Car dans la pratique, cette mesure prend plutôt des airs d’épouvantail destiné à faire fuir les automobiles de Bruxelles, en lui brandissant le risque d’un flash même en conduisant de manière prudente et responsable. En plus, selon certains organismes, rouler à 30km/h dans toute une ville pourrait avoir l’effet inverse des bienfaits attendus. Car à 30km/h, le conducteur sera sans doute beaucoup moins attentif au volant, trop occupé à faire du lèche vitrine ou à dévorer des yeux les demoiselles de la capitale voire, à surveiller son compteur de vitesse pour être sur de ne pas passer la barre fatidique des 30km/h le faisant passer pour un dangereux nuisible.

A 30km/h, pour peu que la route s’élève un peu ou que l’on ait une voiture «écologique» (type Polo Bluemotion, Fiesta Econetic, etc) aux rapports de boîte allongés, il sera impossible de passer la seconde sous peine de se retrouver en sous-régime. Ainsi donc, plutôt que de rouler en troisième à 50km/h à 1.500tr/min, il faudra désormais rouler en 1ère à 3.000tr/min. Ce qui engendrera une augmentation de la consommation, donc de la pollution, mais aussi du niveau sonore.

Cette limitation ne s’applique pas aux trams, mais comment feront-ils dans les nombreuses artères de la ville où ils partagent leurs rails avec les bandes de circulation des voitures ?

Attendons donc les premiers résultats pour voir si la mesure porte ses fruits. Pour s’en assurer, la Ville de Bruxelles a mis en ligne une enquête pour récolter les réactions du public concernant cette nouvelle règle de circulation :  zone30.be

Photo : lesoir.be