Nicolas Hulot était hier soir à Lille pour défendre son pacte écologique. Le public venu en nombre l'a littéralement acclamé à plusieurs reprises. Maintenant que la menace de sa candidature est totalement levée, l'animateur d'Ushuaïa déplore l'absence des questions écologiques dans la campagne présidentielle. Mais loin d'être naïf, il s'attendait à ce type de scenario, et compte bien rappeler les candidats à leurs engagements.
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Nicolas Hulot était hier soir à Lille pour défendre son pacte écologique. Le public venu en nombre l'a littéralement acclamé à plusieurs reprises. Maintenant que la menace de sa candidature est totalement levée, l'animateur d'Ushuaïa déplore l'absence des questions écologiques dans la campagne présidentielle. Mais loin d'être naïf, il s'attendait à ce type de scenario, et compte bien rappeler les candidats à leurs engagements.
C'est un Nicolas Hulot passionné et passionnant, maîtrisant son sujet dans sa globalité, qui a rappelé avec conviction que "nous sommes face à la plus grande crise de l'humanité"... "on ne peut pas fuir éternellement la réalité".
Cela est évidemment valable pour l'industrie automobile. Néanmoins, Nicolas Hulot ne fustige pas les automobilistes. Il considère que "l'automobiliste a un seuil de vulnérabilité face à la tentation créée par les constructeurs". Il souhaite donc tarir l'offre automobile, et préparer ainsi l'après pétrole. Il estime également que l'offre de véhicules hybrides est bien trop limitée.
De plus, il constate que la grande majorité du parc automobile est composée de véhicules pouvant potentiellement rouler à 200 km/h. C'est notamment à cause de cela que "leur bilan énergétique est catastrophique"... "Il faut lever le pied".
Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, sa démarche est loin de s'arrêter à un simple constat. Ses propositions tiennent compte du problème dans sa globalité, sans négliger les bouleversements économiques et sociaux que cela implique. Mais il insiste, "il faut faire jaillir de gré ou de force une société de modération". "Il faut passer à la croissance qualitative... il y aura un marché pour cette nouvelle économie".
Il préconise donc des normes environnementales plus strictes. Il souhaite par exemple que l'Union Européenne impose aux industriels de produire des véhicules qui ne pourront pas dépasser 110 km/h. Et pour convaincre les consommateurs que nous sommes, il souhaite utiliser le levier de la fiscalité pour encourager ou dissuader tel ou tel achat.
Il en appelle aussi au génie humain pour "redonner du sens au progrès". C'est pour lui l'opportunité que la France renoue avec le prestige en inventant des process innovants.
Quant à la question "pensez-vous que la situation est encore réversible ou ne ferons-nous que reculer l'échéance?", il répond d'un ton grave "En toute franchise, je ne sais pas"... Inquiétant non?
Son pacte écologique compte aujourd'hui environ 700 000 signataires. Il souhaite que ce chiffre atteigne rapidement la barre symbolique de 1 million. Donc quelles que soient vos opinions politiques, et si malgré votre amour de l'automobile, vous vous sentez concernés, signez le pacte écologique.
Et si vous souhaitez aller plus loin, le 1er Avril à 17h aura lieu le premier rassemblement pour l'écologie, Place du Trocadéro à Paris.
Nicolas Hulot était hier soir à Lille pour défendre son pacte écologique. Le public venu en nombre l'a littéralement acclamé à plusieurs reprises. Maintenant que la menace de sa candidature est totalement levée, l'animateur d'Ushuaïa déplore l'absence des questions écologiques dans la campagne présidentielle. Mais loin d'être naïf, il s'attendait à ce type de scenario, et compte bien rappeler les candidats à leurs engagements.