4% de tués en plus sur les routes en octobre 2023
Les chiffres de la Sécurité Routière d'octobre 2023 ne sont pas bons, surtout pour les automobilistes dont le nombre de tués bondit de 15% par rapport à octobre 2022.
Les chiffres de la Sécurité Routière d'octobre 2023 ne sont pas bons, surtout pour les automobilistes dont le nombre de tués bondit de 15% par rapport à octobre 2022.
Selon les chiffres des BAAC (Bulletin d'Analyse des Accidents de la Circulation) compilés par l'ONISR, il y a eu 308 personnes décédées dans un accident de la circulation au mois d'octobre 2023 par rapport à 2022, en France Métropolitaine. Le nombre de blessés graves est stable sur un an à 1468 blessés graves le mois dernier. Quant au nombre d'accidents corporels, ils sont en forte hausse, de 8% par rapport à 2022, à 5 127 accidents corporels.
Heureusement, si on prend les chiffres sur les 12 derniers mois, cela reste en baisse de 5% concernant la mortalité routière par rapport à 2022, mais également par rapport à 2019 (dernière année avant les aberrations statistiques de la pandémie à la Covid-19 NDLA).
Au mois d'octobre, on a assisté à une très forte remontée des tués automobilistes. Pour autant, cela reste en baisse sur 12 mois par rapport à 2022, mais aussi 2019 (-6%). On a globalement repris la baisse continue du nombre de tués en automobiles. C'est principalement dû à l'amélioration continue du parc roulant avec les nouvelles générations de voitures qui pénètrent peu à peu le parc. Sur les 12 derniers mois, on compte 1518 automobilistes tués, contre 1767 en décembre 2017. Cela représente une baisse de 14% !
Mais tout n'est pas aussi "positif" dans ces chiffres. En effet, la mortalité des cyclistes est d'environ 200 personnes tuées sur les 12 derniers mois contre 173 en décembre 2017. Cela s'explique par une pratique accrue du vélo, que ce soit pour aller au travail, ou en loisir. A noter qu'entre 35 et 40% des cyclistes se tuent tous seuls sans tiers impliqué.
La baisse est moins spectaculaire pour les deux-roues motorisés ou les jeunes de 18 à 24 ans que pour les automobilistes, mais cela baisse tout de même depuis 2017. En revanche, la catégorie des 65 ans et plus (tout mode de déplacement) s'établit à 856 décès à rapporter aux 869 tués de 2017. Cette stabilité se retrouve aussi dans les accidents et les blessés.
La baisse des chiffres de la Sécurité Routière continue donc comme avant la crise de la Covid-19. Cette dernière a modifié les modes de déplacement avec plus de "vélotaf", mais aussi de trottinettes. Depuis les confinements, les automobilistes, qui représentaient plus de 50% des tués sur la route, sont passés en-dessous de cette barre symbolique avec 49%. C'est certes le moyen de déplacement le plus plébiscité par les Français (pour sa souplesse et sa liberté), mais il y a encore de sacrés leviers qui existent pour faire baisser les chiffres.
Selon les rapports annuels de l'ONISR, on compte toujours 20% des automobilistes tués qui ne portent pas leur ceinture. Environ 300 tués. Et on a toujours la moitié des tués en automobile qui se tuent sans tiers impliqué (inattention, survitesse, alcool, etc.).
A cette époque de l'année, il faut redoubler de vigilance par rapport aux chaussées humides et glissantes, aux bourrasques de vent, mais aussi aux piétons, cyclistes, usagers de trottinette non ou mal éclairés. Même à 50 km/h, percuter un piéton peu visible est mortel.
Les chiffres de la Sécurité Routière d'octobre montrent une hausse du nombre de tués de 4%. Ce sont surtout les automobilistes qui font cette hausse avec +15% pour cette catégorie.
Mais, globalement, on reste en ligne de la baisse continue amorcée depuis des années. L'amélioration du parc automobile n'y est pas étrangère.
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