Vers une interdiction de la voiture dans la commune de Bordeaux ? Fraîchement élu, le nouveau maire – écologique - de la cité a d’ores et déjà indiqué qu’il pourrait prendre à terme des mesures allant dans ce sens.
Vers une interdiction de la voiture dans la commune de Bordeaux ? Fraîchement élu, le nouveau maire – écologique - de la cité a d’ores et déjà indiqué qu’il pourrait prendre à terme des mesures allant dans ce sens.
Après avoir ravi Bordeaux à la droite, l'écologiste Pierre Hurmic compte mettre en œuvre une politique environnementale au sein de sa commune.
"Concernant l'urbanisme à Bordeaux, je crois à un urbanisme 'post-Covid', c'est-à-dire plus respectueux de la nature en ville", a-t-il ainsi expliqué mercredi 1er juillet, en s’exprimant dans les colonnes de 20 minutes.
Premier argument invoqué pour expliquer sa – future - politique écologique : selon lui, « les gens ont un peu changé et ne veulent plus vivre dans des espaces confinés où il n'y a que du béton ».
"Je ne veux pas interdire la voiture, mais rééquilibrer les choses, même si à terme je pense qu'on ira vers une interdiction . Mais, pour le moment, on va y aller calmement", précise-t-il.
La stratégie s’affiche clairement : pourrir la vie des automobilistes. Ou dit un peu plus diplomatiquement (encore que ..), l’élu indique tout net envisager de "dégoûter progressivement l'automobiliste".
n’évoquant aucune échéance concernant une stricte interdiction, Pierre Hurmic prévoit d’imposer une limitation à 20 km/h dans tout le secteur intra-boulevard, "dans lequel le piéton et les cyclistes sont prioritaires ; le piéton a le droit de marcher au milieu de la route, et la voiture s'adapte".
Arguant qu'actuellement 70 % de la voirie est consacrée à la voiture, alors que l’automobile ne représente que 29 % des déplacements dans Bordeaux, le nouveau maire écologiste assure vouloir "rééquilibrer les choses".
Fort d’un tel constat, Pierre Hurmic veut conserver et même augmenter les pistes cyclables mises en place ces dernières semaines : les coronapistes.
Le nouveau maire propose ainsi que soit instauré
une piste sur toute la longueur sur les boulevards, « pas par petits bouts », ajoutant que selon lui, il « faut des pistes continues et sécurisées ».
Grâce au LGV, Bordeaux se situe désormais à deux heures de Paris en train.
De quoi attirer une population parisienne de plus en plus nombreuse. La flambée des prix immobiliers générée par le phénomène a entrainé une urbanisation à marche forcée dans les banlieues où ont été repoussés les populations els moins aisées, conduisant à d'importants problèmes de transport. La ville étant d’ores et déjà réputée avant cela pour ses bouchons, notamment sur la rocade bordelaise.
La campagne de Pierre Hurmic a aussi reproché à l'équipe précédente d'avoir conçu une ville très minérale qui a battu l'été dernier son record de chaleur (41,2 degrés).
Compte-tenu de la vague verte observée lors des récentes élections municipales, de telles mesures pourraient se multiplier au sein des cités françaises, et notamment à Strasbourg, les régions de l’Est pouvant être incitées à cela par la politique environnementale pratiquée par leur voisin allemand.
Alors que les incitations à l’usage de véhicules dit propres pèsent déjà sur les intentions d’achat, certains consommateurs redoutant qu’un choix de véhicule à moteur thermique ne les empêche de circuler comme ils le souhaiteraient dans les zones urbaines, c'est désormais avec l'interdiction totale de la voiture une révolution au niveau des usages. Reste tout de même à doter la cité bordelaise de transports en commun capables d'absorber tous les besoins. Ce qui n'est pas forcément gagné ...
Sources : 20 minutes, Reuters
Vers une interdiction de la voiture dans la commune de Bordeaux ? Fraîchement élu, le nouveau maire – écologique - de la cité a d’ores et déjà indiqué qu’il pourrait prendre à terme des mesures allant dans ce sens.
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