Cest lannonce fracassante de la journée du constructeur allemand Porsche, excédé que ses clients doivent bientôt payer 33 euros quotidiennement pour utiliser leur voiture dans Londres. Cest donc le maire Ken Livingstone qui risque de se retrouver devant un tribunal

Porsche conteste tout simplement que cette nouvelle mesure aggravée de 33 euros de péage pour les véhicules émettant plus de 225 g/km de CO2, aide à la baisse globale des émissions de dioxyde de carbone (promesse électorale applicable à l'Automne).

Le constructeur rajoute quen plus elle nuira fortement au commerce intra-muros puisque décourageant même les plus fortunés qui acceptaient de payer la précédente taxe (10,5 qui restera en vigueur pour les autres véhicules, sauf ceux de la catégorie « propre » qui nen payent pas).

Laffaire a pris un tournant de pugilat quand Ken Livingstone a affirmé que les londoniens ne voulaient pas des Porsche en centre ville et que cest eux finalement que Porsche allait amener devant un tribunal.

Quelques jours auparavant le maire de Londres avait pourtant admis que leffet sur les émissions de CO2 de cette nouvelle taxe ne serait pas important, mais que le péage urbain avait incité les constructeurs outre Manche à faire des voitures plus propres et que les propriétaires des plus polluantes ne venaient et ne viendraient plus deux-mêmes dans Londres.

Les premiers constats sur les émissions de CO2 là où il y a des péages urbains sont malgré tout éloquents, comme avec les premiers relevés à Milan, où là les résultats de baisse sont spectaculaires (source : Autobloggreen).

Les 40 à 66 millions deuros générés par cette surtaxe du péage urbain londonien, doivent financer la création massive de pistes cyclables.

Porsche qui ne fait pas les choses à moitié, a laissé 14 jours à Livingstone pour modifier son projet sous peine de lassigner en justice. Et avec cette menace inconsidérée on est à peu près sûrs que Livingstone ne fera rien officiellement sous peine dêtre décrédibiliser politiquement.

Il est quand même dommageable quun tel débat, aussi fondamental, tourne au vinaigre et à lopposition non constructive.

Source : Reuters

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