La Bolivie, champion de la "merguez"
La Bolivie a un problème de sans-papiers. En l'occurrence, de voitures sans-papiers. Un problème suffisamment important pour qu'il remonte jusqu'au président Evo Morales.
La Bolivie a un problème de sans-papiers. En l'occurrence, de voitures sans-papiers. Un problème suffisamment important pour qu'il remonte jusqu'au président Evo Morales.
D'après le ministère bolivien des hydrocarbures (qui gère les immatriculations) 33 697 véhicules sont hors-la-loi. 10 595 se baladent avec des plaques clonées (alias "doublette" ou "merguez".) 7 512 ont des plaques volées à d'autres véhicules. 5 483 ont un numéro qui n'existe pas. Enfin, 10 107 voitures n'ont carrément pas d'immatriculation. L'administration a même découvert qu'un même numéro a été utilisé 9 fois !
Le ministère, aidé par les douanes et l'armée, est passé à l'action et a saisi les véhicules douteux. Charge aux propriétaires supposés d'en justifier la provenance pour les récupérer.
Les automobilistes sont furieux et ils en appellent le président à l'indulgence. En 2012 et 2013, Morales avait amnistié les contrevenants et donné une existence légale à 70 000 véhicules.
Cette fois-ci, le président est inflexible. Officiellement, ces 33 697 voitures le gênent car elles font une concurrence déloyale aux voitures de voitures locaux. Le chiffre de 33 697 est à rapprocher des 36 418 voitures neuves vendues sur le territoire en 2013 ! En pratique, le Chili fait pression sur lui. Ces voitures "sans-papiers" sont essentiellement des véhicules volés sur le territoire chilien. Lorsqu'ils sont "légalisés", les vrais propriétaires n'ont plus aucun moyen de les récupérer.
Crédit photo : Fiat Bolivie
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La Bolivie a un problème de sans-papiers. En l'occurrence, de voitures sans-papiers. Un problème suffisamment important pour qu'il remonte jusqu'au président Evo Morales.
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