18 Etats contre la politique de Trump sur les émissions
par Elisabeth Studer

18 Etats contre la politique de Trump sur les émissions

18 Etats contre la politique de Donald Trump, cette dernière étant nettement en faveur des constructeurs automobiles, au grand dam de notre chère planète ! Tout de même ! Cela correspond en effet à plus du tiers des Etats, les  États-Unis étant, rappelons-le,  composés de cinquante États fédérés auxquels s'ajoutent le district de Columbia — comprenant la capitale Washington — et plusieurs territoires.

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18 Etats contre la politique de Donald Trump, cette dernière étant nettement en faveur des constructeurs automobiles, au grand dam de notre chère planète ! Tout de même ! Cela correspond en effet à plus du tiers des Etats, les  États-Unis étant, rappelons-le,  composés de cinquante États fédérés auxquels s'ajoutent le district de Columbia — comprenant la capitale Washington — et plusieurs territoires.

Coalition autour de la Californie contre l'Administration Trump

Dix-sept États américains ainsi que la capitale fédérale ont ainsi porté plainte mardi contre l'administration Trump  en vue de pouvoir conserver les plafonds qu'ils ont eux-même imposés en vue de restreindre les émissions polluantes des véhicules, contraintes que le gouvernement fédéral souhaite assouplir manu militari.

S'exprimant dans un communiqué, Jerry Brown, gouverneur de Californie, Etat farouchement opposé à la politique de Donald Trump, a ainsi indiqué que la Californie était chef de file d'une coalition de 18 États « en vue de poursuivre l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) afin de préserver les normes automobiles nationales d'émissions » polluantes.

Début avril, déjà, cet Etat le plus peuplé des USA avait tout d'abord fait cavalier seul, portant plainte contre l'EPA. Désormais, il élargit le périmètre de sa procédure judiciaire à 16 autres États (New York, Connecticut, Delaware, Illinois, Iowa, Maine, Maryland, Massachusetts, Minnesota, New Jersey, Oregon ...) et à la capitale fédérale Washington.

Selon Jerry Brown, cette plainte représente les 140 millions de personnes et 43 % du marché automobile américain « qui veulent tout simplement des voitures plus propres et plus efficaces ».

Affirmant ne pas vouloir «  chercher la bagarre » avec l'administration Trump, le ministre californien de la Justice Xavier Becerra a quant à lui tenu à préciser qu'il était désormais de la responsabilité de l'Etat de faire le nécessaire pour « défendre » des « enjeux si élevés pour la santé » de ses familles et pour sa « prospérité ». Ajoutant : « nous nous battons pour protéger des normes adoptées en 2012 qui ne prennent pas effet avant 2022 ».

Trump accusé de ruiner les efforts fructueux du secteur automobile

Mary Nichols, présidente de la Commission californienne de la qualité de l'air a quant à elle martelé que ces normes constituaient «  une bouée lancée à une industrie » en crise « qui cherchait désespérément la stabilité », estimant par ailleurs que les restrictions étaient fondées « sur la meilleure estimation des ingénieurs sur ce qu'il était possible d'atteindre ».

Selon elle, ces normes sont d'ores et déjà atteintes grâce au « bon travail » du secteur automobile. Néanmoins, elle regrette que Scott Pruitt - le très contesté patron de l'EPA - souhaite désormais « revenir sur ces progrès au nom de la déréglementation ».

Pour rappel, les normes pour la période 2022-2025 - surnommées « CAFE »  pour Corporate Average Fuel Economy - ont été initialement fixées par l'administration de Barack Obama. Elles prévoient des augmentations graduelles des économies de carburant imposées aux véhicules en vue d'atteindre au final 54,5 miles pour un gallon d'essence (4,32 litres aux cent kilomètres) en 2025.

Mais désormais, le nouveau locataire de la Maison Blanche semble vouloir prendre un malin plaisir à détricoter tout ce que son prédécesseur a instauré, notamment dans le domaine de l'écologie. Secteur qui ne semble guère avoir ses faveurs.

Donald Trump s'est ainsi engagé à démanteler la majeure partie du « plan climat » établi par Barack Obama. Principal volte-face : le nouveau Président a choisi de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, considérant qu'il portait atteinte aux intérêts économiques US.

Néanmoins, les constructeurs se doivent de poursuivre leur combat écologique planétaire, et ce, indépendamment de la volonté de la moitié de la population américaine de s'affranchir des normes. Qui peut le plus peut le moins : c'est donc le – haut - niveau d'exigence de la Californie qui devrait dicter les normes, les groupes automobiles   ne pouvant se payer le luxe d'être retoqués sur l'imposant marché automobile californien.

Vers une report de la date butoir en 2026 ?

La réaction des différents Etats est d'autant plus forte que l’administration Trump devrait proposer de reporter jusqu’à 2026 la mise en place de normes en faveur de l’économie de carburant. C’est en effet ce qu’indiquent plusieurs personnes « proches du dossier ». Une politique qui pourrait à nouveau provoquer l’ire de la Californie et d’autres Etats souhaitant que des règles d’émissions plus strictes soient en vigueur.

Selon ces sources, l’administration Trump ferait circuler à l’heure actuelle un projet de proposition incluant le gel des exigences destinées à réduire la consommation de carburants après 2020, tout en intégrant d’autres alternatives. La proposition officielle devrait être dévoilée dans les semaines à venir et ne serait pas encore pas finalisée selon les informations du Los Angeles Times.

Le vaste projet, dirigé par la NTHSA (Administration nationale de la sécurité routière), devrait également affirmer qu’une loi fédérale de 1975 empêche les États d’imposer des règles d’émission. Toutefois, l’administration ne devrait pas proposer de révoquer immédiatement la dérogation accordée par la Californie en vertu du Clean Air Act pour établir ses propres règles.

Sources : AFP, Etat de Californie, Automotive News, Los Angeles Times

Crédit Illustration : EPA

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18 Etats contre la politique de Donald Trump, cette dernière étant nettement en faveur des constructeurs automobiles, au grand dam de notre chère planète ! Tout de même ! Cela correspond en effet à plus du tiers des Etats, les  États-Unis étant, rappelons-le,  composés de cinquante États fédérés auxquels s'ajoutent le district de Columbia — comprenant la capitale Washington — et plusieurs territoires.

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