour récupérer ne doit pas être considéré comme honteux ... mais tout simplement humain !
Elisabeth Studer avec AFP