Un message un peu brouillé...
On passera sur la méthode (contestée) dite des quotas, qui se base sur un panel de moins de 1500 personnes "représentatives" selon la formule consacrée, pour regarder les 3 "enseignements" tirés par Axa. "Au quotidien, les conducteurs cumulent en moyenne 9 comportements dangereux !". Voilà une accroche forte pour un premier "enseignement". En effet, les sondés évoquent, qui des excès de vitesse, qui un clignotant "oublis", ou bien encore un feu orange rarement synonyme d'arrêt.
A la lecture de cela, on est saisi d'effroi. Comment ? 9 infractions en moyenne par trajet ? Sauf qu'en tout petit, Axa précise que ce sont 9 infractions "occasionnelles" ou "fréquentes", et surtout pas (forcément) cumulées. En outre, dans les "infractions ou comportements dangereux" on peut trouver "conduire de nuit, entre 22h et 5h, pour un long trajet". En quoi c'est une infraction ou un comportement dangereux ? Surtout qu'il y a déjà la ligne sur la fatigue.
...qui masque certaines vérités
Le deuxième enseignement, en revanche, parle sans doute à beaucoup de conducteurs. Il concerne les excès de vitesse qu'un gros pourcentage admet dépasser. Cela reste des dépassement modérés, mais on rappellera à toute fin utile que si dépasser de 10 à 20 km/h la limite sur autoroute n'est finalement qu'un petit pourcentage supplémentaire, en ville, rouler à 65 km/h peut vite se transformer en graves (mortelles) blessures pour les piétons. En effet, au-delà de 50 km/h les blessures constatées s'aggravent beaucoup. Et on ne parle même pas des zones 30 respectés par 1/3 des sondés.
Enfin, le 3ème enseignement concerne le téléphone. Mais, le téléphone dans son ensemble. A la fois celui, interdit, tenu en main ou via une oreillette, mais, également celui totalement autorisé, via bluetooth. Un mélange des genres en somme. Axa en arrive même à souligner l'usage du GPS, comme comportement à risque, c'est dire.
Toujours la faute des autres ?
Malgré un mélange des genre et des approximations volontaires, ce baromètre a le mérite de pointer des vérités que personne ne niera. Près de 3/4 des conducteurs estiment avoir amélioré leur comportement depuis leur permis. Peu de gens se sentent en sécurité sur le réseau secondaire (très accidentogène il est vrai) mais cela ne les empêche pas d'y rouler pour les 3/4 au-dessus de 100 km/h. Enfin, s'ils roulent plus vite que la limite, c'est, pour beaucoup, une question de vigilance.
Retrouvez le baromètre AXA Prévention > ici <.
Source et illustration : AXA Prévention