Un hard Brexit supprimerait 1800 emplois en France
On n'a décidément pas fini de parler du Brexit et de ses conséquences économiques et sociales. Selon le cabinet Deloitte, un hard Brexit pourrait menacer le devenir de 1800 emplois dans la filière automobile de l'Hexagone.
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On n'a décidément pas fini de parler du Brexit et de ses conséquences économiques et sociales. Selon le cabinet Deloitte, un hard Brexit pourrait menacer le devenir de 1800 emplois dans la filière automobile de l'Hexagone.
Une situation qui selon ses estimations serait la conséquence d'une baisse des exportations des constructeurs français vers le Royaume-Uni. Si celui-ci opérait une sortie de l'Union européenne sans accord ni période de transition, Deloitte considère qu'une chute de 36 % du nombre de véhicules exportées de France vers le territoire britannique pourrait être observée, soit une baisse de 83 000 véhicules pour 144 000 unités.
Le cabinet précise à cet égard que les voitures d'origine française ont représenté 5% de part de marché au Royaume-Uni en 2016, correspondant à 160 000 nouvelles immatriculations.
Prix de vente prohibitifs et manque à gagner
Deloitte rappelle qu'une sortie de l'UE sans accord (hard Brexit) se traduirait notamment par l'introduction de taxes sur les importations au Royaume-Uni et par une chute de la livre sterling. Deux facteurs engendrant une augmentation cumulée des coûts pour les constructeurs automobiles. Selon l'étude, en cas de répercussion de cette hausse de coûts sur le consommateur, le prix de vente au Royaume-Uni d'un véhicule produit en France augmenterait en moyenne de 21% - soit de 4 300 euros - pour une valeur intrinsèque de 25 100 euros . De quoi faire reculer pour ne pas dire faire fuir plus d'un.
En terme financier, la chute des exportations françaises de véhicules vers le Royaume-Uni représenterait une perte de chiffre d'affaires annuel de 1,7 milliard d'euros pour l'industrie automobile de l'Hexagone. Faisant chuter les bénéfices de près de 36 % - selon les calculs établis par l'étude – amputant les résultats de 88 millions d'euros chaque année sur 3 milliards d'euros. Un manque à gagner qui pourrait contraindre les constructeurs à supprimer l'équivalent de 1 800 emplois. Et ce, d'autant plus, que selon l'étude, dans l'Hexagone, 5 000 personnes participent au commerce de véhicules destinés au marché britannique, dont 3 400 sur les chaînes de production.
Pour rappel, les véhicules des constructeurs allemands représentaient plus d'une immatriculation sur trois au Royaume-Uni (34%) en 2016, le marché britannique représentant leur premier marché d'exportation au niveau mondial. Mais un hard Brexit pourrait faire chuter leurs ventes de 31 % - soit 255 000 unités - pour atteindre au final 555 000 unités. Selon l'étude, le prix de vente au Royaume-Uni d'un véhicule en provenance d'Allemagne pourrait grimper a de 5 600 euros (à 32 100 euros). En terme de chiffre d'affaires, cela pourrait se traduire pour l'Allemagne à une perte sèche de 6,7 milliards d'euros, à 15,1 milliards d'euros.
A noter enfin que l'étude tient à évaluer les conséquences d'un hard Brexit tant pour les constructeurs que pour les équipementiers automobiles.
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On n'a décidément pas fini de parler du Brexit et de ses conséquences économiques et sociales. Selon le cabinet Deloitte, un hard Brexit pourrait menacer le devenir de 1800 emplois dans la filière automobile de l'Hexagone.