Interrogé sur une chaîne française d'information, BFM TV, sur la possibilité qu'il ait utilisé un passeport français pour arriver au Liban, Jean-Yves Le Drian a répondu : "pas à ma connaissance".
"Nous n'avons pas d'informations particulières sur ce sujet", a-t-il ajouté.
L'ex-patron de Renault-Nissan a fui le 29 décembre le Japon où il était assigné à résidence dans l'attente de son procès pour malversations financières.
Il est soupçonné de s'être envolé de l'aéroport international du Kansai près d'Osaka (ouest du Japon) à bord d'un jet privé, puis d'en avoir pris un autre à Istanbul pour rejoindre Beyrouth le 30 décembre.
Ses trois passeports (français, libanais, brésilien) étaient conservés par ses avocats japonais, pour limiter les risques de fuite. Mais, selon une source proche du dossier, une autorisation exceptionnelle du tribunal lui permettait de conserver un deuxième passeport français sur lui dans un étui fermé par un code secret, connu de ses seuls avocats.
D'après les enquêteurs cités par les médias, Carlos Ghosn aurait été dissimulé lors de sa fuite dans une caisse du type de celles employées pour transporter du matériel audio de concert.
Un tel caisson a été retrouvé par les enquêteurs turcs dans un des jets utilisés, selon le quotidien économique américain Wall Street Journal.
L'homme d'affaires n'a pas demandé depuis à se rendre en France. "Pour l'instant il ne l'a pas demandé", a indiqué le ministre français des Affaires étrangères.
"Le règlement de cette affaire doit se faire entre le Japon et le Liban", a-t-il ajouté. "S'il vient en France, ce sera à la justice française d'étudier son cas".
Aujourd'hui âgé de 65 ans, le Franco-libano-brésilien avait été arrêté en novembre 2018 au Japon puis inculpé pour diverses malversations financières présumées.
Carlos Ghosn fait aussi l'objet de plusieurs procédures judiciaires en France.
Une enquête préliminaire a été ouverte en mars 2019, qui s'intéresse à deux soirées organisées au château de Versailles en échange d'une convention de mécénat entre le constructeur automobile Renault et l'établissement qui gère le château.
Une information judiciaire pour "abus de biens sociaux" et "corruption" a aussi été ouverte en France par le parquet national financier concernant des contrats de conseil conclus par la filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, RNBV.
Par AFP