Vic Lee, BTCC and drugs and rock n'roll
par Joest Jonathan Ouaknine

Vic Lee, BTCC and drugs and rock n'roll

Depuis les années 80, Vic Lee fait parti des meubles en BTCC. Comme pilote, puis comme patron d'écurie, et aujourd'hui comme équipementier. Particularité : il a été condamné deux fois pour trafic de drogue.

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Depuis les années 80, Vic Lee fait parti des meubles en BTCC. Comme pilote, puis comme patron d'écurie, et aujourd'hui comme équipementier. Particularité : il a été condamné deux fois pour trafic de drogue.

Vic Lee Motorsport

Vic Lee apparaît sur les écrans de radar au milieu des années 80. Alors âgé d'une vingtaine d'années, il effectue quelques piges en BTCC. A l'époque, le championnat comporte des courses d'endurance et Lee de payer son baquet. Il dispute également une poignée de courses sprint, avec des voitures aussi diverses que des Golf GTI, Toyota Supra Turbo ou Maserati Biturbo.

Il n'est alors qu'un amateur parmi d'autres. En 1990, il s'offre une BMW M3 et crée son écurie, le Vic Lee Motorsport. Puis il décide de la confier au revenant Jeff Allam. Allam, concessionnaire Alfa Romeo dans le civil, termine sixième du championnat et troisième de sa catégorie.

En 1991, changement de régime. VLM aligne plusieurs M3 avec des pilotes du calibre de Will Hoy, Steve Soper, Matt Neal ou Tim Harvey. Surtout, il a convaincu Listerine d'arrêter de sponsoriser Andy Rouse pour venir chez lui. Hoy remporte le titre, au nez et à la barbe des écuries officielles.

Fin 1991, la réglementation change et la M3 est bonne pour la retraite. En prime, Listerine arrête le sponsoring. Mais VLM s'offre des BMW 318is flambant neuves et il chipe le nouveau sponsor d'Andy Rouse, les bières "feuilles d'érable". VLM domine la saison 1992. Hoy et Harvey se battent pour le titre, le second battant le premier lors de l'ultime épreuve.

Les alcooliers sont interdits ? Pas de problème : VLM convainc Shell. Mais les douanes se posent des questions. Le BTCC n'est présent qu'en Grande-Bretagne. Alors pourquoi l'équipe effectue-t-elle des essais à Zandvoort ? Qui plus est, plusieurs fois par an... Au retour d'une séance en Hollande, le transporteur de VLM est intercepté. Les douanes y découvrent plusieurs kilos de cocaïne, soit une valeur marchande de plusieurs millions d'euros.

Vic Lee Racing

Lee et plusieurs de ses associés sont condamnés pour trafic de drogue. Le VLM est dissout. Ray Bellm et Steve Neal (le père de Matt) rachètent le matériel de l'écurie. A partir de cela, ils créent le Team Dynamics.

En 1998, Lee est en semi-liberté. Il trouve un stage chez... Team Dynamics. Hasard ou coïncidence, en 1999, l'écurie devient la première équipe privée à s'imposer en BTCC.

Lee passe devant le juge des libertés et il le convainc qu'il a changé. Il fête sa libération en rachetant Bowman Motorsports, une modeste écurie de Super Saloon, le Super Saloon étant un championnat destiné aux second couteaux et disputé avec des voitures proches de la série. Il renomme Bowman, Vic Lee Motorsport. Le voilà donc en Super Saloon avec Toni Ruokonen ou Alan Morrisson. On est loin des M3, de Steve Soper et Matt Neal...

Partout en Europe, le tourisme est au creux de la vague. Lâché par les constructeurs, le BTCC en est réduit à siphonner le Super Saloon. Lee profite de l'aubaine pour retrouver le BTCC. Peugeot lui file un atelier pour qu'il y prépare les 306 ex-Bowman. En 2000, le méconnu Alan Morrisson offre le titre en "B" à Peugeot.

Enhardie, la firme au lion confie des 406 coupés neuves à VLM. Neal et Soper reviennent. Hélas, c'est un échec sportif. Les Astra Coupé de Triple Eight sont invincibles. Peugeot se retire.

Grâce à Halfords (pendant Britannique de Norauto), VLM poursuit en indépendant. Largué au "scratch", VLM se console avec le titre "indépendant" en 2002.

Pour 2003, VLR veut s'associer à Lexus. Le constructeur est alors présent en BTCC -sans obtenir de résultats probants-. Il cherche un nouveau partenaire. Puis le communiqué tombe à l'automne : Lexus se retire, point.

VLM construit des 308 pour 2003. Dan Eaves, présent depuis l'époque de Bowman, claque la porte et emporte avec lui le sponsoring de Halfords. VLM est absent du championnat 2004. En 2005, Lee est interpelé en pleine vente de cocaïne. Les douanes découvrent de l'argent et de la drogue dans sa voiture personnelle. On n'est davantage dans le travail de pieds nickelés qu'à l'époque des allers-retours à Zandvoort...

Corbeau

Bien que condamné à 12 années de prison, Lee sort au bout de 5 ans. L'équipementier sportif Corbeau l'embauche comme directeur dès son élargissement. Les fans râlent du fait qu'un homme condamné deux fois puisse obtenir un poste dans une entreprise réputée.

Corbeau mise surtout sur le carnet d'adresse de Lee. Le monde du sport auto est un monde fermé et il connaît tout le monde. Son plus beau coup, c'est de travailler pour Top Gear. Il offre ses baquets et harnais (où la marque est bien visible) à la Reasonnably priced car et lors de Top Gear Challenge. Les fans tiquent sur le côté sulfureux de Lee. La BBC, elle, y voit une pub déguisée, accusant l'équipementier de casser les prix pour obtenir les appels d'offre. L'émission est ensuite priée de s'approvisionner ailleurs et de masquer les logos.

Un grand merci à David Crouch (Toyota UK), Kerry Livesey (Peugeot UK), Jakob Ebrey Photography et Toni Ruokonen pour avoir fouillé dans leurs archives et fourni des images souvent inédites.

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Depuis les années 80, Vic Lee fait parti des meubles en BTCC. Comme pilote, puis comme patron d'écurie, et aujourd'hui comme équipementier. Particularité : il a été condamné deux fois pour trafic de drogue.

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