Les radars urbains reportés sine die
Credit Photo - Parifex/Idemia
par Thibaut Emme
Il ne faut pas envenimer les choses ?

Les radars urbains reportés sine die

On les annonce depuis l'été 2021 en phase de test et bientôt déployés. Qui donc ? Les radars dits urbains. Ce sont de tout petits modèles, très discrets, qui doivent bientôt relever diverses infractions routières. Mais, on attend toujours le décret de mise en oeuvre. Pourquoi ? Sans doute pour éviter d'ajouter de la grogne à la grogne.

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Les radars urbains peuvent théoriquement repérer une vitesse excessive, bien sûr, mais aussi les téléphones au volant, une ceinture non portée, un franchissement de ligne continue ou d'un feu rouge, un couloir de bus, etc. En théorie, ils peuvent même détecter le non respect des distances de sécurité.

Gros comme une boîte à chaussures, ils ne flashent pas, mais filment et analysent les images. Très discrets dans l'environnement urbain, ils peuvent se trouver derrière un arbre, un panneau un poteau, une pile de pont, etc. Ils sont prévus pour s'accrocher sur un lampadaire ou un poteau existant.

Mesta d'Idemia ou Nomad de Parifex

La phase de test dure depuis l'été 2021 dans des villes comme Toulouse, Montpellier, Marseille, etc. Plusieurs dizaines de ces petites bestioles ont fait leurs preuves depuis des mois. Et l'Etat de promettre leur mise en service très bientôt, par la voix de la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Florence Guillaume, dans une interview au Parisien.

Tout est prêt. Ils sont homologués en bonne et due forme et n'attendent que le décret de mise en application.

Les associations de victimes râlent

Oui, mais celui-ci ne vient pas. On nous en annonce 300 d'ici la fin de 2023, avec un début de déploiement au printemps. Pour le moment, Soeur Anne ne voit rien venir. L'Etat aurait-il peur que ce lancement de ces nouveaux pandores automatiques déclenche une contestation alors qu'il y a déjà la réforme des retraites qui crée l'agitation de la rue ? On ne peut le penser, la "sécurité" est au-dessus de cela, non ?

Petite cerise sur le gâteau, les boîtes pourront être vides ! En effet, il est prévu plus de boîtiers implantés que de "radars" réellement en service. Le but ? Dissuader à peu de frais, et faire tourner les radars pour que les usagers de la route ne sachent jamais vraiment s'il y a un appareil verbalisateur ou pas. C'est une pratique très usitée en Angleterre.

Evidemment, les associations pour la sécurité routière montent au créneau pour que l'Etat mette rapidement en action ces radars urbains. A contrario, les associations d'automobilistes ou de motards qui estiment que ces radars n'apporteront rien en termes de sécurité.

Notre avis, par leblogauto.com

300 radars en France, c'est finalement très peu. La probabilité de croiser un tel engin est faible. En revanche, il faudrait voir si on peut les installer au niveau des passages dits protégés (ou "cloutés") pour verbaliser les véhicules qui ne laissent pas la priorité aux piétons.

A noter que les radars ne verbaliseront que les véhicules munis d'une plaque d'immatriculation. Les vélos mais aussi les trottinettes (qui ne dépassent pas le 25 km/h) en sont dispensés.

Note

Sur l'illustration, vous avez les deux modèles retenus par l'Etat. Le Nomad Parifex (à gauche) a remporté l'appel d'offre pour la moitié nord de la France, tandis que le Mesta Compact d'Idemia a remporté l'appel d'offre de la moitié sud de la France.

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Pour résumer

Les radars urbains sont la prochaine génération de pandores automatiques qui doivent être mis en place en 2023. Capables de constater bien des infractions, ils sont très discrets. Tellement que le décret de mise en oeuvre de ces radars n'a toujours pas été pris par l'Etat.

Y aurait-il une crainte de grogne de la rue ? 300 de ces petits radars doivent être installés d'ici fin 2023.

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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